Étiquette : Le livre de poche
Au coeur de la comète par G. Benford et D. Brin

Fiche d’Au coeur de la comète
Titre : Au coeur de la comète
Auteur : G. Benford et D. Brin
Date de parution : 1986
Traduction : J. Polanis
Editeur : Le livre de poche
Première page d’Au coeur de la comète
« CARL
Kato fut le premier à mourir.
Il s’occupait des télémecs de construction – les robots qui déployaient des poutrelles sur la glace de la comète, d’un gris-noir poussiéreux.
D’où se trouvait Carl, à un kilomètre de là sur une éminence, le scaphandre de Kato apparaissait comme une petite tache orange parmi les masses grises des machines téléguidées. Tout était silencieux, malgré les nuages de gaz et de poussière que soulevaient l’homme et les machines. Seuls quelques parasites interféraient avec le concerto de Vivaldi qui aidait Carl à se concentrer sur son travail.
Ce dernier venait juste de lever les yeux quand l’événement se produisit. Non loin de Kato, ancrées près du pôle nord dans le noyau solide de la comète, huit flèches effilées s’élançaient vers le ciel pour former une tour pyramidale. À leur sommet se nichait l’antenne de la foreuse à micro-ondes, en forme de coupe renversée. Kato travaillait à cent mètres de là, »
Extrait de : G. Benford et D. Brin. « Au cœur de la comète. »
Les profondeurs furieuses par G. Benford

Fiche de Les profondeurs furieuses
Titre : Les profondeurs furieuses (Tome 5 sur 5 – Le Centre galactique)
Auteur : G. Benford
Date de parution : 1994
Traduction : G. Abadia
Editeur : Le livre de poche
Première page de Les profondeurs furieuses
« LE CENTRE VÉRITABLE
Toby regardait son père en train d’arpenter la coque.
Killeen offrait l’aspect d’une silhouette argentée à la combinaison réglée de manière à refléter le plus de rayonnement possible. Un homme-miroir. La lumière fluide glissait sur lui tandis qu’il avançait, elle miroitait avec la phosphorescence des étoiles ou d’un gaz. Toby suivait sa progression à grands pas sous la forme d’une distorsion ondoyante contre le fond stellaire majestueux.
— P’pa ! l’appela-t-il sur la bande comm de sa combinaison-peau.
— Hein ? Oh… (La voix surprise de Killeen lui parvenait par-dessus les crépitements de la liaison comm.) Qu’est-ce que tu fais là, toi ? »
Extrait de: G. Benford. « Le Centre galactique – Les profondeurs furieuses. »
Marées de lumière par G. Benford

Fiche de Marées de lumière
Titre : Marées de lumière (Tome 4 sur 5 – Le Centre galactique)
Auteur : G. Benford
Date de parution : 1982
Traduction : H. Collon
Editeur : Le livre de poche
Première page de Marées de lumière
« L’ÉTOILE D’ABRAHAM
Le Cap’taine aimait arpenter la coque.
Nulle part il ne se sentait aussi seul. À l’intérieur de l’Argo régnait en permanence le bruissement incessant d’une humanité confinée depuis deux ans dans les entrailles exiguës, quoique généralement jugées confortables, d’un vaisseau spatial.
Pis, à l’intérieur il était toujours susceptible d’être dérangé. La Famille avait fini par comprendre qu’on devait le laisser tranquille pendant les premières heures de la matinée ; cela, il le leur concé »
Extrait de : G. Benford. « Le Centre galactique – Marées de lumière. »
La grande rivière du ciel par G. Benford

Fiche de La grande rivière du ciel
Titre : La grande rivière du ciel (Tome 3 sur 5 – Le Centre galactique)
Auteur : G. Benford
Date de parution : 1982
Traduction : H. Collon
Editeur : Le livre de poche
Première page de La grande rivière du ciel
« LA CALAMITÉ
Killeen parcourait les ruines immenses.
Épuisé, il progressait au milieu d’un enchevêtrement de poutrelles brisées, de plafonds effondrés, de gravats, de pierres et de meubles fracassés.
La respiration sifflante, il criait le nom de son père :
« Abraham ! »
Le nom fut emporté par le murmure glacial du vent. De feux crépitants s’échappaient des bouillonnements de fumée qui ruisselaient autour de lui et donnaient à l’air une apparence liquide, instable.
Devant lui s’étalait la Citadelle, dévalant le vaste flanc bosselé de la colline. Le dédale des rues effon »
Extrait de : G. Benford. « Centre Galactique – La Grande Riviere du Ciel. »
A travers la mer des soleils par G. Benford

Fiche d’A travers la mer des soleils
Titre : A travers la mer des soleils (Tome 2 sur 5 – Le Centre galactique)
Auteur : G. Benford
Date de parution : 1984
Traduction : W. O. Desmond, G. Goullet
Editeur : Le livre de poche
Première page d’A travers la mer des soleils
« Les réacteurs se déchaînent, poussent le vaisseau à la limite même de la vitesse de la lumière. Ses gorges magnétiques rident l’immaculé du champ dipolaire.
— flèche qui déchire le noir –
— vapeurs d’échappement blanc bleuté de l’hydrogène sifflant –
— astéroïde grisâtre monté sur un chalumeau hurlant –
Il aspire les poussières interstellaires. Mitonne un cocktail d’isotopes. Et recrache derrière lui, jet d’ultraviolets qui se perd dans les abysses.
À l’intérieur, Nigel Walmsley dégustait des huîtres.
Le dernier vin, pensa-t-il, morose, les yeux fixés sur le fond du verre. C’était exact. Personne n’avait apporté plus d’une bouteille avec lui, et les réserves s’étaient épuisées au cours des deux dernières années. »
Extrait de : G. Benford. « Le Centre galactique – A travers la mer des soleils. »
Le navire des glaces par M. J. Moorcock

Fiche de Le navire des glaces
Titre : Le navire des glaces
Auteur : M. J. Moorcock
Date de parution : 1969
Traduction : J. Guiod, J.-F. Amsel
Editeur : Le livre de poche
Première page de Le navire des glaces
« Konrad Arflane
Quand Konrad Arflane se retrouva sans navire des glaces sous son commandement, il quitta la cité-crevasse de Brershill et partit à ski vers le grand plateau glaciaire ; il s’en allait afin de décider s’il devait vivre ou mourir.
Pour ne s’autoriser aucun compromis, il emporta une petite quantité de vivres et d’équipement, calculant que, s’il n’avait pas fait son choix dans les huit jours, il mourrait de toute façon de faim et de froid.
Il considérait avoir de bonnes raisons d’agir ainsi. Bien qu’il n’eût que trente-cinq ans et qu’il fût l’un des capitaines les plus célèbres de tout le plateau, il avait peu de chances d’obtenir un nouveau poste de commandement à Brershill et il se refusait à envisager de servir un autre patron en tant que premier ou second officier, même s’il en avait la possibilité. Moins de quinze ans auparavant, Brershill possédait une flotte de plus de cinquante navires. Elle se réduisait à présent à vingt-trois. Et, bien qu’il ne fût pas morbide, Arflane avait décidé qu’il n’y avait qu’une seule alternative à un commandement dans une cité étrangère : la mort. »
Extrait de : M. J. Moorcock. « Le navire des glaces. »
Nova par S. R. Delany

Fiche de Nova
Titre : Nova
Auteur : S. R. Delany
Date de parution : 1968
Traduction : M. Deutsch
Editeur : Le livre de poche
Première page de Nova
« — Eh, la Souris, joue-nous quelque chose ! lança l’un des mécaniques installés au bar.
— T’as donc pas encore signé pour une traversée ? fit l’autre, gouailleur. Ta douille vertébrale va rouiller. Allez ! passe-nous un morceau !
La Souris cessa de promener son doigt sur le bord de son verre. Résolu à dire « non », il amorça un « oui ». Et fronça les sourcils.
Les mécaniques froncèrent aussi les leurs.
C’était un vieil homme.
Un homme vigoureux.
Comme la Souris empoignait le rebord de la table, le gueux s’avança en chaloupant. Sa hanche fit résonner le comptoir. Ses orteils allongés heurtèrent un pied de chaise : la chaise oscilla sur les dalles.
Vieux. Vigoureux. Troisième détail que remarqua la Souris : aveugle. »
Extrait de : S. R. Delany. « Nova. »
La ballade de Bêta – 2 par S. R. Delany

Fiche de La ballade de Bêta – 2
Titre : La ballade de Bêta – 2
Titre : Empire star
Auteur : S. R. Delany
Date de parution : 1965
Traduction : E. Chedaille
Editeur : Le livre de poche
Sommaire de La ballade de beta – 2
- La ballade de Beta – 2
- Empire star
Première page de La ballade de Beta – 2
« LA réponse est TOUT SIMPLEMENT : parce qu’ils sont là ! »
Une lumière laiteuse provenant de la structure hélicoïdale venait jouer sur le visage anguleux du professeur.
« Mais… commença Joneny.
— Il n’y a pas de mais, interrompit le professeur. (Ils étaient seuls dans son bureau.) Ce n’est pas aussi simple que cela, vous savez. À une certaine époque, ils ont été nombreux et ont accompli quelque chose qui n’avait jamais été fait auparavant, qui ne sera jamais refait ; de plus, ils n’ont pas entièrement disparu. C’est pourquoi vous devez leur consacrer une étude.
— Mais ce n’est pas ce que j’ai demandé, persista Joneny. Je voudrais être exempté d’un travail de recherche sur cette unité. Je suis prêt à voir toutes les questions d’examen sur le Peuple Astral ; mais, comme je suis en dernière année, je demande à sau- »
Extrait de : S. R. Delany. « La ballade de Bêta 2. »
Première page d’Empire star
« REPRÉSENTEZ-VOUS :
une tresse de cheveux blonds jusqu’à la ceinture ;
un corps mince et hâlé qui ressemblait, disait-on, à celui d’un chat lorsqu’il sommeillait, pelotonné à la lueur du feu de veille, pendant le Cycle Nouveau ;
un ocarina ;
une paire de bottes noires et une paire de gants noirs qui lui permettaient de grimper aux murs et de marcher aux plafonds ;
des yeux gris trop grands pour ce petit visage lunaire ;
des griffes d’airain à la patte gauche grâce auxquelles il avait tué, à ce jour, trois qépards sauvages qui s’étaient faufilés par une brèche de la clôture électrifiée pendant son tour de garde du Cycle Nouveau (il avait également tué un autre garçon, Billy James, au cours d’une bagarre amicale qui avait dégénéré à cause d’un coup porté trop brutalement ; »
Extrait de : S. R. Delany. « Empire Star. »
A l’est de la vie par B. W. Aldiss

Fiche d’A l’est de la vie
Titre : A l’est de la vie
Auteur : B. W. Aldiss
Date de parution : 1994
Traduction : S. Quadruppani
Editeur : Le livre de poche
Première page d’A l’est de la vie
« DES AMIS EN DES LIEUX DÉROBÉS
Il paraissait approprié d’apporter des fleurs. Un geste s’imposait. Une infirmière les reçut des mains de Burnell et les plaça dans un vase de verre. Burnell alla s’asseoir au chevet de son ami.
Peter Remenyi était toujours dans le coma. Appuyé sur ses oreillers, peau bronzée, mâchoire ferme, il semblait respirer la santé. Il gisait ainsi depuis deux semaines, nourri sous perfusion, complètement inconscient du monde extérieur. Les fleurs de la veille s’affaissaient sur une table de nuit.
Burnell s’était tiré de l’accident de voiture avec, en tout et pour tout, un bras meurtri. Chaque jour, il venait à l’hôpital. Il avait entrepris de faire la lecture »
Extrait de : B. W. Aldiss. « A l’est de la vie. »
L’hiver d’Helliconia par B. W. Aldiss

Fiche de L’hiver d’Helliconia
Titre : L’hiver d’Helliconia (Tome 3 sur 3 – Helliconia)
Auteur : B. W. Aldiss
Date de parution : 1985
Traduction : J. Chambon, H. Collon
Editeur : Le livre de poche
Première page de L’hiver d’Helliconia
« PRÉLUDE
Luterin était guéri. Délivré de la mystérieuse maladie. De nouveau en mesure de sortir. La couche près de la fenêtre, l’immobilité, les visites quotidiennes du maître d’école grisonnant – c’en était fini. Il pouvait emplir ses poumons de l’air vif qui régnait au-dehors.
Un vent froid soufflait du Mont Shivenink, assez violent pour écorcer la face nord des arbres.
La bise l’enhardit. Elle lui faisait monter le sang aux joues, obligeait ses membres à accompagner le mouvement de l’animal qui le transportait à travers les terres de son père. Poussant un cri, il lança le hoxney au galop. Loin de la prison du manoir et du glas de sa cloche, le long de la large route traversant les champs que l’on continuait d’appeler la Vigne. Le mouvement, l’air, le tumulte du sang dans ses artères l’enivraient.
Autour de lui s’étendait le fief de son père, un domaine qui triomphait de la latitude, un petit monde réunissant lande, montagne, vallée, torrent, brume, neige, forêt, cascade – mais il se gardait de penser à la cascade. Il y avait là du gibier à foison, qui surgissait un peu partout alors même que son »
Extrait de : B. W. Aldiss. « Helliconia – L’hiver d’Helliconia. »