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Le chemin de l’espace par R. Silverberg

Fiche de Le chemin de l’espace
Titre : Le chemin de l’espace
Auteur : R. SIlverberg
Date de parution : 1967
Traduction : M. Demuth
Editeur : J’ai lu
Première page de Le chemin de l’espace
« LE FEU BLEU
Le chaos menaçait la Terre mais peu importait à l’homme qui se trouvait dans la Chambre du Néant.
Dix milliards de personnes – ou bien était-ce maintenant douze milliards ? – se battaient pour une place au soleil. Des buildings montaient vers le ciel comme autant de pousses de haricots. Les Martiens raillaient. Les Vénusiens crachaient. Des cultes extravagants prospéraient et, dans un millier de cellules, les Vorsters se prosternaient devant leur diabolique lueur bleue. Rien de tout cela, pour le moment, n’intéressait Reynolds Kirby. Il était hors du circuit. C’était lui l’homme qui se trouvait dans la Chambre du Néant.
Le lieu de son repos se situait à douze cents mètres au-dessus des eaux bleues de la mer des Caraïbes, dans son appartement du centième étage, à Tortola, dans les îles Vierges. Il fallait bien se reposer quelque part. Kirby, en tant que haut fonctionnaire de l’O.N.U., avait droit à la chaleur et au sommeil paisible, et une part substantielle de son salaire passait à payer les frais de sa retraite. »
Extrait de : R. Silverberg. « Le chemin de l’espace. »
Le grand silence par R. Silverberg

Fiche de Le grand silence
Titre : Le grand silence
Auteur : R. Silverberg
Date de parution : 1998
Traduction : B. Sigaud
Editeur : J’ai lu
Première page de Le grand silence
« DANS SEPT ANS D’ICI
Carmichael était peut-être la seule personne à l’ouest des Rocheuses à ne pas savoir ce qui se passait. Ce qui se passait ? La fin du monde, plus ou moins.
Mais Carmichael – Myron de son prénom, même si tout un chacun l’appelait Mike – était resté quelque temps absent : il s’était octroyé une semaine d’exquise solitude et de rééquilibrage mental dans le morne et somptueux désert qu’était la partie nord-ouest du Nouveau-Mexique et n’avait pas suivi l’actualité de près.
En ce limpide et vivifiant matin d’automne, bien avant l’aube, il avait décollé d’une piste rurale cabossée aux commandes de son petit Cessna 104-FG et mis cap à l’ouest pour rentrer chez lui. Il avait été furieusement secoué sur tout le parcours ; soufflant du centre du continent, un vent féroce chahutait l’avion dans tous les sens, lui assenant des claques redoutables pratiquement depuis le décollage. »
Extrait de : R. Silverberg. « Le grand silence. »
L’homme stochastique par R. Silverberg

Fiche de L’homme stochastique
Titre : L’homme stochastique
Auteur : R. Silverberg
Date de parution : 1975
Traduction : R. Lathière
Editeur : J’ai lu
Première page de L’homme stochastique
« Nous venons au monde par accident pour figurer dans un univers qui résulte du pur hasard. Nos vies sont déterminées par des combinaisons de gènes entièrement fortuites. Tout ce qui arrive n’est que le produit du hasard. Les concepts de cause et d’effet sont trompeurs. Il n’y a là que causes apparentes conduisant à des effets apparents. Comme rien ne procède de rien, nous nageons chaque jour dans un océan de chaos. Rien ne saurait être prévisible, pas même les événements de l’instant qui va suivre.
Partagez-vous ce point de vue ?
Si oui, je vous plains, car votre existence doit être bien sombre et bien terrifiante.
Il fut un temps, je crois, où j’ai admis quelque chose d’analogue. J’atteignais alors mes seize ans et le monde me semblait hostile, incompréhensible. Oui, j’ai cru que l’univers était comme un gigantesque jeu de dés, sans but ni schéma rigoureux, dans lequel nous autres, pauvres mortels, faisions intervenir la réconfortante notion de causalité à seule fin de préserver notre raison si fragile. »
Extrait de : R. Silverberg. « L’homme stochastique. »
Horizons lointains par R. Silverberg

Fiche de Horizons lointains
Titre : Horizons lointains
Auteur : R. Silverberg
Date de parution : 1999
Traduction : N. Richard, F. Vidonne, J.-P. Roblain, J.-P. Pugi, G. Abadia, M. Thirioux, B. Emerich, M.-C. Caillava, S. Hilling, G. Duchesnes
Editeur : J’ai lu
Sommaire de Horizons lointains
- Old music et les femmes esclaves par U. Le Guin
- Une guerre à part par J. Haldeman
- Le conseiller financier par O. Scott Card
- Tentation par D. Brin
- A la rencontre du dragon par R. Silverberg
- Les orphelins de l’hélice par D. Simmons
- Méfiez-vous du chien qui dort … par N. Kress
- L’enfant éternel par F. Pohl
- Une soif d’infini par G. Benford
- Le vaisseau qui rentrait à sa base par A. McCaffrey
- Le chemin de tous les fantômes par G. Bear
Première page d’A la rencontre du dragon
« J’arrivai au théâtre à neuf heures ce matin-là, une demi-heure avant l’heure fixée, car je ne savais que trop bien à quel point le Caesar Demetrius pouvait se montrer cruel envers ceux qui oubliaient d’être ponctuels. Mais le Caesar, semblait-il, était arrivé encore plus tôt. Je trouvai Labienus, son garde personnel et compagnon de beuverie favori, qui traînait devant l’entrée du théâtre. En me voyant approcher, il me lança un sourire narquois et dit :
— Qu’est-ce que tu fabriques ? Caesar t’attend.
— J’ai une demi-heure d’avance, répondis-je d’un ton aigre-doux.
Inutile de faire preuve de tact avec des individus comme ce Labienus, ou plutôt Polycrates, ainsi que je devrais l’appeler maintenant que Caesar nous a donné à tous de nouveaux noms grecs. »
Extrait de : R. Silverberg. « Horizons lointains. »
Mon nom est Titan par R. Silverberg

Fiche de Mon nom est Titan
Titre : Mon nom est Titan 1987-1996 (Tome 4 sur 4 – Nouvelles au fil du temps)
Auteur : R. Silverberg
Date de parution : 2006
Traduction : J. et J.-M. Chambon, F. Lasaygues, L. Le Maire, J. Martinache, H. Collon, L. Evrard, J.-P. Pugi, T. Bauduret, P.-P. Durastanti
Editeur : J’ai lu
Sommaire de Mon nom est Titan
- La maison en os
- Le regard du mort
- Chip runner
- Vers la terre promise
- La solution d’Asenion
- Le sommeil et l’oubli
- Entre un soldat, puis un autre
- Voués aux ténèbres
- Tombouctou à l’heure du lion
- Rien ne sert de courir
- La zone des clones
- Chasseurs en forêt
- Longue nuit de veille au temple
- Va et vient
- Jouvence
- La route de Spectre City
- Ce rouge éclat est le matin
- Jusqu’à ce que la mort nous sépare
- Carnets d’Henry James, récit de l’invasion martienne
- La venue de l’empire
- Le deuxième bouclier
- Diane aux cent seins
- Mon nom est Titant
Première page de La maison en os
« Après le repas du soir Paul se met à frapper sur son tambour et à psalmodier entre ses dents, bientôt accompagné par Marty qui a aussitôt pris le rythme. Et tous deux se lancent dans l’épisode de l’épopée tribale auquel nous allons avoir droit ce soir, comme c’est le cas tous les soirs, tôt ou tard.
Tout cela a l’air très dramatique mais je n’y comprends strictement rien. Ils chantent leur épopée dans cette langue religieuse que je n’ai jamais été autorisé à apprendre. Elle présente avec la langue de tous les jours le même rapport que celui qui existe, je suppose, entre le latin et le français ou l’espagnol. Mais c’est un langage privé, sacré, à usage interne. Pas pour les gens comme moi.
« Allez, raconte, mec ! braille B.J.
— Envoie la sauce ! » crie Danny.
Paul et Marty commencent à s’échauffer. Puis un souffle d’air glacé siffle à travers la maison tandis que le rabat en peau de renne qui masque l’entrée se soulève, livrant passage à Zeus. »
Extrait de : R. Silverberg. « Nouvelles au fil du temps – Mon nom est Titan. »
Les jeux du Capricorne par R. Silverberg

Fiche de Les jeux du Capricorne
Titre : Les jeux du Capricorne 1971-1981 (Tome 2 sur 4 – Nouvelles au fil du temps)
Auteur : R. Silverberg
Date de parution : 1986
Traduction : J. Chambon, P.-P. Durastanti
Editeur : J’ai lu
Sommaire de Les jeux du Capricorne
- Jeux de Capricorne
- Le dibbouk de Mazel Tov IV
- Trips
- Schwartz et les galaxies
- Des mondes à profusion
- Bonnes nouvelles du Vatican
- Le collectif
- La fête de saint Dionysos
- Bon pour le service des organes
- (Moi + n, Moi – n)
- Caliban
- Traverser la ville
- Breckenridge et le continuum
- La maison des doubles esprits
- Le panthéon de la science fiction
- Le vent et la pluie
- Une mer de visages
- Ce qu’il y avait dans le journal de ce matin
- Nef ma soeur, étoile ma soeur
- Quand on est allés voir la fin du monde
- Pousser ou grandir
- Notes sur l’ère prédynastique
- Dans les crocs de l’entropie
- Manuscrit trouvé dans une machine temporelle abandonnée
- La saison des mutants
- La route morte
- Notre-Dame des Sauropodes
- En attendant le cataclysme
- Les habitués
- L’apogée de la courbe en cloche
Première page de Jeux de Capricorne
« Nikki pénétra dans le champ conique de la douche à ultrasons et se mit à se trémousser sous le pommeau inaudible de l’appareil, de façon que le jet puisse mieux débarrasser sa peau de sa pellicule d’impuretés : fragments d’épiderme mort, gouttelettes de sueur séchée, touches de parfums de la veille et autres résidus. Trois minutes après, elle ressortit propre, bourrée de vitalité, prête pour la réception. Elle programma la tenue qu’elle comptait porter pour cette soirée : cothurnes verts, légère tunique de voile jaune citron, cape orange douce comme un manteau de palourde, et rien dessous à part Nikki – une Nikki toute douce, resplendissante, satinée. Une Nikki au corps frais et dispos. C’était une soirée en son honneur, même si elle était la seule à le savoir. Son anniversaire tombait aujourd’hui, 7 janvier 1999, vingt-quatre ans, aucun signe de déchéance physique. »
Extrait de : R. Silverberg. « Nouvelles au fil du temps – Les jeux du Capricorne. »
Le chemin de la nuit par R. Silverberg

Fiche de Le chemin de la nuit
Titre : Le chemin de la nuit 1953-1970 (Tome 1 sur 4 – Nouvelles au fil du temps)
Auteur : R. Silverberg
Date de parution : 1996
Traduction : H. Collon, C. Fisher, P.-P. Durastanti, J. Chambon
Editeur : J’ai lu
Sommaire de Le chemin de la nuit
- Le chemin de la nuit
- Opération Méduse
- La colonie silencieuse
- Absolument inflexible
- Le circuit Macauley
- Les chants de l’été
- Alaree
- L’affaire des antiquités
- Les collecteurs
- Un homme de talent
- Voyage sans retour
- Lever de soleil
- Le monde aux mille couleurs
- Tant de chaleur humaine
- Auréolé de gloire
- Pourquoi ?
- Les déviateurs
- L’homme qui n’oubliait jamais
- Il était une vieille femme
- Le chancelier de fer
- Ozymandias
- Voir l’homme invisible
- Les colporteurs de souffrance
- Voisins
- Le sixième palais
- Comme des mouches
- Carrefour des mondes
- L’étoile noire
- Passagère
- L’épouse 91
- Je vous 10011100
- Les arbres qui avaient des dents
- Les amours d’Ismaël
- Un personnage en quête de corps
- La danse au soleil
- Le jour où le passé a disparu
- Une fois les mythes rentrés chez eux
- En bonne compagnie
- Nous savons qui nous sommes
- Martel en tête
- Trip dans le réel
Première page de Le chemin de la nuit
« Le chien gronda et continua à courir. Le spectacle des deux hommes étiques lancés à sa poursuite, le regard fou, inspirait à Katterson une horreur qui finit par le clouer sur place. Soudain, après avoir bondi par-dessus un tas de gravats, le chien disparut. Ses poursuivants s’arrêtèrent, épuisés, et s’appuyèrent sur leurs bâtons pour reprendre leur souffle.
« Et on n’a pas encore tout vu, dit un petit homme crasseux qui venait de surgir près de Katterson. Il paraîtrait que l’annonce officielle est pour aujourd’hui, mais ça fait si longtemps que le bruit court…
— C’est ce qu’on dit, articula lentement Katterson, encore saisi par la scène à laquelle il venait d’assister. On crève tous de faim. »
Extrait de : R. Silverberg. « Nouvelles au fil du temps – Le chemin de la nuit. »
Le livre des changements par R. Silverberg

Fiche de Le livre des changements
Titre : Le livre des changements (Tome 8B sur 8 – Majipoor)
Auteur : R. Silverberg
Date de parution : 2003
Traduction : J.-P. Pugi
Editeur : J’ai lu
Première page de Le livre des changements
« Majipoor, une planète au diamètre plus de dix fois supérieur à celui de la Terre, fut colonisé dans un lointain passé par des humains venus s’installer parmi les Piurivars, ces indigènes à l’intelligence développée que les nouveaux venus appelèrent des « Changeformes » en raison de leur capacité à modifier leur apparence physique. Monde géant d’une grande beauté, Majipoor a un climat tempéré et un biotope si clément qu’il a servi d’écrin à des merveilles tant zoologiques que botaniques et géographiques. Tout y est démesuré… fantastique, merveilleux.
Au fil des millénaires, les accrochages entre les colons et les métamorphes donnèrent lieu à une longue guerre qui s’acheva par la défaite des aborigènes. Les Changeformes furent alors parqués dans une grande réserve aménagée dans le secteur le plus reculé de la planète. Pendant cette période, des espèces originaires de nombreux autres mondes vinrent s’installer à leur tour sur Majipoor : les Vroons qui ressemblent à des gnomes, les Skandars dégingandés et velus à quatre bras, les Su-Suheris bicéphales et bien d’autres encore. Certains – et plus particulièrement les Vroons et les Su-Suheris – pra- »
Extrait de : R. Silverberg. « Majipoor – Le Livre des Changements. »
L’héritage du mutant par Karen Haber

Fiche de L’héritage du mutant
Titre : L’héritage du mutant (Tome 4 sur 4 – Les mutants)
Auteur : Karen Haber
Date de parution : 1992
Traduction : I. Tolila
Editeur : J’ai lu
Première page de L’héritage du mutant
« Je sens encore l’odeur de la ville en flammes. Je sais qu’elle a été réduite en cendres et qu’elles ont été emportées par le vent il y a quarante ans. Mais cette odeur particulière, faite d’un mélange de plastique et de chair brûlés, s’élève des fantômes des ruines pour m’assaillir à de curieux moments.
Je m’appelle Julian Akimura et je suis le chef de ce que certains nomment l’Église du Monde Meilleur. Ce n’est pas une fonction que j’ai particulièrement voulue, mais je m’y suis habitué à peu près de la même façon qu’un pied, en développant des callosités, s’ajuste, avec le temps, à une chaussure serrée.
L’Église me comprime, comprime ma vie. Aussi, par réaction, je me suis forgé une solide carapace protectrice : calme et imperturbable Dr Julian que rien ne froisse. Mais sous la surface, je fulmine, je bous. S’il n’y avait mes devoirs et leurs agréments paralysants… mais je ne veux pas penser à cela, pas maintenant. Personne ne voit. Personne ne sait. Et le seul être capable de percer mes défenses est parti. »
Extrait de : K. Haber. « Les Mutants – L’héritage du mutant. »