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Eternité société anonyme par R. Sheckley

Fiche d’Eternité société anonyme

Titre : Eternité société anonyme
Auteur : R. Sheckley
Date de parution : 1959
Traduction : D. Haas, B. Zimet
Editeur : Presses Pocket

Première page d’Eternité société anonyme

« En réfléchissant, après coup, aux circonstances de sa mort, Thomas Blaine se prit à regretter qu’elles n’aient pas été plus intéressantes. Pourquoi sa mort avait-elle été si insipide, si banale, si ordinaire ? Il n’aurait pas pu périr dans un typhon, sous les griffes d’un tigre ou sur le flanc d’une montagne battue par les vents ?
Il faut croire qu’il n’était pas destiné à mourir de façon spectaculaire mais à connaître une mort rapide, vulgaire, indolore et un peu répugnante. Tout dans sa vie avait préfiguré cette mort ; ce qui n’était qu’un vague soupçon dans l’enfance et s’était précisé pendant ses études était devenu une implacable certitude à l’âge de trente-deux ans.
Pourtant, banale ou pas, la mort de l’homme reste l’événement le plus marquant de sa vie. Blaine repensait à la sienne avec une intense curiosité. Il  »

Extrait de : R. Sheckley. « Eternité société anonyme. »

Les enfants de Mars par G. Benford

Fiche de Les enfants de Mars

Titre : Les enfants de Mars
Auteur : G. Benford
Date de parution : 1999
Traduction : D. Haas
Editeur : Pocket

Première page de Les enfants de Mars

« 11 janvier 2018
 
— Bienvenue sur Mars !
Elle commençait toutes ses émissions publiques par ces mots. Chaleureux, positifs, déterminés.
— Nous sommes, Viktor et moi, au bord de la lèvre nord du cratère de Gusev, où nous achevons les relevés topographiques.
En réalité, nous n’avons pas pu nous empêcher de ressortir du module d’habitation. De jeter un dernier coup d’œil aux alentours, seuls, tous les deux, avant de nous retrouver les uns sur les autres dans l’ERV[1], aussi exigu qu’un studio new-yorkais.
— Je suppose que la plupart d’entre vous commencent à connaître le coin. (J’espère que vous n’en avez pas ras le bol et que vous n’êtes pas allés chercher un truc à manger.) Ces majestueux remparts  »

Extrait de : G. Benford. « Les enfants de Mars. »

La sphère par G. Benford

Fiche de La sphère

Titre : La sphère
Auteur : G. Benford
Date de parution : 1998
Traduction : D. Haas
Editeur : Presses de la cité

Première page de La sphère

« Alicia était en rogne, ce qui n’avait rien d’exceptionnel. Elle regarda le petit bonhomme maigrichon assis derrière son bureau et se demanda s’il faisait exprès de l’énerver, ou si c’était congénital.
— Que j’interrompe mes expériences ? répéta-t-elle d’un ton méprisant.
— Avec l’uranium.
— Ils veulent empêcher ce foutu collisionneur de tourner ?
— Le protocole de sécurité A-3…
— Affaire classée !
— Non, justement. Le rapport n’est ni complet ni archivé.
— Quoi ? Vous n’allez pas encore me réclamer des paperasses !
— Écoutez, je ne voudrais pas jouer les rabat-joie…
« Jouer les rabat-joie » ? Non, franchement ! Ce type était à empailler ! »

Extrait de : G. Benford. « La sphère. »

L’ogre de l’espace par G. Benford

Fiche de L’ogre de l’espace

Titre : L’ogre de l’espace
Auteur : G. Benford
Date de parution : 2000
Traduction : D. Haas
Editeur : Pocket

Première page de L’ogre de l’espace

« Sursaut Février

Tout commença d’une façon on ne peut plus anodine.
Amy Major entra dans le bureau de Benjamin et lui tendit une feuille avec une désinvolture étudiée.
— J’ai quelque chose de bizarre pour vous.
Benjamin regarda la page avec lassitude. Encore un graphe. Un pic montait presque à la verticale et redescendait plus lentement. Il jeta un coup d’œil à la durée exprimée en abscisse et dit :
— Alors, ça a disparu en quelques secondes… Et qu’est-ce que ça a de bizarre ?
Amy eut un sourire en coin. Le sourire de la chercheuse à la fois tenace et sceptique. Enfin, c’était ce qu’elle croyait. Il trouvait, quant à lui, que ça lui donnait un air buté. Il est vrai qu’elle lui tenait souvent tête.
— Et voilà le second.
— Le second ? »

Extrait de : G. Benford. « L’ogre de l’espace. »

Fondation en péril par G. Benford

Fiche de Fondation en péril

Titre : Fondation en péril (Tome 1 sur 3 – Second cycle de Fondation)
Auteur : G. Benford et I. Asimov
Date de publication : 1997
Traduction : D. Haas
Editeur : Presses de la cité

Première page de Fondation en péril

« RENDEZ-VOUS

R. Daneel Olivaw ne ressemblait pas à Eto Demerzel. Il avait déjà changé de personnage.
Dors Venabili était un peu troublée. Elle s’y attendait, pourtant. Elle savait qu’il avait revêtu un nombre incalculable de peaux et de rôles, au fil des millénaires.
Elle l’observa. Elle était arrivée par un chemin détourné à cette pièce exiguë, un peu miteuse, située à deux secteurs de l’Université de Streeling et protégée par des mesures de sécurité hyper-perfectionnées et parfois redondantes. Les robots étaient hors la loi. Ils vivaient depuis des milliers d’années dans les sombres profondeurs du tabou. Quoique Olivaw soit son guide et son mentor, elle le voyait rarement.
Bien que robot humanoïde, elle n’en éprouvait pas moins un frémissement de crainte et de respect devant la forme archaïque, en partie métallique, qui se dressait devant elle. Il avait près de vingt mille  »

Extrait de : G. Benford. « Second cycle de Fondation – Fondation en péril. »

La tapisserie des gobelins par P. Anthony

Fiche de La tapisserie des gobelins

Titre : La tapisserie des gobelins (Tome 8 sur 46 – Xanth)
Auteur : P. Anthony
Date de parution : 1984
Traduction : D. Haas
Editeur : Milady

Première page de La tapisserie des gobelins

« BARBAREVENANT

Ivette s’ennuyait à périr. Ses parents injustes et tyranniques la séquestraient à Château-Roogna. Sa mère, Irène, la délaissait complètement. Elle avait attrapé le gros ventre, ce qui ne l’empêchait pas de manger comme quatre et même de raconter partout qu’elle trouvait ça merveilleux, mais le pire, c’est que son père, le roi Dor, lui avait commandé un petit frère. Ivette n’avait ni envie ni besoin d’un petit frère. Comment ses parents avaient-ils pu faire une chose pareille sans lui demander son avis à elle, la première intéressée ? Et d’abord, à quoi servaient les bébés, surtout les garçons ?
Enfin, l’inépouvantable était arrivé, et Irène, qui avait la main verte, avait dû faire pousser on ne sait quel régime amaigrissant, parce qu’elle avait subitement retrouvé la ligne, mais elle ne s’occupait pas plus d’Ivette. Maudits soient les choux où arrivaient les bébés ! Même en Vulgarie – horreur, horreur ! – la vie ne pouvait être pire. »

Extrait de : P. Anthony. « Xanth – La tapisserie des gobelins. »

Dragon sur piédestal par P. Anthony

Fiche de Dragon sur piédestal

Titre : Dragon sur piédestal (Tome 7 sur 46 – Xanth)
Auteur : P. Anthony
Date de parution : 1982
Traduction : D. Haas
Editeur : Milady

Première page de Dragon sur piédestal

« IVETTE CÆTERA

Irène et Ivette approchaient du manoir du Maître des Zombies à dos de centaure, ou plutôt de centauresse. La jeune femme tenait sa petite fille étroitement serrée devant elle comme si elle avait peur de la laisser échapper. Ivette n’avait que trois ans. Elle n’avait jamais vu un zombie de sa vie, et sa mère craignait qu’elle ait une réaction malencontreuse.
Tout à coup, Irène eut une vision d’épouvante. Elle poussa un cri et manqua elle-même de mordre la poussière.
Chem la Centauresse fit pivoter son torse humain pour rattraper la femme et l’enfant avant qu’elles tombent à terre. Au même moment, Chet bondit vers elles et, tout en les aidant à se remettre en selle, passa instinctivement sa main libre derrière son épaule, vers l’arc qu’il portait toujours en bandoulière. La femme et les deux centaures étaient amis de longue date. »

Extrait de : P. Anthony. « Xanth – Dragon sur piédestal. »

Cavale dans la nuit par P. Anthony

Fiche de Cavale dans la nuit

Titre : Cavale dans la nuit (Tome 6 sur 46 – Xanth)
Auteur : P. Anthony
Date de parution : 1982
Traduction : D. Haas
Editeur : Milady

Première page de Cavale dans la nuit

« CANASSONGE-CREUX

La cingogne amorça sa descente, se posa devant chez Schlingot et claqua du bec pour attirer son attention.
— Ce n’est pas possible ! s’écria le gobelin, paniqué. Je suis vieux garçon !
— Tu nase rien compris, craqueta la cingogne. Hors saison, je suis préposée à la distribution du courrier.
— Comment ça, hors saison ? releva le gobelin, un vilain nabot au nez en pied de marmite.
— Tu ne peux pas pif-ger. Allez, prends ça, fit-elle en lui tendant un document d’allure officielle. J’ai d’autres nigobelins à tyranniser, moi. »

Extrait de : P. Anthony. « Xanth – Cavale dans la nuit. »

Amours, délices et ogres par P. Anthony

Fiche d’Amours, délices et ogres

Titre : Amours, délices et ogres (Tome 5 sur 46 – Xanth)
Auteur : P. Anthony
Date de parution : 1982
Traduction : D. Haas
Editeur : Milady

Première page d’Amours, délices et ogres

« CLÉ DES CHAMPS / SONGES

Tandy n’arrivait pas à dormir. Elle était seule, cette nuit, et elle avait peur que le démon saute sur l’occasion pour entrer dans sa chambre.
Son père, Crombie-le-soldat, était un dur à cuire. Les démons, il n’en avait cure. Mais il n’était presque jamais là. Il montait la garde à Château-Roogna, le palais royal. C’était la fête quand il venait en permission, mais ça n’arrivait pas souvent. Cet ennemi juré de la gent féminine avait épousé une nymphe et il aurait vu d’un très mauvais œil l’intrusion chez lui d’un autre mâle, quel qu’il fut. Pour lui, Tandy était encore une enfant. S’il avait su qu’un démon l’importunait, il aurait aussitôt porté la main à son épée. Seulement, il n’était pas là…
Bijou, sa mère, était partie au loin, incruster des saphirs orange dans une strate affleurante. Elle avait pris le creusot-loir, qui traversait la roche sans y forer de galeries. Elle ne serait pas de retour avant minuit, donc dans plusieurs heures. Et Tandy avait peur. »

Extrait de : P. Anthony. « Xanth – Amours, délices et ogres. »

L'(a)ile du centaure par P. Anthony

Fiche de L'(a)ile du centaure

Titre : L'(a)ile du centaure (Tome 4 sur 46 – Xanth)
Auteur : P. Anthony
Date de parution : 1981
Traduction : D. Haas
Editeur : Milady

Première page de L'(a)ile du centaure

« ALPHABEILLE

Le roi Trent avait décrété qu’il fallait être instruit pour accéder au trône de Xanth et Dor suait sang et eau sur une rédaction. Quelle corvée ! Il savait lire, mais ses idées fuyaient à tire-d’aile dès qu’on lui demandait de les mettre par écrit. Et, surtout, l’orthographe constituait pour lui un mystère insondable.
— Xanth, ma patrie…, marmonna-t-il en lorgnant sa feuille blanche d’un œil particulièrement noir.
— Pardon ? fit la table.
— C’est le titre de l’abomina-rédaction que cette brute épaisse de Chérie, ma maîtresse d’école, m’a donnée à faire, expliqua Dor d’un ton lamentable. Je suis censé pondre un texte de cent cinquante mots sur Xanth, mais, à mon avis, c’est infaisable. Je ne crois pas qu’on puisse en dire aussi long sur ce thème. Je vais sûrement me répéter au bout de trois lignes, alors cent cinquante mots … Je ne suis même pas certain que la langue en compte autant. »

Extrait de : P. Anthony. « Xanth – L'(A)ile du centaure. »