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Le livre d’or par M. J. Moorcock

Fiche de Le livre d’or

Titre : Le livre d’or de la science fiction
Auteur : M. J. Moorcock
Date de parution : 1981
Traduction : J. Bailhache, M. Wiznitzer, S. Florens, C. Plançon, J. Chambon, H. Bouboulis, F. Cartano, M. Jakubowski
Editeur : Pocket

Sommaire de Le livre d’or

  • Ma vie
  • Paix sur Terre
  • Lee Seward contre M-A 19
  • L’homme qui habitait le temps
  • Fuite de nuit
  • La montagne
  • Le jardin d’agrément de Felipe Sagittarius
  • Voici l’homme
  • L’histoire du monde
  • A Prague en 1968
  • Nature de la catastrophe
  • Roses pales
  • Un chanteur mort
  • La femme troubadour
  • La péninsule de Cassandre

Première page de Ma vie

« Mis à part un certain émoi – à peine un frisson(1) – ressenti vers l’âge de six ou sept ans lorsque je jouais en la compagnie de petites filles, la première expérience sexuelle dont je conserve un souvenir assez précis se produisit dans un lointain royaume montagneux aux confins de l’Inde et de la Birmanie. J’avais onze ans. Je suppose que les petits Blancs devaient être chose assez rare, même en ce temps, dans les sérails de ces rajahs corrompus aujourd’hui en voie d’extinction ; car je ne me rappelle pas en avoir rencontré un autre spécimen pendant mon incarcération. Capturé dans la forêt – mon père, ingénieur, et ma mère avaient tous deux été tués par le même tigre mangeur d’hommes, et les loups furent mes seuls compagnons pendant plusieurs mois – j’étais à demi sauvage et je dus être enchaîné par les poignets, le cou et les chevilles avant d’être conduit derrière les éléphants du rajah, bêtes énormes parées de bijoux ; je faisais partie d’une longue procession triomphale par laquelle le monarque étalait aux yeux de ses sujets les nombreuses dépouilles acquises lors de sa récente conquête d’un État voisin. Je n’étais pas considéré comme le plus précieux de ces trésors, pourtant c’est »

Extrait de : M. J. Moorcock. « Le livre d’or. »

L’autre île du Docteur Moreau par B. W. Aldiss

Fiche de L’autre île du Docteur Moreau

Titre : L’autre île du Docteur Moreau
Auteur : B. W. Aldiss
Date de parution : 1980
Traduction : J. Chambon
Editeur : J’ai lu

Première page de L’autre île du Docteur Moreau

« SEUL DANS LE PACIFIQUE

En temps de paix, la chute d’une navette spatiale dans l’océan Pacifique aurait fourni assez de matière dramatique pour que l’information eût atteint presque toutes les oreilles à l’heure du déjeuner. Durant les premiers mois de guerre en 1996, l’incident passa presque inaperçu, se réduisant à l’annonce qu’un sous-secrétaire d’État était porté disparu.
Il n’est pas dans mon intention de faire ici le compte rendu détaillé de cette catastrophe. Elle ne fait pas vraiment partie de l’horrible histoire que j’ai à raconter. Il suffit de dire que mon secrétaire et moi-même étions les seuls passagers, et que l’équipage ne comportait que deux membres, James Fan Toy et José Galveston. La navette sombra dans le  »

Extrait de : B. W. Aldiss. « L’autre île du Dr Moreau. »

L’hiver d’Helliconia par B. W. Aldiss

Fiche de L’hiver d’Helliconia

Titre : L’hiver d’Helliconia (Tome 3 sur 3 – Helliconia)
Auteur : B. W. Aldiss
Date de parution : 1985
Traduction : J. Chambon, H. Collon
Editeur : Le livre de poche

Première page de L’hiver d’Helliconia

« PRÉLUDE

Luterin était guéri. Délivré de la mystérieuse maladie. De nouveau en mesure de sortir. La couche près de la fenêtre, l’immobilité, les visites quotidiennes du maître d’école grisonnant – c’en était fini. Il pouvait emplir ses poumons de l’air vif qui régnait au-dehors.
Un vent froid soufflait du Mont Shivenink, assez violent pour écorcer la face nord des arbres.
La bise l’enhardit. Elle lui faisait monter le sang aux joues, obligeait ses membres à accompagner le mouvement de l’animal qui le transportait à travers les terres de son père. Poussant un cri, il lança le hoxney au galop. Loin de la prison du manoir et du glas de sa cloche, le long de la large route traversant les champs que l’on continuait d’appeler la Vigne. Le mouvement, l’air, le tumulte du sang dans ses artères l’enivraient.
Autour de lui s’étendait le fief de son père, un domaine qui triomphait de la latitude, un petit monde réunissant lande, montagne, vallée, torrent, brume, neige, forêt, cascade – mais il se gardait de penser à la cascade. Il y avait là du gibier à foison, qui surgissait un peu partout alors même que son  »

Extrait de : B. W. Aldiss. « Helliconia – L’hiver d’Helliconia. »

Helliconia l’été par B. W. Aldiss

Fiche d’Helliconia l’été

Titre : Helliconia l’été (Tome 2 sur 3 – Helliconia)
Auteur : B. W. Aldiss
Date de parution : 1983
Traduction : J. Chambon
Editeur : Robert Laffont

Première page d’Helliconia l’été

« LA CÔTE DE BORLIEN

Les vagues montaient à l’assaut de la grève, se retiraient et revenaient à la charge. Non loin du rivage, vers le large, la procession des lames était brisée par une masse rocheuse couronnée de végétation. Elle marquait la frontière entre les bas-fonds et les grandes profondeurs. Un jour ce rocher avait fait partie d’une montagne située loin à l’intérieur des terres, jusqu’au moment où des convulsions volcaniques l’avait précipité dans la baie.
Ce rocher portait désormais un nom familier : le Rocher de Linien. La baie et son environnement s’appelaient Gravabagalinien, d’après le nom donné au rocher. Au-delà s’étendaient les bleus miroitants de la Mer des Aigles. Les vagues qui s’écrasaient sur le rivage étaient ennuagées de sable ramassé au passage avant qu’elles ne se dispersent en rafales  »

Extrait de : B. W. Aldiss. « Helliconia – Helliconia, l’été. »

Le printemps d’Helliconia par B. W. Aldiss

Fiche de Le printemps d’Helliconia

Titre : Le printemps d’Helliconia (Tome 1 sur 3 – Helliconia)
Auteur : B. W. Aldiss
Date de parution : 1982
Traduction : J. Chambon
Editeur : Robert Laffont

Première page de Le printemps d’Helliconia

« Voici comment Yuli, fils d’Alehaw, parvint à un endroit du nom d’Oldorando, où ses descendants prospérèrent au cours des jours meilleurs qui devaient venir.
Yuli avait sept ans, pratiquement l’âge d’un homme fait, quand, accroupi sous un abri de peau en compagnie de son père, il embrassa du regard la désolation d’une terre que l’on connaissait encore à cette époque sous le nom de Campannlat. Il avait été tiré d’un léger assoupissement par un coup de coude de son père dans les côtes et le son rude de sa voix qui disait : « La tempête se calme. »
Il y avait trois jours que la tempête soufflait de l’ouest, charriant de la neige et des particules de glace arrachées aux Grandes Murailles. Elle remplissait le monde d’un hurlement furieux, le transformant en une nuit blanc-gris, immense voix qu’aucun homme n’arrivait à supporter. La corniche sur laquelle se dressait le bivouac n’offrait qu’une maigre protection contre le plus fort de la bourrasque ; le père et le fils ne pouvaient que rester où ils étaient sous leur abri de peau, à somnoler, mastiquant de temps en temps un morceau de poisson  »

Extrait de : B. W. Aldiss. « Helliconia – Le Printemps D’Helliconia. »

Un brin de belladone par R. Bloch

Fiche d’Un brin de belladone

Titre : Un brin de belladone
Auteur : R. Bloch
Date de parution : 1983
Traduction : J. Chambon, P. Alpérine, R. Louit, B. Martin, N. Balfet, R. Latbière
Editeur : Casterman

Sommaire d’Un brin de belladone

  • Retour au sabbat
  • Enoch
  • Chapardage
  • Le tunnel des amoureux
  • La maison affamée
  • Les fabricants de rêves
  • Sweet sixteen
  • L’oeil avide
  • Un fabuleux talent
  • Commis voyageur de la mort
  • Le labyrinthe éducatif
  • Un crime des plus singuliers

Première page de Retour au sabbat

« Ceci n’est pas le genre d’histoire dont les chroniqueurs aiment remplir leurs colonnes ; ce n’est pas davantage un de ces bobards comme les agents de publicité adorent en répandre. Quand je faisais encore partie du Service de Publicité du studio, on ne m’aurait pas laissé cracher le morceau. Je m’en serais d’ailleurs bien gardé, car aucun journal n’aurait accepté de publier pareilles sornettes.
Nous autres, gens de publicité, avons le devoir de présenter Hollywood comme un endroit resplendissant ; un monde brillant de tout l’éclat de ses paillettes. Nous ne retenons que la lumière, mais sous la lumière il doit fatalement y avoir des ombres. J’ai toujours su cela – pendant des années ça a été mon travail de maquiller ces ombres – mais les événements qui m’occupent ici offrent un contour inquiétant, trop étrange pour qu’on les passe sous silence. L’ombre qu’ils projettent n’a rien d’humain. 
C’est l’odeur de soufre de toute cette affaire qui m’a fait douter de mon équilibre mental. C’est pourquoi j’ai remis ma démission au studio, je crois. Je  »

Extrait de : R. Bloch. « Un brin de belladone. »

La boîte à maléfices par R. Bloch

Fiche de La boîte à maléfices

Titre : La boîte à maléfices
Auteur : R. Bloch
Date de parution : 1981
Traduction : M. Cazenave, J.-M. Dessaux, B. Martin, J. et M. Perrin, A. Rosenblum, J. Chambon
Editeur : Casterman

Sommaire de La boîte à maléfices

  • Monsieur Steinway
  • Console-moi, mon robot
  • Maudit sois-tu, docteur Fell
  • On se trompe peut-être
  • J’embrasse ton ombre …
  • Eve au pays des merveilles
  • La belle endormie
  • Le coin des gorges chaudes
  • Le monde de l’écran
  • Chez le dingue
  • Dans les siècles des siècles, ainsi soit-il
  • La maladie des entêtés

Première page de Monsieur Steinway

« La première fois où j’ai vu Léo, j’ai cru qu’il était mort.
Ses cheveux étaient si noirs et sa peau si blanche – je n’avais jamais vu des mains aussi pâles, aussi fines ; elles reposaient, croisées sur sa poitrine, dissimulant le rythme de sa respiration. Il émanait de lui quelque chose de presque repoussant ; il était mince, immobile, et son visage reflétait un tel néant ! On aurait dit un masque mortuaire réalisé un peu trop tard, après que le dernier signe de la personnalité vivante se soit à jamais enfui. J’ai regardé Léo, j’ai frissonné un peu, et j’ai commencé à m’éloigner.
Alors il a ouvert les yeux, et je suis tombée amoureuse.
Il s’est assis, a fait basculer ses jambes par-dessus l’énorme divan, m’a souri et s’est levé. J’imagine du moins qu’il a fait tout ça. Tout ce que j’ai vraiment remarqué, c’est le brun foncé de ses pupilles, et le désir ardent, riche, qu’elles déversaient en moi, le désir qui se déversait dans mon cœur et y trouvait un point d’ancrage. »

Extrait de : R. Bloch. « La Boite à maléfices. »

Frère de la chauve-souris par R. Bloch

Fiche de Frère de la chauve-souris

Titre : Frère de la chauve-souris
Auteur : R. Bloch
Date de parution : 1983
Traduction : J. Chambon, P. Alpérine, R. Louit, B. Martin, N. Balfet
Editeur : Denoël

Sommaire de Frère de la chauve-souris

  • Retour au sabbat
  • Frère de la chauve-souris
  • Enoch
  • Chapardage
  • Le tunnel des amoureux
  • La maison affamée
  • Les fabricants de rêves
  • Sweet sixteen
  • L’oeil avide
  • Un fabuleux talent
  • Un crime des plus singuliers
  • Nina

Première page de Retour au sabbat

« Ceci n’est pas le genre d’histoire dont les chroniqueurs aiment remplir leurs colonnes ; ce n’est pas davantage un de ces bobards comme les agents de publicité adorent en répandre. Quand je faisais encore partie du service de publicité du studio, on ne m’aurait pas laissé cracher le morceau. Je m’en serais d’ailleurs bien gardé, car aucun journal n’aurait accepté de publier pareilles sornettes.
Nous autres, gens de publicité, avons le devoir de présenter Hollywood comme un endroit resplendissant ; un monde brillant de tout l’éclat de ses paillettes. Nous ne retenons que la lumière, mais sous la lumière il doit fatalement y avoir des ombres. J’ai toujours su cela – pendant des années ça a été mon travail de maquiller ces ombres – mais les événements qui m’occupent ici offrent un contour inquiétant, trop étrange pour qu’on les passe sous silence. L’ombre qu’ils projettent n’a rien d’humain. »

Extrait de : R. Bloch. « Frère de la chauve souris. »

Croisades par J. Vance

Fiche de Croisades

Titre : Croisades
Auteur : J. Vance
Date de parution : 2003
Traduction : M. Battin, J. Chambon, J.-M. Dessaux, P.-P. Durastanti
Editeur : Bélial

Sommaire de Croisades

  • La grande bamboche
  • Les oeuvres de Dodkin
  • Les faiseurs de miracles
  • Les maîtres de Maxus

Première page de La grande bamboche

« Les trois fillettes avalèrent leur petit déjeuner, rassemblèrent leurs affaires et partirent bruyamment pour l’école. Elizabeth versa du café pour elle et pour Gilbert. Il lui trouva un air pensif et mélancolique. Enfin elle dit : « C’est si beau ici… Nous avons beaucoup de chance, Gilbert.
— C’est ce que je n’arrête pas de me dire. »
Elizabeth but son café à petites gorgées et rêvassa un moment, suivant le cours vagabond de quelque pensée. « Ça a toujours été pour moi un supplice de grandir. Je me sentais toute drôle… différente des autres filles. Je ne sais vraiment pas pourquoi.
— Il n’y a rien de mystérieux là-dedans. Chacun est différent des autres.
— Peut-être… Mais oncle Peter et tante Emma se sont toujours comportés avec moi comme si j’avais été plus différente qu’il n’est normal. Je me souviens de tout un tas de petits signes. Et pourtant j’étais  »

Extrait de : J. Vance. « Croisades. »

Le livre d’or par A. Bester

Fiche de Le livre d’or

Titre : Le livre d’or de la science fiction
Auteur : A. Bester
Date de parution : 1986
Traduction : J. Chambon, F. Kowacs, M. Deutsch, D. Haas,
Editeur : Pocket

Sommaire de Le livre d’or

  • Les traitrises du temps
  • Oddy et l’id
  • Journal de voyage
  • Ne quittez pas
  • Le compensateur
  • Les Etats-Unis d’Hollywood
  • Un drôle de numéro
  • Le grand huit
  • Un tiens vaut mieux…
  • Galatée galante
  • En guide postface

Première page de Les traitrises du temps

« Impossible de remonter le temps, impossible de le rattraper. Les fins heureuses sont toujours douces-amères.
Il était une fois un homme du nom de John Strapp ; l’homme le plus précieux, le plus puissant, le plus légendaire d’un monde qui comptait sept cents planètes et dix-sept cents milliards d’habitants. Il n’était prisé que pour une qualité et une seule. Il savait prendre des Décisions. Notez le D majuscule. Dans un monde d’une incroyable complexité, il était une des rares personnes à savoir prendre les Grandes Décisions, et dans 87 pour cent des cas ses Décisions étaient les bonnes. Aussi les vendait-il au prix fort.
Prenons une compagnie industrielle du nom de, disons, Bruxton Biotics, avec des usines sur Deneb Alpha, Mizar III, Terra, et son siège social sur Alcor IV. Les bénéfices bruts de la Bruxton sont de 270 millions de crédits par an. La complexité des relations commerciales de la Bruxton avec la clientèle et la concurrence exige les services spécialisés de deux économistes, chacun d’eux se trouvant être un expert d’une minuscule facette de ce vaste ensemble. Car personne n’est de taille à coordonner le tout.
Mettons que la Bruxton ait besoin de prendre une[…] »

Extrait de : A. Bester. « Le livre d’or. »