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Le maître du haut château – P. K. Dick

Fiche de Le maître du haut château

Titre : Le maître du haut château
Auteur : P. K. Dick
Date de parution : 1962
Traduction : M. Charrier
Edition : J’ai lu

Première page de Le maître du haut château

« M. Childan avait beau scruter son courrier avec anxiété depuis une semaine, le précieux colis en provenance des Rocheuses n’arrivait pas. Lorsqu’il ouvrit son magasin, le vendredi matin, seules quelques lettres l’attendaient à l’intérieur, devant la porte. Je connais un client qui ne va pas être content, se dit-il.
Il prit une tasse de thé instantané au distributeur mural à cinq cents, s’empara du balai et se mit au travail. Quelques minutes plus tard, la devanture d’American Artistic Handcrafts Inc. était prête : propre comme un sou neuf, la caisse enregistreuse pleine de monnaie, un vase de soucis frais sur le comptoir, une discrète musique de fond, diffusée par la radio. Sur le trottoir, des hommes d’affaires se hâtaient vers leurs bureaux de Montgomery Street.  »

Extrait de : P. K. Dick. « Le Maître du Haut Château. »

Notre île sombre par C. Priest

Fiche de Notre île sombre

Titre : Notre île sombre
Auteur : C. Priest
Date de parution : 2011
Traduction : M. Charrier
Editeur : Denoël

Première page de Notre île sombre

« J’ai la peau blanche. Les cheveux châtains. Les yeux bleus. Je suis grand. Je m’habille en principe de manière classique : veste sport, pantalon de velours, cravate en tricot. Je porte des lunettes pour lire, par affectation plus que par nécessité. Il m’arrive de fumer une cigarette. De boire un verre. Je ne suis pas croyant ; je ne vais pas à l’église ; ça ne me dérange pas que d’autres y aillent. Quand je me suis marié, j’étais amoureux de ma femme. J’adore ma fille, Sally. Je n’ai aucune ambition politique. Je m’appelle Alan Whitman. »

Extrait de : C. Priest. « Notre île sombre. »

Le prestige par C. Priest

Fiche de Le prestige

Titre : Le prestige
Auteur : C. Priest
Date de parution : 1995
Traduction : M. Charrier
Editeur : Gallimard

Première page de Le prestige

« Tout a commencé dans un train qui filait vers le nord de l’Angleterre, mais j’ai vite découvert qu’en fait l’histoire remontait à plus de cent ans.
À ce moment-là, je ne me doutais de rien : j’étais en service commandé, suite à un rapport sur un incident survenu dans une secte. La grosse enveloppe que j’avais reçue le matin même reposait sur mes genoux, toujours fermée. Mon père, l’expéditeur, m’avait appelé pour m’en parler, mais j’avais vraiment l’esprit ailleurs. La porte de la chambre à coucher claquait, ma compagne me quittait.
« Oui, papa, avais-je dit, alors que Zelda passait en coup de vent près de moi, un carton plein de mes CD à la main. Poste-le, j’y jetterai un œil. »
Après avoir lu le Chronicle du matin et m’être offert un sandwich et une tasse de café instantané à l’arrivée du chariot de restauration rapide, j’ai ouvert l’enveloppe. Un gros livre de poche en est  »

Extrait de : C. Priest. « Le Prestige. »

La séparation par C. Priest

Fiche de La séparation

Titre : La séparation
Auteur : C. Priest
Date de parution : 2002
Traduction : M. Charrier
Editeur : Gallimard

Première page de La séparation

« Par ce jeudi après-midi de mars, la pluie tombait sans discontinuer sur Buxton, qu’elle voilait de nuages bas mouvants, gris et déprimants. Stuart Gratton, assis à une petite table dans la vitrine brillamment éclairée d’une librairie, le dos tourné à la rue, pivotait parfois pour regarder s’écouler le flot lent de la circulation et barboter les piétons, la tête basse, le parapluie au plus près des épaules.
Devant lui, étaient posés une demi-bouteille de vin du Rhin à moitié pleine et un verre presque vide, à côté duquel une unique rose rouge s’épanouissait dans une flûte au long col. À la droite de Stuart, attendait une pile de son dernier ouvrage, un grand format, La Fureur épuisée : l’histoire de l’opération Barbarossa, l’invasion allemande de l’Union soviétique en 1941, racontée de vive voix par quelques survivants ; à sa gauche, tout en bout de table, deux piles plus modestes de livres de poche, des rééditions parues en même temps que le grand format : »

Extrait de : C. Priest. « La séparation. »

L’été de l’infini par C. Priest

Fiche de L’été de l’infini

Titre : L’été de l’infini
Auteur : C. Priest
Date de parution : 1970
Traduction : H.-L. Planchat, M. Leconte, M. Charrier, F.-M. Watkins, M. Mathieu, P.-P. Durastanti
Editeur : Bélial

Sommaire de L’été de l’infini

  • L’été de l’infini
  • La tête et la main
  • La femme dénudée
  • Rien de l’éclat du soleil
  • Finale
  • La cage de chrome
  • Le monde du temps réel
  • Transplantation
  • Haruspice
  • Le baron
  • Les effets du deuil
  • Errant solitaire et pâle
  • Magie, histoire d’un film

Première page de L’été de l’infini

« Août 1940

La guerre faisait rage et Thomas James Lloyd n’en avait cure. Si elle constituait une gêne et restreignait sa liberté de mouvement, elle représentait somme toute le cadet de ses soucis. La malchance l’avait amené en cette époque violente dont il refusait les crises. Il se tenait donc à l’écart – dans un coin d’ombre.
Debout sur le pont qui enjambait la Tamise à Richmond, les mains sur le parapet, il regardait vers le sud, en aval du fleuve. Le soleil se reflétait sur l’eau ; il tira ses lunettes de soleil de l’étui métallique dans sa poche et les chaussa.
Seule la nuit adoucissait les tableaux de temps gelé ; les lunettes noires offraient l’approximation de ce soulagement. »

Extrait de : C. Priest. « L’été de l’infini. »

Les insulaires par C. Priest

Fiche de Les insulaires

Titre : Les insulaires (Tome 4 sur 5 – L’archipel du rêve)
Auteur : C. Priest
Date de parution : 2011
Traduction : M. Charrier
Editeur : Denoël

Première page de Les insulaires

« Aay – Île des Vents

Aux alentours de l’équateur, la Grande Crête sud sous-marine forme une chaîne volcanique incurvée dont AAY constitue l’élément émergé le plus vaste. L’Archipel du Rêve tout entier le connaît sous son nom patois, l’ÎLE DES VENTS.
Il se trouve quelques degrés au nord de l’équateur, à l’extrémité septentrionale de l’arc. L’intérieur de l’île est dominé par trois volcans escarpés, pour l’instant endormis, entourés d’avant-monts moins élevés. La terre y est extrêmement fertile, mais la forêt omniprésente se révèle si dense qu’il y subsiste des zones inexplorées, au sud et à l’ouest. Les deux rivières principales, l’Aayre et le Pleuve, naissent dans les hauteurs puis descendent irriguer la plaine côtière orientale. L’agriculture et l’élevage sont très diversifiés. La ville la plus importante, Port-Aay, occupe une position abritée de la côte est. »

Extrait de : C. Priest. « L’archipel du rêve – Les Insulaires. »

L’archipel du rêve par C. Priest

Fiche de L’archipel du rêve

Titre : L’archipel du rêve (Tome 3 sur 5 – L’archipel du rêve)
Auteur : C. Priest
Date de parution : 1999
Traduction : M. Charrier
Editeur : Gallimard

Sommaire de L’archipel du rêve

  • L’instant équatorial
  • La négation
  • Les putains
  • Vestige
  • La cavité miraculeuse
  • La crémation
  • Le regard
  • La libération

Première page de L’instant équatorial

« Loin au-dessus de la mer et des îles, voguant en plein ciel sur un air juste assez dense pour porter ses énormes avions mais trop ténu pour ses poumons, l’homme s’imaginait parfois capable de comprendre enfin comment fonctionnait le temps.
Mais non. Simple illusion. Brusque intuition dont souffraient beaucoup d’équipages, persuadés qu’une conscience privilégiée de la nature du vortex leur avait été accordée, à eux et à eux seuls. Sensation faussée. Le vortex dépassait l’entendement. On pouvait y pénétrer s’en servir, le quitter ; rien de plus.
Depuis la tourelle arrière pressurisée de l’avion-cargo, assis, le dos tourné à la masse de l’appareil invisible, les hommes guettaient les bombes et les chasseurs ennemis. Théoriquement. La poussée des moteurs était si régulière que le jet semblait quasi immobile ; l’air déplacé emportait si bien leur bruit qu’il devenait presque inaudible. Le monde s’étendait à l’infini en contrebas, paysage illimité se déployant peu à peu. Terres et côtes, mer, îles et nuages, dessinés en vives couleurs contrastées par le soleil de midi, glissaient lentement sous l’appareil.  »

Extrait de : C. Priest. « L’archipel du rêve – L’Archipel du Rêve. »

Le glamour par C. Priest

Fiche de Le glamour

Titre : Le glamour (Tome 2 sur 5 – L’archipel du rêve)
Auteur : C. Priest
Date de parution : 1984
Traduction : M. Charrier
Editeur : Gallimard

Première page de Le glamour

« J’essaie de me rappeler quand tout a commencé, en évoquant mon enfance et en me demandant si un événement particulier a fait de moi ce que je suis. Je n’y avais jamais beaucoup pensé avant, parce que, l’un dans l’autre, j’étais heureux. Sans doute grâce à mon père, dont la protection m’évitait de découvrir de quoi il retournait. Je n’avais que trois ans quand j’ai perdu ma mère, mais ce choc-là aussi a été atténué : elle était malade depuis si longtemps que, à sa mort, j’avais l’habitude de passer mes journées avec la nourrice.
Mes souvenirs d’enfance les plus nets sont de très bons souvenirs. À huit ans, j’ai été renvoyé de l’école avec une lettre du médecin scolaire. Une infection virale s’était répandue parmi les élèves, et après examen il s’avérait que j’en étais porteur. On  »

Extrait de : C. Priest. « L’archipel du rêve – Le Glamour. »

Dilvish le damné par R. Zelazny

Fiche de Dilvish le damné

Titre : Dilvish le damné
Auteur : R. Zelazny
Date de parution : 2001
Traduction : M. Charrier
Editeur : Denoël

Sommaire de Dilvish le damné :

  • La route de Dilfar
  • La ballade Théline
  • Les cloches de Shoredan
  • Mérytha et son chevalier
  • La carte de Souffrance
  • La cité divisée
  • La bête des neiges
  • La tour de glace
  • Le démon et la danseuse
  • Le jardin de sang
  • Dilvish le damné
  • Terres changeantes

Première page de La route de Dilfar

« Lorsque Dilvish le Damné quitta Portaroy, l’ennemi tenta de l’arrêter à Qaran, à Tugado, Maestar, Mycar et enfin Bildesh. Cinq cavaliers, postés de loin en loin sur la route de Dilfar. Chaque fois que l’un d’eux, épuisé, abandonnait la poursuite, le suivant le remplaçait avec une monture fraîche, mais nulle n’était aussi rapide que Ténèbres, le cheval d’acier qui avait coûté son âme au colonel de l’Est – s’il fallait en croire la rumeur.
Il chevaucha un jour et une nuit afin de distancer l’armée de Lylish, le colonel de l’Ouest, qui marchait sans répit. Quant aux hommes de Dilvish, ils gisaient dans la campagne vallonnée de Portaroy, raidis, couverts de sang séché.
Ce jour-là, quand il s’aperçut qu’il ne restait que lui pour se battre sur le théâtre du massacre, il  »

Extrait de : R. Zelazny. « Dilvish le damné. »