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L’univers à l’envers par P. J. Farmer

Fiche de L’univers à l’envers

Titre : L’univers à l’envers
Auteur : Philip José Farmer
Date de parution : 1964
Traduction : D. Hersant
Editeur : J’ai lu

Première page de L’univers à l’envers

« Ils étaient deux à flotter dans le vide crépusculaire.
Enlacés, le menton de chacun appuyé sur l’épaule de l’autre, ils pivotaient autour d’un axe commun, dans un interminable tournoiement.
Autour d’eux (il n’existait ni haut ni bas), il n’y avait rien. Rien que l’air invisible qui les poussait vers le centre de la sphère, vers le soleil occulté par un nuage de poussière.
Jack Cull serrait étroitement contre lui Phyllis Nilstrom, tout en regardant fixement par-dessus l’épaule de celle-ci. Au bout d’un certain temps, impossible à déterminer avec précision en ce monde où le soleil restait toujours à la même place dans le ciel, il vit apparaître une petite tache. Son cœur se mit à battre à coups redoublés. Puis la tache grossit. Cull comprit qu’elle ne se dirigeait pas droit sur eux. »

Extrait de : P. J. Farmer. « L’univers à l’envers. »

Collector par W. M. Miller

Fiche de Collector

Titre : Collector
Auteur : W. M. Miller
Date de parution :
Traduction : M. Battin, B. Martin, M. Deutsch, A. Dorémieux, E. Longchamp, D. Hersant, D. Riche
Editeur :

Sommaire de Collector

  • Le gardien du savoir
  • Les ogres de l’espace
  • Légitime défense
  • Enfants sans âme
  • Bénédiction en gris
  • La cité sans âmes
  • La sentinelle
  • Moi qui rêve
  • L’intrus
  • Le retour à la Terre
  • Hommes de la Lune
  • Le testament
  • Vengeance pour Nicolaï

Première page du Le gardien du savoir

« Il allait mourir comme meurent les voleurs.

Il était suspendu par les poignets, lacé au poteau. La pâle lumière solaire faisait luire faiblement son dos nu tandis qu’il attendait, les paupières étroitement serrées, ses lèvres bougeant doucement tandis qu’il appuyait son visage contre le bois rugueux. Il se tenait dressé sur la pointe des pieds afin de calmer un peu la douleur grandissante qui lui déchirait les épaules. Quand ses chevilles à leur tour devenaient douloureuses, il se laissait pendre aux clous qui transperçaient ses avant-bras, juste au-dessus des poignets.

Il était jeune – peut-être dans sa treizième Mars-année – et sa chevelure noire frisée était coupée court à la manière des célibataires qui n’ont pas encore engendré de rejeton, ou qui ne veulent pas admettre qu’ils l’ont fait. Il était souple et éclatant de santé, avec les membres minces et rapidement bandés d’une chose sauvage mal nourrie que harcèle en permanence une faim furieuse tapie en embuscade au plus profond d’elle-même. »

Extrait de : Walter M. Miller. « Collector. »

Le pays d’esprit par R. F. Young

Fiche de Le pays d’esprit

Titre : Le pays d’esprit
Auteur : Robert F. Young
Date de parution : 1982
Traduction : M. Deutsch, R. Lathière, W. O. Desmond, M. Demuth, A. Rosenblum, N. Balfet, A. Zribi, D. Hersant
Editeur : Néo

Sommaire de Le pays d’esprit

  • La petite école rouge
  • L’ascension de l’arbre
  • Les robots aiment aussi
  • Quand la Miséricorde
  • Aux premiers âges
  • Les années
  • Spectres
  • Saint-George et la dragonmotive
  • La main
  • Sur le fleuve
  • Le pays d’esprit

Première page de La petite école rouge

« Ronnie évitait les villes. Chaque fois qu’il parvenait à l’une d’elles, il faisait un long détour, revenait sur ses pas et, des milles au-delà, reprenait la voie du chemin de fer. Aucune de ces cités n’était celle qu’il cherchait. Brillantes et toute neuves, leurs avenues étaient larges, sillonnées de voitures rapides ; et, partout, de gigantesques usines. Tandis que le village de la vallée n’était que paix, avec ses maisons rustiques, ses rues baignées d’ombre, sa petite école toute rouge. Juste à l’entrée, un petit bois d’érables dont chaque arbre était un ami. Et ce petit ruisseau qui serpentait parmi eux ! Ronnie le voyait comme s’il y était. Aux beaux jours, que de fois il y avait pataugé ! L’hiver, il y patinait. En automne, assis sur la berge, pendant des heures, il regardait les feuilles mortes dériver lentement vers la mer, comme autant de bateaux lilliputiens.

Ronnie était sûr de pouvoir reconnaître la vallée. Mais la voie de chemin de fer continuait à l’infini, franchissant des champs, des collines et des forêts, et jamais n’apparaissait la vallée familière. »

Extrait de : Robert F. Young. « Le Pays d’Esprit. »

Le léviathan de l’espace par R. F. Young

Fiche de Le léviathan de l’espace

Titre : Le léviathan de l’espace
Auteur : Robert F. Young
Date de parution : 1985
Traduction : M. Demuth, E. Gille, Y. Hersant, J. R. Brocard, E. Georges, C. Renard
Editeur : Néo

Sommaire de Le léviathan de l’espace

  • L’arc de Jeanne
  • Les sables bleus de la Terre
  • Idylle dans un relais temporel du XIe siècle
  • Orage sur Sodome
  • La fille qui arrêta le temps
  • Poète, prends ton luth…
  • L’origine des espèces
  • Rapport sur le comportement sexuel des habitants d’Arcturus X
  • Le léviathan de l’espace

Première page de L’arc de Jeanne

« L’unité d’infanterie n° 97 de la 16e Section s’était posée sur la rive nord du Fleuve d’Abondance et s’était déployée tout au long de la berge d’alluvions qui permettait d’accéder au Plateau Provençal. Lorsque la 97e aurait gagné un point d’appui sur le plateau, la chute de Fleur du Sud, la principale cité de l’hémisphère sud de Ciel Bleu, serait assurée.

Le commandant de la 97e, tout jubilant de sa part de succès au sein de la Section, transmit sa position à l’A.G.G. Ambassadrice, le vaisseau amiral placé en orbite d’où O’Riordan le Réorganisateur supervisait la première phase de la dixième et dernière campagne de la Seconde Guerre civile. O’Riordan fut ravi de ces nouvelles et ordonna que la cité fût prise aussitôt. Bientôt, se dit-il. Ciel Bleu serait aussi impuissante que les neuf autres planètes sécessionnistes et l’omnipotence lui serait acquise. »

Extrait de : Robert F. Young. « Le Leviathan De L’Espace. »

Le roi des elfes par P. K. Dick

Fiche de Le roi des elfes

Titre : Le roi des elfes
Auteur : P. K. Dick
Date de parution : 1982
Traduction : B. Martin, F.-M. Watkins, D. Hersant, M. Deutsch, H. Collon
Edition : Gallimard

Sommaire de Le roi des elfes

  • Le constructeur
  • Le roi des elfes
  • La dame aux biscuits
  • L’homme doré
  • Si Benny Cemoli n’existait pas …
  • Projet Argyronète
  • La guerre contre les Fnouls
  • La sortie mène à l’intérieur
  • Chaînes d’air, réseau d’éther

Première page de Le constructeur

«  E.J. Elwood ! fit Liz, d’un ton inquiet. Tu n’écoutes rien de ce que nous disons. Et tu ne manges rien non plus. Mais enfin, qu’est-ce que tu as ? Parfois, je ne te comprends vraiment pas. »
Ernest Elwood resta un long moment sans réagir. Il continuait de regarder le crépuscule par la fenêtre, comme s’ils n’existaient pas, comme s’il entendait quelque chose qu’ils ne pouvaient percevoir. Finalement il poussa un soupir en se redressant sur sa chaise, peut-être pour dire quelque chose. Mais à ce moment, il heurta du coude sa tasse de café et se tourna pour la retenir en essuyant le café qui s’était répandu sur le côté. « Je te demande pardon, dit-il. Tu disais ?
— Mange, chéri », répondit sa femme. Elle jeta un coup d’œil aux deux garçons pour voir s’ils s’étaient également arrêtés de manger. « Tu sais, je me donne beaucoup de mal pour préparer tes repas. »
Bob, l’aîné, n’avait pas cessé de manger. Il coupait avec soin son foie et son bacon en petits morceaux. Mais évidemment, le petit Toddy avait posé couteau et fourchette en même temps que son père, et restait lui aussi silencieux, les yeux fixés sur son assiette. »

Extrait de : P. K. Dick. « Le roi des elfes. »

L’homme doré par P. K. Dick

Fiche de L’homme doré

Titre : L’homme doré
Auteur : P. K. Dick
Date de parution : 1982
Traduction : F.-M. Watkins, M. Demuth, B. Martin, C. Renard, D. Hersant
Editeur : J’ai lu

Sommaire de L’homme doré

  • L’homme doré
  • Projet Argyronète
  • Le constructeur
  • La guerre contre les Fnouls
  • Quelle chance d’être un Blobel !
  • Le roi des elfes
  • La dame aux biscuits
  • Chaînes d’air, réseau d’éther
  • Si Cemoli n’existait pas
  • La sortie mène à l’intérieur

Première page de L’homme doré

« — Il fait toujours chaud comme ça ? demanda le voyageur de commerce.
Il s’adressait à tous les clients, installés au comptoir et sur les banquettes avachies, contre le mur. C’était un homme d’âge mûr, corpulent, au sourire aimable, en costume gris fripé, chemise blanche maculée de sueur, nœud papillon ramolli et chapeau de panama.
— Seulement en été, répondit la serveuse.
Personne d’autre ne se manifesta. Deux adolescents à une table, les yeux dans les yeux. Deux ouvriers, manches retroussées, bras velus, devant une soupe aux haricots. Un fermier maigre, au visage buriné. Un vieil homme d’affaires, costume de serge bleue avec gilet et chaîne de montre. Un chauffeur de taxi à figure de rat, devant un café. Une femme lasse, venue poser un instant ses cabas.
Le représentant tira de sa poche un paquet de cigarettes, en alluma une. Il jeta un regard curieux dans le café miteux, s’accouda au comptoir et demanda à son voisin : »

Extrait de : P. K. Dick. « L’homme doré. »

Le livre d’or par F. Leiber

Fiche de Le livre d’or

Titre : Le livre d’or de la science fiction
Auteur : F. Leiber
Date de parution : 1982
Traduction : M. Deutsch, C. Tournier, D. Riche, R. Lathière, P. Billon, P. J. Izabelle, Y. Hersant
Editeur : Pocket

Sommaire de Le livre d’or

  • Le vaisseau lève l’ancre à minuit
  • La maison d’hier
  • Le jour du professeur Kometevsky
  • Une balle à son nom
  • La vieille petite miss Macbeth
  • Essayez de changer le passé
  • Nos vacances en soucoupe
  • Le matin de la damnation
  • Créativité pour les chats
  • Les lunettes du professeur Dragonet
  • Chants secrets
  • Les corridors noirs
  • La racine carrée du cerveau
  • Amérique la belle
  • Voyage de nuit

Première page de Le vaisseau lève l’ancre à minuit

« Ceci est l’histoire d’une femme qui était belle. Et d’un monstre.
C’est aussi l’histoire de quatre habitants de la planète Terre – stupides, égoïstes, enfermés dans leur contexte social. Nous quatre : Es qui était plus ou moins une artiste, Gene qui étudiait les atomes – et qui était en révolte contre le monde et contre lui-même –, Louis qui philosophait et Larry – c’est moi – qui essayait d’écrire des livres.
C’était en août – un mois d’août étrange et étouffant – que nous avions fait la connaissance d’Helen. La date est fixée dans ma mémoire car notre petite ville venait de voir sa torpeur de bourgade du Midwest troublée par une série d’accès de panique, ce genre de grandes peurs qui suscitent une vague de faits divers insolites dans les journaux ou qui en sont le produit – il est malaisé de dire où est la cause et où est l’effet. »

Extrait de : F. Leiber. « Le livre d’or. »

Les racines du passé par F. Leiber

Fiche de Les racines du passé

Titre : Les racines du passé (Tome 2 sur 2 – Guerre des modifications)
Auteur : F. Leiber
Date de parution : 1979
Traduction : E. Chedaille, D. Hersant
Editeur : Le Masque

Sommaire de Les racines du passé

  • Le matin de la damnation
  • Un météore de calibre 32
  • Pavane pour les filles fantômes
  • Minuit dans le monde-miroir
  • Les racines du passé

Première page de Le matin de la damnation

« Le voyage dans le temps n’est pas tout à fait l’innocent jeu de gamin dont il a la réputation. Pour moi, tout a commencé le jour où cette femme avec une marque sur le front m’est apparue sur le seuil d’une chambre d’hôtel où je me terrais en compagnie de quelques bouteilles.
— Alors, mon grand, me demanda-t-elle, voulez-vous vivre ?
Le genre de question à la noix qu’aurait pu poser un prêcheur musclé. Mais elle n’entrait pas dans cette catégorie, il suffisait de la regarder. J’aurais très bien pu lui répondre — c’est d’ailleurs ce que j’ai failli faire — par « Mon Dieu, non ! » ; j’aurais pu également étudier les motifs du tapis pendant un moment perversement long et laisser tomber : « Oh, après tout, si vous insistez…  »

Extrait de : F. Leiber. « La Guerre des Modifications – Les racines du passé. »

La sorcière du marais par T. Sturgeon

Fiche de La sorcière du marais

Titre : La sorcière du marais
Auteur : T. Sturgeon
Date de parution : 1981
Traduction : A. Rosenblum, M. Battin, D. Hersant, P. J. Izabelle, B. Martin, J. Polanis, J. M. Boissier, J. Guiod
Editeur : NEO

Sommaire de La sorcière du marais :

  • L’abominable invité
  • La sorcière du marais
  • Tournure d’esprit
  • Douce-Agile ou La licorne
  • La peur est une affaire
  • L’homme qui apprit à aimer
  • Case et le rêveur
  • Le dossier Verity
  • Le scalpel d’Occam

Première page de L’abominable invité

« Étendu dans l’obscurité, Ransome souriait tout seul en pensant à son hôtesse. Ransome était un invité très recherché, uniquement à cause de son talent phénoménal de conteur. Talent entièrement dû au fait qu’il était si souvent invité, car c’était la verve concise de ses descriptions des gens et de leurs opinions sur les autres qui lui donnait son prix.
Et toute son ironie féroce visait les personnes qu’il avait rencontrées au week-end d’avant. Après un séjour chez les Jones, il insinuait tranquillement les choses scandaleuses les plus drôles à propos des Jones quand il passait le week-end quinze jours plus tard chez les Brown. Vous croyez que Mr. et Mrs. Jones s’en indignaient ? Ah ! Non. Il fallait entendre toutes les rosseries sur les Brown ! Et ainsi de suite, à l’image d’une spirale à deux dimensions sur le plan social.
Cette fois, il ne s’agissait pas des Jones ni des Brown ; mais de la demeure de Mrs. Benedetto. Pour Ransome, dont le sens de l’humour était blasé,  »

Extrait de : T. Sturgeon. « La sorcière du marais. »

Le livre d’or par R. Zelazny

Fiche de Le livre d’or

Titre : Le livre d’or de la science-fiction
Auteur : R. Zelazny
Date de parution : 1983
Traduction : J. Bailhache, D. Hersant
Editeur : Pocket

Sommaire de Le livre d’or

  • Le mystère de la passion
  • Corrida
  • L’assassinat politique considéré comme une attraction foraine
  • En exposition
  • Le cadeau des Borgia
  • Le monstre et la pucelle
  • La véritable histoire d’Ulysse et de la fée Circée
  • La sangsue mécanique
  • Evasions
  • Que vienne le pouvoir
  • Clefs pour décembre
  • Lumière lugubre
  • L’homme qui aimait la faïoli
  • Une plage au bout du chemin
  • Les amours de vacances
  • Le temps d’un souffle, je m’attarde
  • Le chant du babouin bleu
  • Une effroyable et merveilleuse beauté
  • La fièvre du collectionneur
  • L’anneau du roi Salomon
  • Le jeu de cendre et de sang
  • La route de Dilfar
  • Thelinde chantait
  • Le dernier rempart de Camelot
  • L’amour est un nombre imaginaire

Première page de Le mystère de la passion

« Je voulais écrire depuis des années, mais je n’en eus pas le loisir avant d’avoir terminé ma thèse et trouvé un emploi de fonctionnaire du gouvernement. Je fus affecté à un bureau de Dayton, dans l’Ohio, pour y faire un stage d’initiation, et je m’y présentai le 26 février 1962. Ayant décidé de tâter de la science-fiction, je passai une semaine à lire les principaux magazines spécialisés et quelques livres de poche pris au hasard. Et je me mis au travail ; écrivant tous les soirs, je concoctais plusieurs nouvelles par semaine. Elles m’étaient refusées par les magazines auxquels je les envoyais jusqu’au jour où Cele Goldsmith m’informa qu’elle allait publier ce conte, « Le mystère de la passion ». Il parut en août 1962 dans un numéro de Amazing Stories.
À tort ou à raison je vis là un cas presque classique de Clairvoyance appliquée : juste avant d’écrire cette nouvelle, j’avais fait une chose que je n’avais jamais faite auparavant. J’avais rassemblé toutes les nouvelles qui m’avaient été refusées, et j’avais passé une soirée à les relire pour essayer de  »

Extrait de : R. Zelazny. « Le livre d’or de la science-fiction. »