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Regarde, fiston, s’il n’y a pas un extra-terrestre derrière la bouteille de vin par P. Curval

Fiche de Regarde, fiston, s’il n’y a pas un extra-terrestre derrière la bouteille de vin
Titre : Regarde, fiston, s’il n’y a pas un extra-terrestre derrière la bouteille de vin
Auteur : P. Curval
Date de parution : 1980
Editeur : Denoël
Sommaire de Regarde, fiston, s’il n’y a pas un extra-terrestre derrière la bouteille de vin
- J’aime le béton frais
- Aimable jeu pour personnes bien faites
- Bruit de fond
- Ménage à six
- Pas de Bic et pas de bonbons
- Le tyran suspendu
- Regarde, fiston, s’il n’y a pas un extra-terrestre derrière la bouteille de vin
- A nous la félicité éternelle
Première page de J’aime le béton frais
« J’aime le béton frais, son odeur humide me colle aux narines comme un parfum de terre après l’ondée, un peu plus épicé, plus fermenté, à la fois acide et caramélisé comme un pur produit de la cuisine à l’aigre-doux. En ce moment, d’ailleurs, je n’ai pas à me plaindre à ce sujet : les tours poussent partout dans ce coin de Bretagne où je suis né, avec leur cortège de concasseuses, de broyeuses, de bétonneuses, tous ces alambics à béton dont l’odeur lève et m’enivre. Le vieux Saint-Malo n’est plus qu’un îlot dérisoire entouré par les herses de ciment des immeubles de grande hauteur ; on dirait une forteresse pour nains. Mais ne croyez pas que j’aimerais m’y réfugier ; ce que je regrette, c’est de ne pas habiter les merveilleux ensembles.
Pour cela, il faudrait que j’accepte la domination des extras ! »
Extrait de : P. Curval. « Regarde, fiston, s’il n’y a pas un extra-terrestre derriere la bouteille de vin. »
La forteresse de coton par P. Curval

Fiche de La forteresse de coton
Titre : La forteresse de coton
Auteur : P. Curval
Date de parution : 1967
Editeur : Denoël
Première page de La forteresse de coton
« Blaise Canehan rejeta une bouffée de fumée d’un bleu pastel ; la mer, au loin, avait une couleur semblable, avec des soubassements d’ardoise et des chatoiements de nacre. Dans le ciel, les nuages poussés par un vent de nord-ouest esquissaient la forme d’une coquille Saint-Jacques. Blaise ne pouvait distraire son regard du kaléidoscope à deux cristaux que l’Adriatique et le ciel définissaient pour lui. Quelques minutes auparavant le soleil s’était montré ; un bleu d’encre morte avait taché les flots par endroits, dessinant des méduses, des tritons, des chimères, des calmars et des poulpes. Depuis un nuage mauve avait obturé la lumière, et la mer, massive, apparaissait sur la ligne pâle du ciel à l’horizon, comme si elle eût voulu briser, déchirer cette frontière courbe et nette qui la cernait de toutes parts. Maintenant le coquillage de »
Extrait de : P. Curval. « La forteresse de coton. »
L’odeur de la bête par P. Curval

Fiche de L’odeur de la bête
Titre : L’odeur de la bête
Auteur : P. Curval
Date de parution : 1981
Editeur : Denoël
Première page de L’odeur de la bête
« Quelques minutes à peine après avoir savouré le plaisir de débarquer, d’accomplir minutieusement les formalités prometteuses de dépaysement, Antoine Stapole éprouva l’insaisissable sentiment de désir inassouvi qui s’empare parfois du voyageur lorsqu’il aborde un nouveau monde. Ce n’étaient ni les ombres projetées par un soleil jaune, aux rayons obliques, ni l’infinie perspective d’arcades qui s’ouvrait dès l’astroport franchi, ni même le froid vif à cette heure de l’après-midi, qui l’indisposaient ; mais plutôt la rémanence d’anciens paysages qui se superposaient à celui qu’il découvrait, brouillant les cartes de la mémoire, mêlant insidieusement à la surprise les images entêtantes du « déjà vu ».
Il avait pourtant préparé son arrivée sur Shafton, évitant soigneusement toute référence à son climat, à sa géographie, son histoire, sa population, interdisant autour de lui qu’on présentât la moindre monographie, le moindre »
Extrait de : P. Curval. « L’odeur de la bête. »
Futurs au présent par P. Curval

Fiche de Futurs au présent
Titre : Futurs au présent
Auteur : P. Curval
Date de parution : 1978
Editeur : Denoël
Sommaire de Futurs au présent
- Histoire de Dan Olphin par J.-P. Vernay
- Horizons perdus par A. Aubin
- La nuit des chiens par D. Martinange
- Artésis comment ? par J.-M. Ligny
- Tendu à mort, l’arc immobile du désir par P. Ziegelmeyer
- Pochcryptum par C. Goldman
- Face à face par J. Marsais
- Rituel pour un homme claustré par D. Warfa
- Le grand voyant par D. Fernandez
- Programmation par R. Gamond
- Tremblement de terre par J. Montanié
- One man show par F. Jacomin
- La nuit tous les chats sont gris par A. Hamon
- Tchaomort, les hebdodos ! par J.-B. Thirion
- Raid sur Monaco par G. Coisne
- Comme un pilote en son navire par B. Lecigne
- Funnyway par S. Brussolo
Première page de Histoire de Dan Olphin
« Ouais, m’sieur, comme je vous ai dit. J’ai bien connu Daniel. Dites, votre magnéto, il enregistre tout ce que je dis ? C’est pour les journaux, ou quoi ? Pour les journaux. Je continue… Vous voulez que je reprenne tout depuis le début ? Tout ?
C’était un lundi, je crois, que tout a commencé. J’étais assis devant chez moi, sur les marches d’escalier, n’attendant rien. C’est une habitude que j’avais prise depuis qu’on m’avait mis à la porte de l’équipe d’I.T.T. ; faut vous dire que, pendant huit ans, j’ai été leur entraîneur sportif no 1, en fait j’ai débuté le jour même où la loi sur les équipes privées est passée ; un beau jour, ils se sont dit que je ne valais plus un clou, alors ils m’ont foutu dehors sans préavis ; bien sûr, après plus personne n’a voulu de moi ; c’est comme ça que j’ai pris un certain nombre d’habitudes, comme m’asseoir sur le pas de ma porte par exemple, et regarder les gens passer. »
Extrait de : P. Curval. « Futurs au présent. »
Debout les morts, le train fantôme entre en gare par P. Curval

Fiche de Debout les morts, le train fantôme entre en gare
Titre : Debout les morts, le train fantôme entre en gare
Auteur : P. Curval
Date de parution : 1984
Editeur : Denoël
Sommaire de Debout les morts, le train fantôme entre en gare
- L’homme immobile
- La dernière photo de Laure Lye
- Un secret bien suivi
- Le monde est une insomnie
- La nécropole enracinée
- Pas de week-end pour les zombis
- Debout, les morts ! Le train fantôme entre en gare
- Si vous n’avez rien à me dire
Première page de L’homme immobile
« L’aveugle avançait, pieds nus, sur le trottoir en braille. Ses orteils sensibles auscultaient prudemment la bande codée, gravée dans le milieu de la chaussée. Il avait besoin de vérifier sans cesse sa destination : une heure auparavant, il venait de s’évader de l’unité carcérale de bienfaisance, l’UCARBE, comme certains la nommaient.
« Boissard, les autorités de la communauté urbaine de Parouen ont prononcé la déchéance de votre citoyenneté. Vous en connaissez les raisons ! »
Certes, il n’avait rien oublié ; en Marcom, personne ne peut jouir librement de son existence s’il est tant soit peu infirme. À plus forte raison quand il a perdu le privilège de ses yeux. Les rubans informatisés des trottoirs n’étaient pas destinés aux aveugles, mais aux minuscules robots urbains qui patrouillaient sur les chaussées pour secourir les humains et surveiller s’ils obéissaient aux stricts règlements de la sécurité et de la propreté. Leur codage n’était pas en braille, mais en langage binaire : Julien en savait quelque chose, lui qui avait dû l’apprendre patiemment durant les trois premières années suivant sa déchéance civique. »
Extrait de : P. Curval. « Debout les morts, le train fantome entre en gare. »
Le dormeur s’éveillera-t-il ? par P. Curval

Fiche de Le dormeur s’éveillera-t-il ?
Titre : Le dormeur s’éveillera-t-il ? (Tome 2 sur 3 – Marcom)
Auteur : P. Curval
Date de parution : 1979
Editeur : Denoël
Première page de Le dormeur s’éveillera-t-il ?
« Moulis avait coutume de dire : « On m’a amputé d’un loup. » Ce n’était pas exact ; il mordait toujours. Et même, le jumeau interne dont il se prétendait excisé apparaissait sous forme de stigmates indélébiles sur son visage, comme un docteur Jekyll dont aucun philtre ne pourrait effacer le jour les traces nocturnes d’un monsieur Hyde. Il avait le poil fourni et raide ; ses cheveux et sa barbe d’un châtain fauve poussaient en touffes drues, taillées à la diable et, quand il ouvrait la bouche, ses canines pointaient méchamment au ras de sa lèvre inférieure ; d’où cette impression de sourire cruel qu’il offrait, même à ceux qui se croyaient ses amis les plus chers.
En fait, il était enragé.
Mais sa rage était contrôlée. Moulis la laissait s’accumuler en lui. De l’électricité dans une batterie. Il pouvait la libérer au moment voulu, sans que cette puissance en réserve entamât sa légendaire sérénité. »
Extrait de : P. Curval. « Marcom – Le dormeur s’eveillera-t-il ?. »
Fantômes et farfafouilles par F. Brown

Fiche de Fantômes et farfafouilles
Titre : Fantômes et farfafouilles
Auteur : F. Brown
Date de parution : 1961
Traduction : J. Sendy
Editeur : Denoël
Sommaire de Fantômes et farfafouilles
- Vilain
- Abominable
- Rebond
- Cauchemar en gris
- Cauchemar en vert
- Cauchemar en blanc
- Cauchemar en bleu
- Cauchemar en jaune
- Cauchemar en rouge
- Malheureusement
- L’anniversaire de grand-mère
- Voleur de chats
- La maison
- Deuxième chance
- Les grandes découvertes perdues
- Lettre morte
- Hymne de sortie du clergé
- Marotte
- L’anneau de Hans Carvel
- Flotte de vengeance
- La corde enchantée
- Erreur fatale
- Les vies courtes et heureuses d’Eustache Weaver
- Expédition
- Barbe luisante
- Jicets
- Contact
- Mort sur la montagne
- Comme ours en cage
- Pas encore la fin
- Histoire de pêcheur
- Trois petits hiboux
- Faux-fuyants
- L’assassinat en dix leçons faciles
- Sombre interlude
- Entité-piège
- Petit agnelet
- Moi, Flapjack et les martiens
- La bonne blague
- Dessinateur humoristique
- Les farfafouilles
Première page de Vilain
« Cinquante ans durant, Walter Beauregard avait vécu en libidineux accompli et enthousiaste. Maintenant, arrivé à soixante-cinq ans d’âge, il était en danger de perdre ses qualifications et titres pour le renouvellement de sa carte de membre du syndicat des libidineux. En danger de perdre ? À quoi bon tergiverser, il les avait perdus. Depuis trois ans déjà il courait de médecin en médecin, de charlatan en charlatan, de panacée en orviétan. Et tout cela vainement.
C’est alors qu’il se souvint de ses livres de magie et nécromancie ; il avait trouvé de grandes joies à collectionner et à lire ces ouvrages, qui ornaient sa vaste bibliothèque, mais jamais encore il ne les avait pris au sérieux. Jamais encore. Mais qu’avait-il à perdre ?
C’est dans un volume graisseux, malodorant, mais rare, qu’il trouva ce qu’il cherchait. »
Extrait de : F. Brown. « Fantômes et Farfafouilles. »
Sirius par O. Stapledon

Fiche de Sirius
Titre : Sirius
Auteur : O. Stapledon
Date de parution : 1944
Traduction : C. Fournier
Editeur : Denoël
Première page de Sirius
« Plaxy et moi nous nous aimions ; mais avec un certain sentiment de gêne car Plaxy ne parlait jamais volontiers de son passé, et parfois même, s’abritait derrière un écran de réserve et de découragement. Souvent, pourtant, nous étions très heureux ensemble, et j’étais alors persuadé que notre bonheur s’enracinait plus profondément.
Puis survint la maladie qui entraîna la mort de sa mère et je perdis Plaxy de vue. Une ou deux fois, je reçus une lettre d’elle, ne comportant aucune adresse, mais exprimant le souhait que je lui répondisse « Poste restante », tantôt dans un village du nord du Pays de Galles, tantôt dans un autre. Le ton des lettres de Plaxy allait d’une amabilité de pure forme jusqu’à un réel désir de m’avoir à nouveau près d’elle. Elles mentionnaient, en termes mystérieux, un « devoir étrange » qui, disait Plaxy, était en rapport avec les recherches biologiques de son père. »
Extrait de : O. Stapledon. « Sirius. »
Rien qu’un surhomme par O. Stapledon

Fiche de Rien qu’un surhomme
Titre : Rien qu’un surhomme
Auteur : O. Stapledon
Date de parution : 1935
Traduction : A. Audiberti
Editeur : Denoël
Première page de Rien qu’un surhomme
« EN GUISE DE PROLOGUE
Quand je fis part à John de mon intention d’écrire sa biographie, il se mit à rire : « Pauvre cher homme ! dit-il. C’était inévitable. » Le terme de « cher homme », sur les lèvres de John, équivalait souvent à imbécile.
« Bah ! protestai-je, un chat peut regarder un roi. » Il répliqua : « Oui, mais peut-il réellement « voir » le roi ? Peux-tu, minou, me voir réellement ? »
Étrange enfant que celui qui parlait ainsi à un adulte !
John avait raison. Je le connaissais depuis qu’il était bébé et bien qu’étant, en un sens, intime avec lui, je ne savais presque rien du John intérieur, du John réel. Aujourd’hui encore, je sais peu de chose en dehors des événements étonnants de sa carrière. Je sais qu’il ne marcha qu’à six ans. Avant d’avoir atteint dix ans, il avait commis plusieurs cambriolages et tué un agent. À dix-huit ans, alors qu’il avait encore l’air d’un grand enfant, il fonda son absurde Colonie des mers du Sud. »
Extrait de : O. Stapledon. « Rien qu’un surhomme. »
Posted by: CH91 | on avril 18, 2023
Comment jouer à l’homme invisible en trois leçons par P. Curval
Fiche de Comment jouer à l’homme invisible en trois leçons
Titre : Comment jouer à l’homme invisible en trois leçons
Auteur : P. Curval
Date de parution : 1986
Editeur : Denoël
Première page de Comment jouer à l’homme invisible en trois leçons
« PREMIÈRE LEÇON – BANANER
La preuve d’une simulation n’est pas plus aisée à définir que la simulation d’une preuve.
Prenons le cas d’un personnage décidé à maigrir en ne mangeant que des bananes. Le régime de banane précède-t-il ou succède-t-il au régime des apparences ? Ou bien l’apparence d’une banane peut-elle suffire à commencer un régime ? Manger des bananes qui n’existent pas entraîne-t-il l’amaigrissement du sujet ? Sinon, simuler un amaigrissement peut-il susciter l’apparence d’une banane, encore mieux, fournir la preuve d’un régime ? Enfin, dans le cas où le sujet maigrit sans paraître manger des bananes, existe-t-il un moyen de prouver qu’il a simulé un changement d’apparence ? Ou bien doit-on l’accuser de manger des bananes synthétiques, à l’insu de tous, même s’il n’y a pas de témoin ? »
Extrait de : P. Curval. « Comment jouer à l’homme invisible en trois leçons. »
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