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Les visages du chaos par A. J. Offutt

Fiche de Les visages du chaos

Titre : Les visages du chaos
Auteur : A. J. Offutt
Date de parution : 1972
Traduction : P. R. Hupp
Editeur : Galaxie / Opta

Sommaire de Les visages du chaos

  • Les visages du chaos
  • 1-A par T. M. Disch

Première page de Les visages du chaos

« P’PA ! »

Jeff Andrews se retourna, levant légèrement le front. Au-delà d’un arbre de Judée pleureur flanqué de trois grands sycomores, son fils venait de l’appeler. D’une voix paisible.

— « Oui. »

— « On a eu de la visite, cette nuit. »

La main de Jeff Andrews s’abattit sur le revolver, l’effleura furtivement sans le dégainer et reprit de la hauteur pour assurer une seconde prise sur le fusil. Il attendit. Andy n’en dit pas davantage. Une grive poussa son cri grinçant et contraignit un instant au silence les cardinaux, les rouges-gorges et les chardonnerets. Les oiseaux reprirent sans tarder leur joyeuse conversation. Les grives étaient certes pénibles, mais elles faisaient parfois d’excellentes sentinelles. »

Extrait de : A. J. Offutt. « Les visages du chaos. »

Homme plus par F. Pohl

Fiche de Homme plus

Titre : Homme plus
Auteur : F. Pohl
Date de parution : 1976
Traduction : P. Hupp
Editeur : Le livre de poche

Première page de Homme plus

« UN ASTRONAUTE ET SON UNIVERS

Il est nécessaire que nous vous parlions de Roger Torraway. Bien entendu, pris isolément, un être humain ne paraît pas particulièrement important lorsqu’il en vit huit milliards. Disons qu’il n’est guère plus important qu’un microchip dans la mémoire d’un ordinateur, mais un chip peut être d’une importance capitale s’il renferme un bit essentiel, et telle était précisément la position de Torraway.

Il était bel homme, dans son genre. Et célèbre. Du moins, il l’avait été.

À une époque, Roger Torraway avait passé deux mois et trois semaines suspendu dans le ciel en compagnie de cinq autres astronautes. Ils étaient sales, ils s’ennuyaient à mourir, ils rêvaient de femmes. Ce n’était pas cela qui l’avait rendu célèbre : il y avait juste de quoi placer deux phrases »

Extrait de : F. Pohl. « Homme plus. »

Le temps désarticulé par P. K. Dick

Fiche de Le temps désarticulé

Titre : Le temps désarticulé
Auteur : P. K. Dick
Date de parution : 1959
Traduction : P. R. Hupp
Edition : Le livre de poche

Première page de Le temps désarticulé

« VICTOR NIELSON alla chercher derrière, dans la chambre froide, un chariot de pommes de terre nouvelles et l’amena au rayon primeurs. Il commença à garnir le bac presque vide, en inspectant une pomme de terre sur dix pour s’assurer qu’elle n’était pas pourrie ni éraflée ; il en laissa tomber une grosse. En se baissant pour la ramasser, il balaya du regard les caisses, les enregistreuses et les présentoirs de cigares et de sucreries, entr’aperçut la rue par les larges portes de verre. De rares passants déambulaient sur le trottoir ; il saisit un fugitif éclat de soleil sur l’aile d’une Volkswagen qui sortait du parking réservé au magasin.
« Était-ce ma femme ? demanda-t-il à Liz, l’imposante Texane de service à la caisse.
— Pas que je sache », répondit la jeune fille. Elle tapa deux cartons de lait et un paquet de bœuf maigre haché. Le client à l’âge respectable plongea la main dans sa poche intérieure pour sortir son portefeuille. »

Extrait de : P. K. Dick. « Le Temps Désarticulé. »

Le livre d’or par R. Silverberg

Fiche de Le livre d’or

Titre : Le livre d’or de la science fiction
Auteur : R. Silverberg
Date de parution : 1979
Traduction : D. Pemerle, P. Alpérine, M. Demuth, F. Straschitz, B. Martin, P. R. Hupp, L. Malbernard
Editeur : Pocket

Sommaire de Le livre d’or

  • Absolument inflexible
  • Le circuit Macauley
  • Eve et les vingt-trois Adams
  • Le coup du téléphone
  • Je vous donne 1000110
  • Quand les arbres ont des dents
  • La danse au soleil
  • Monade urbaine 158
  • Pousser ou grandir
  • Bon pour le service des organes
  • Voir l’homme invisible
  • Des mondes en cascades
  • Le dybbuk de Mazel Toy IV
  • Schwartz et les galaxies

Première page d’Absolument inflexible

« Le détecteur se mit à rougeoyer dans un coin du petit bureau de Mahler. D’un geste las, il le désigna au type assis légèrement effondré devant sa table de travail : un anachronique à la triste mine, empêtré dans les boursouflures du scaphandre spatial qu’il était contraint de porter.
— Comme vous le voyez, dit Mahler en tapotant sur son bureau, on vient d’en trouver un autre. Vous n’arrêtez pas de nous tomber dessus. Quand vous arriverez sur la lune, vous trouverez un plein Dôme de vos pareils. Depuis que j’ai pris mes fonctions ici, j’en ai envoyé plus de quatre mille là-bas. C’était il y a huit ans, en 2776, ce qui fait une moyenne de cinq cents par an. Il ne se passe pratiquement pas de journée sans qu’il nous en débarque un.
— Et pas un qui n’ait été laissé en liberté, dit l’anachronique. Tous les voyageurs de l’espace qui ont atterri ici ont été expédiés immédiatement sur la lune. Tous. »

Extrait de : R. Silverberg. « Le livre d’or de science fiction. »

La main d’Obéron par R. Zelazny

Fiche de La main d’Obéron

Titre : La main d’Obéron (Tome 4 sur 10 – Cycle des princes d’Ambre)
Auteur : R. Zelazny
Date de parution : 1976
Traduction : P. Hupp
Editeur : Denoël

Première page de La main d’Obéron

« Fulgurante vision, à la mesure de ce curieux soleil…
Elle était là… Exposée à toute cette lumière, alors que jusqu’à ce jour je ne l’avais vue que dans les ténèbres, s’illuminant elle-même : la Marelle, la grande Marelle d’Ambre projetée sur un plateau ovale, au-dessous et au-dessus d’un étrange ciel-océan.
… Et je sus, peut-être en vertu de ce qui, en moi, nous rattachait, que ce devait être la vraie. Cela signifiait donc que la Marelle d’Ambre n’était que sa première ombre. Autrement dit…
Autrement dit, Ambre elle-même n’était qu’une ombre (très particulière, certes) car la Marelle n’apparaissait jamais hors du royaume d’Ambre, de Rebma et de Tir-na Nog’th. Ce qui voulait dire que l’endroit où nous venions d’arriver était, selon les lois de la logique, la véritable Ambre. »

Extrait de : R. Zelazny. « Cycle des princes d’Ambre – La main d’Obéron. »

Les veilleurs du feu par C. Willis

Fiche de Les veilleurs du feu

Titre : Les veilleurs du feu
Auteur : C. Willis
Date de parution : 1985
Traduction : F. Jamoul, P. Hupp, I. Tate, E. Cowen, H.-L. Planchat
Editeur : J’ai lu

Sommaire de Les veilleurs du feu

  • Les veilleurs du feu
  • Rituel du service des morts
  • Perdu et retrouvé
  • Joyeux Noël, mes chéris !
  • Le père de la mariée
  • Une lettre des Cleary
  • Car certains sont venus de loin
  • Le sidon dans le miroir
  • Marguerite au soleil
  • Bille de clone
  • Drôle de samaritain
  • La lune bleue

Première page de Les veilleurs du feu

« 20 septembre – Bien entendu, j’ai commencé par chercher la stèle commémorative. Et, bien entendu, pas de stèle. Elle n’a été scellée qu’en 1951, après un discours du Très Révérend Doyen Walter Matthews, et nous ne sommes qu’en 1940. Je le savais. Je ne suis allé voir qu’hier cette fameuse dalle célébrant le courage des veilleurs volontaires, avec le vague sentiment qu’une visite des lieux du crime m’aiderait. Il n’en a rien été.
Tout ce qui aurait pu m’aider, c’aurait été un cours intensif sur Londres à l’époque du Blitz et un délai supplémentaire. Je n’avais obtenu ni l’un ni l’autre.
— Voyager dans le temps, ça n’est pas la même chose que prendre le métro, M. Bartholomew, avait déclaré l’estimé Dunworthy en m’observant à travers ses fichus binocles antédiluviens. Ou vous faites  »

Extrait de : C. Willis. « Les veilleurs du feu. »

Les veilleurs par C. Willis

Fiche de Les veilleurs

Titre : Les veilleurs
Auteur : C. Willis
Date de parution : 2013
Traduction : F. Jamoul, J.-P. Pugi, P. Hupp, S. Guillot
Editeur : Nouveaux Millénaires

Sommaire de Les veilleurs

  • Une lettre des Cleary
  • Au rialto
  • Morts sur le Nil
  • Les veilleurs du feu
  • Infiltration
  • Même sa majesté
  • Les vents de Marble Arch
  • Tous assis par terre
  • Le dernier des Winnebago

Première page d’Une lettre des Cleary

« Il y avait une lettre des Cleary, à la poste. Après l’avoir glissée dans mon sac à dos, avec les magazines de Mme Talbot, je suis sortie détacher Stitch.
Il avait tiré sur sa laisse autant qu’il avait pu pour aller s’asseoir au coin de la rue, à demi étranglé : il guettait un rouge-gorge. Stitch n’aboie jamais, même pour un oiseau. Il n’a même pas poussé un cri quand papa lui a recousu la patte. Il est resté tranquillement assis, tout comme le jour où nous l’avions trouvé sous la véranda, devant la maison : il frissonnait légèrement, une patte tendue en direction de papa, pour attirer son attention. Mme Talbot trouve qu’il ne vaut rien comme chien de garde, mais moi je suis contente qu’il n’aboie jamais. Rusty le faisait tout le temps, lui – et voyez où ça l’a mené.
J’ai dû tirer Stitch en arrière pour détendre sa laisse et parvenir à le détacher ; tout en m’escrimant sur le nœud avec mes ongles, je lui ai soufflé : « Signe de printemps, pas vrai, mon vieux ? » Ledit nœud résistait, contrairement à l’un de mes ongles… Bravo ! Maman allait encore me demander si je connaissais quelqu’un d’autre aussi maladroit que moi. »

Extrait de : C. Willis. « Les veilleurs. »

Options par R. Sheckley

Fiche d’Options

Titre : Options
Auteur : R. Sheckley
Date de parution : 1975
Traduction : P. Hupp
Editeur : Le livre de poche

Première page d’Options

« Tom Mishkin était en train de franchir le petit nuage de Magellan avec une précision de ciseleur, à un faible multiple de la vitesse de la lumière. L’allure était honnête, mais on ne pouvait pas dire qu’il forçait. Son vaisseau, l’Intrépide III, renfermait une cargaison destinée aux colons de Dora V : queues de langoustes sud-africaines surgelées, chaussures de tennis, climatiseurs, machines à malter le lait et autres articles à usage familial. Bercé par le jeu de signaux lumineux de la console de commande et le doux cric-crac des coupe-circuit, Mishkin somnolait dans l’imposant fauteuil de pilotage. Il songeait à l’appartement neuf qu’il comptait acquérir à Perth-Amboy-bas-mer, une petite ville à dix milles de Sandy Hook, droit vers l’est. En banlieue, on pouvait  »

Extrait de : R. Sheckley. « Options. »

Chasseur / Victime par R. Sheckley

Fiche de Chasseur / Victime

Titre : Chasseur / Victime (Tome 3 sur 3 – Trilogie de la chasse)
Auteur : R. Sheckley
Date de parution : 1988
Traduction : P. R. Hupp
Editeur : Denoël

Première page de Chasseur / Victime

« Franck Blackwell et son épouse Claire passèrent la plus grande partie de leur dernière journée parisienne à se disputer dans leur chambre d’hôtel. Une de ces discussions sans fin où chacun, bien qu’ayant oublié l’origine du désaccord, sait que l’autre fait lourdement erreur et doit absolument s’en rendre compte.
On en était arrivé à une phase de longs silences. Blackwell secouait fréquemment la tête comme pour prendre un public invisible à témoin de la mystérieuse intransigeance des femmes, tandis que Claire, elle, avait le regard fixé à mi-distance à la manière des héroïnes de toujours et de tous âges. Derrière les rideaux, Paris marinait dans ses miasmes d’autosatisfaction et ses vapeurs de diesel. »

Extrait de : R. Sheckley. « Trilogie de la chasse – Chasseur/Victime. »

Arena par R. Sheckley

Fiche d’Arena

Titre : Arena (Tome 2 sur 3 – Trilogie de la chasse)
Auteur : R. Sheckley
Date de parution : 1987
Traduction : P. R. Hupp
Editeur : Denoël

Première page d’Arena

« À l’assemblée générale de septembre, les habitants de Keene Valley, État de New York, décidèrent par vote d’équiper Harold Erdman de la meilleure arme de poing disponible, un Smith & Wesson de collection calibre 44, et de l’envoyer dans le Sud, sur l’île d’Esmeralda, pour participer à la Chasse.
On avait choisi Harold parce qu’il s’était porté volontaire et n’avait pas de proches parents, qu’il était célibataire, en bonne santé et capable de se battre correctement. Et parce qu’on le jugeait suffisamment honnête pour respecter les termes de son contrat, c’est-à-dire envoyer à la ville cinquante pour cent de ses primes de Chasse. À supposer qu’il vécût assez longtemps pour les empocher.
Pour s’inscrire à la Chasse, il lui faudrait partir en stop puis prendre des bus tout au long de la côte jusqu’à Miami. De là, il lui resterait juste assez d’argent pour payer son billet d’avion pour Esmeralda, la petite île de la pointe sud-est des Bahamas où la Chasse était autorisée. »

Extrait de : R. Sheckley. « Trilogie de la chasse – Arena. »