Étiquette : Lathière
Le livre d’or par P. J. Farmer
Fiche de Le livre d’or
Titre : Le livre d’or de la science-fiction
Auteur : Philip José Farmer
Date de parution : 1980
Traduction : R. Lathière, P. Billon, A. Rosenblum, J.-P. Pugi, B. Martin, J. Chambon
Editeur : Pocket
Sommaire de Le livre d’or
- Totem et tabou
- L’homme des allées
- Prométhée
- L’ombre de l’espace
- Du fond de la chauffe
- La voix du sonar dans mon appendice vermiforme
- Chassé-croisé dans le monde du mardi
- Papa travaille …
- Après la chute de King Kong
- Fragments sauvés des ruines de mon esprit
Première page de Totem et tabou
« Ce jour-là, Minou Phelynn en vint à l’ultimatum. « Tu as le choix, Jay, » dit-elle à son fiancé. « Ce sera l’alcool ou moi. »
Jay Martiney comprit tout de suite qu’elle parlait sérieusement. Il n’y avait qu’à voir l’expression durcie de son visage triangulaire et l’éclat de ses yeux verts fendus en amandes. Il tenta pourtant une dernière justification. « Voyons, ma chatte, je ne suis tout de même pas un alcoolique ! Un buveur poids léger, tout au plus. Poids moyen, si tu veux. »
Minou eut un rictus ironique qui découvrit de petites dents très pointues et deux canines extraordinairement longues. »
Extrait de : P. J. Farmer. « Le livre d’or de la science-fiction. »
Le vent de nulle part par J. G. Ballard
Fiche de Le vent de nulle part
Titre : Le vent de nulle part
Auteur : J. G. Ballard
Date de parution : 1962
Traduction : R. Lathière
Editeur : Presses Pocket
Première page de Le vent de nulle part
« AU début, il y eut la poussière.
Donald Maitland s’en rendit compte lorsqu’un taxi le ramena de l’aéroport de Londres, après quarante-huit heures d’une vaine attente pour le vol de la Pan American à destination de Montréal. Cela faisait maintenant trois jours qu’aucun avion ne décollait plus. La météo persistait dans l’insolite – ciel totalement bouché et plafond à deux cents mètres, le tout accompagné de remous inhabituels, de vents contraires dont la force furieuse atteignait presque celle des ouragans et qui, balayant l’aérodrome, avaient déjà endommagé deux 707 sur les pistes d’envol. Le grand bâtiment du terminal ainsi que les hangars groupés derrière étaient archipleins de passagers prostrés en longues files traînantes parmi leurs valises, tout le monde cherchant à s’y retrouver au milieu des ordres et contrordres donnés sans arrêt. »
Extrait de : J. G. Ballard. « Le vent de nulle part. »
Le pays d’esprit par R. F. Young
Fiche de Le pays d’esprit
Titre : Le pays d’esprit
Auteur : Robert F. Young
Date de parution : 1982
Traduction : M. Deutsch, R. Lathière, W. O. Desmond, M. Demuth, A. Rosenblum, N. Balfet, A. Zribi, D. Hersant
Editeur : Néo
Sommaire de Le pays d’esprit
- La petite école rouge
- L’ascension de l’arbre
- Les robots aiment aussi
- Quand la Miséricorde
- Aux premiers âges
- Les années
- Spectres
- Saint-George et la dragonmotive
- La main
- Sur le fleuve
- Le pays d’esprit
Première page de La petite école rouge
« Ronnie évitait les villes. Chaque fois qu’il parvenait à l’une d’elles, il faisait un long détour, revenait sur ses pas et, des milles au-delà, reprenait la voie du chemin de fer. Aucune de ces cités n’était celle qu’il cherchait. Brillantes et toute neuves, leurs avenues étaient larges, sillonnées de voitures rapides ; et, partout, de gigantesques usines. Tandis que le village de la vallée n’était que paix, avec ses maisons rustiques, ses rues baignées d’ombre, sa petite école toute rouge. Juste à l’entrée, un petit bois d’érables dont chaque arbre était un ami. Et ce petit ruisseau qui serpentait parmi eux ! Ronnie le voyait comme s’il y était. Aux beaux jours, que de fois il y avait pataugé ! L’hiver, il y patinait. En automne, assis sur la berge, pendant des heures, il regardait les feuilles mortes dériver lentement vers la mer, comme autant de bateaux lilliputiens.
Ronnie était sûr de pouvoir reconnaître la vallée. Mais la voie de chemin de fer continuait à l’infini, franchissant des champs, des collines et des forêts, et jamais n’apparaissait la vallée familière. »
Extrait de : Robert F. Young. « Le Pays d’Esprit. »
L’amulette tibétaine par A. Derleth
Fiche de L’amulette tibétaine
Titre : L’amulette tibétaine
Auteur : A. Derleth
Date de parution : 1985
Traduction : J. Papy, P. Goffin, M. Deutsch, D. Mols, R. Lathière, M. Roth, M.-B. Endrèbe
Editeur : NEO
Sommaire de L’amulette tibétaine
- Le tertre du gibet
- Vignes sauvages
- Ils ressusciteront
- Le retour de Sarah
- La main de gloire
- Le vent de la rivière
- L’obsession de McGovern
- Trois messieurs vêtus de noir
- Tourbillons de neige
- L’amulette tibétaine
- Le petit garçon perdu
- La chambre aux volets clos
- Mademoiselle Esperson
- La couverture à damier
- Dîner de têtes
Première page de Le tertre du gibet
« Sir Hilary James vit l’apparition pour la première fois au crépuscule, à son retour d’une promenade à travers les marais.
« Je dois être fatigué », dit-il à mi-voix en se passant une main sur les yeux.
Comme l’apparition ne s’évanouissait pas, il la regarda attentivement pendant quelques secondes, puis décida que c’était une illusion d’optique, un de ces mirages qui leurrent tant de voyageurs épuisés par une marche trop longue. Bien qu’il ne fût pas fatigué le moins du monde, cette explication suffit à dissiper le vague malaise qu’il venait de ressentir. Une fois rentré chez lui, il n’accorda plus la moindre pensée à l’incident.
Au milieu de la nuit, il s’éveilla soudain, en proie à une terreur inexplicable. Étouffant de chaleur, il rejeta les couvertures, puis se leva et alla soulever le châssis de la fenêtre. Alors, il vit l’apparition pour la deuxième fois : une grande ombre noire se »
Extrait de : A. Derleth. « L’amulette tibétaine. »
L’homme stochastique par R. Silverberg
Fiche de L’homme stochastique
Titre : L’homme stochastique
Auteur : R. Silverberg
Date de parution : 1975
Traduction : R. Lathière
Editeur : J’ai lu
Première page de L’homme stochastique
« Nous venons au monde par accident pour figurer dans un univers qui résulte du pur hasard. Nos vies sont déterminées par des combinaisons de gènes entièrement fortuites. Tout ce qui arrive n’est que le produit du hasard. Les concepts de cause et d’effet sont trompeurs. Il n’y a là que causes apparentes conduisant à des effets apparents. Comme rien ne procède de rien, nous nageons chaque jour dans un océan de chaos. Rien ne saurait être prévisible, pas même les événements de l’instant qui va suivre.
Partagez-vous ce point de vue ?
Si oui, je vous plains, car votre existence doit être bien sombre et bien terrifiante.
Il fut un temps, je crois, où j’ai admis quelque chose d’analogue. J’atteignais alors mes seize ans et le monde me semblait hostile, incompréhensible. Oui, j’ai cru que l’univers était comme un gigantesque jeu de dés, sans but ni schéma rigoureux, dans lequel nous autres, pauvres mortels, faisions intervenir la réconfortante notion de causalité à seule fin de préserver notre raison si fragile. »
Extrait de : R. Silverberg. « L’homme stochastique. »
Le livre d’or par F. Leiber
Fiche de Le livre d’or
Titre : Le livre d’or de la science fiction
Auteur : F. Leiber
Date de parution : 1982
Traduction : M. Deutsch, C. Tournier, D. Riche, R. Lathière, P. Billon, P. J. Izabelle, Y. Hersant
Editeur : Pocket
Sommaire de Le livre d’or
- Le vaisseau lève l’ancre à minuit
- La maison d’hier
- Le jour du professeur Kometevsky
- Une balle à son nom
- La vieille petite miss Macbeth
- Essayez de changer le passé
- Nos vacances en soucoupe
- Le matin de la damnation
- Créativité pour les chats
- Les lunettes du professeur Dragonet
- Chants secrets
- Les corridors noirs
- La racine carrée du cerveau
- Amérique la belle
- Voyage de nuit
Première page de Le vaisseau lève l’ancre à minuit
« Ceci est l’histoire d’une femme qui était belle. Et d’un monstre.
C’est aussi l’histoire de quatre habitants de la planète Terre – stupides, égoïstes, enfermés dans leur contexte social. Nous quatre : Es qui était plus ou moins une artiste, Gene qui étudiait les atomes – et qui était en révolte contre le monde et contre lui-même –, Louis qui philosophait et Larry – c’est moi – qui essayait d’écrire des livres.
C’était en août – un mois d’août étrange et étouffant – que nous avions fait la connaissance d’Helen. La date est fixée dans ma mémoire car notre petite ville venait de voir sa torpeur de bourgade du Midwest troublée par une série d’accès de panique, ce genre de grandes peurs qui suscitent une vague de faits divers insolites dans les journaux ou qui en sont le produit – il est malaisé de dire où est la cause et où est l’effet. »
Extrait de : F. Leiber. « Le livre d’or. »
Le grand jeu du temps par F. Leiber
Fiche de Le grand jeu du temps
Titre : Le grand jeu du temps (Tome 1 sur 2 – Guerre des modifications)
Auteur : F. Leiber
Date de parution : 1961
Traduction : H. Denès, R. Lathière
Editeur : Le Masque
Sommaire de Le grand jeu du temps
- La guerre des modifications
- L’homme de guerre
Première page de La guerre des modifications
« TOI QUI CONNAIS LES HUSSARDS…
Je m’appelle Greta Forzane. J’ai vingt-neuf ans et je suis le genre de fille que les hommes aiment emmener danser, si cela vous dit quelque chose. Je suis née à Chicago, de parents scandinaves, mais j’opère désormais principalement hors de l’espace et du temps – non, pas en enfer ou au paradis, comme vous y allez et qui vous dit que ça existe seulement, hein ? – mais pas non plus au sein du cosmos ou de l’univers que vous connaissez.
Je n’ai pas tout à fait l’enchanteresse beauté romantique de l’immortelle star de cinéma qui porte, aussi, mon prénom, mais je dois avouer sans fausse modestie que je ne manque pas de charme. Heureusement, car mon travail consiste à dorloter pour les remettre sur pied les Soldats que la plus grande guerre de tous les temps a mis mal en point jusqu’à ce qu’ils aient recouvré leur raison et leur sang-froid. Quelle guerre ? »
Extrait de : F. Leiber. « Guerre des modifications – Le grand Jeu du Temps. »
Le tertre maudit par R. E. Howard
Fiche de Le tertre maudit
Titre : Le tertre maudit
Auteur : R. E. Howard
Date de parution : 1985
Traduction : F. Truchaud, J. Papy, J. Marigny, M. Deutsch, R. Lathière
Editeur : Fleuve noir
Sommaire de Le tertre maudit
- Lance et croc
- La malédiction de la mer
- Du fond des abîmes
- En replis tortueux
- Coup double
- Le coeur de Jim Garfield
- Pour l’amour de Barbara Allen
- Le tertre maudit
- Le monolithe noir
- Une sonnerie de trompettes
- Le cavalier-tonnerre
- La vallée perdue
Première page de Lance et croc
« A-aea était tapie près de l’entrée de la caverne et observait Ga-nor avec des yeux émerveillés. L’occupation de Ga-nor l’intéressait autant que Ga-nor lui-même. Quant à celui-ci, il était trop accaparé par son travail pour remarquer la présence d’A-aea. Une torche fichée dans une niche de la paroi éclairait parcimonieusement la vaste caverne ; à sa lumière, Ga-nor était en train de tracer péniblement des silhouettes sur le mur. Avec un morceau de silex, il grattait la pierre et dégageait les contours ; puis, avec un bout de bois trempé dans de l’ocre, il complétait la silhouette. Le résultat était grossier, mais témoignait d’un réel génie artistique qui cherchait à s’exprimer de toutes ses forces.
C’était un mammouth qu’il s’efforçait de représenter ; les yeux de la petite A-aea s’écarquillèrent d’étonnement et d’admiration. C’était stupéfiant ! Même si l’animal ne reposait que sur trois pattes et »
Extrait de : R. E. Howard. « Le tertre maudit. »
L’homme qui a perdu la mer par T. Sturgeon
Fiche de L’homme qui a perdu la mer
Titre : L’homme qui a perdu la mer
Auteur : T. Sturgeon
Date de parution : 1978
Traduction : A. Rosenblum, F. Straschitz, P. Billon, J. Polanis, M. Boissier, P. J. Izabelle, R. Lathière
Editeur : Le livre de poche
Sommaire de L’homme qui a perdu la mer :
- Ça
- Dieu microcosmique
- Et la foudre et les roses
- La merveilleuse aventure du bébé Hurkle
- Le contact de ta main
- L’éveil de Drusilla Strange
- L’homme qui a perdu la mer
- Epitaphe
Première page de Ça
« Ça marchait dans les bois. Ce n’était pas né. Ça existait. Sous les aiguilles de pin les feux couvent, foyers ardents qui se consument sans fumée dans la terre. La chaleur, l’obscurité, la décomposition provoquent la croissance. La vie est une chose, la croissance une autre. Ça grandissait mais ce n’était pas vivant. Ça marchait sans respirer à travers bois et ça pensait, voyait, c’était hideux et fort mais ce n’était pas né et ne vivait pas. Ça grandissait et se déplaçait sans vivre.
Ça émergea en rampant de la pénombre et du terreau humide et chaud dans la fraîcheur d’un matin. C’était énorme. C’était tout couvert de bosses et croûtes faites de sa propre horrible substance, et des fragments s’en détachaient à mesure que ça avançait, tombaient à terre et se tordaient, puis s’immobilisaient et s’enfonçaient tout pourrissants dans l’humus forestier. »
Extrait de : T. Sturgeon. « L’homme qui a perdu la mer. »
Les prisonniers de Zandra par W. Rotsler
Fiche de Les prisonniers de Zandra
Titre : Les prisonniers de Zandra
Auteur : W. Rotsler
Date de parution : 1978
Traduction : R. Lathière
Editeur : Opta
Première page de Les prisonniers de Zandra
« IL est dangereux.
Mace Wilde jouait des coudes pour avancer dans le couloir central de l’avion, et la femme assise près du hublot se répéta : Oui, très dangereux.
L’homme – grand, brun, vareuse d’officier – promenait automatiquement un regard à droite et à gauche en bousculant plus ou moins les touristes et brasseurs d’affaires massés devant le bar. Il aperçut donc la femme blonde – une beauté – et cette vue interrompit le cours habituel de la reconnaissance qu’il effectuait malgré lui.
Leurs yeux se rencontrèrent ; et, tels des étrangers pris à s’observer, chacun affecta d’ignorer l’autre. Mais ce n’était plus le cas. L’homme – un capitaine – s’effaça pour laisser le passage à une hôtesse, et ce fut Eve Clayton qui mit fin à l’affrontement : détournant la tête, elle scruta les nuages dont les traînées mettaient du blanc sur l’immensité de l’Atlantique qu’on apercevait beaucoup plus bas – et cependant elle sentit se poser sur elle le regard de l’officier quand il frôla son fauteuil.
Le galonné avait quelque chose d’insolite, quelque élément devant lequel Eve se sentait à la fois perplexe et piquée au jeu. Bien qu’ayant l’air on ne peut plus détendu, calme, presque « en vacances », il faisait naître l’idée d’un danger, l’idée »
Extrait de : W. Rostler. « Les prisonniers de Zandra. »