Étiquette : Robert Laffont
La servante écarlate par M. Atwood
Fiche de La servante écarlate
Titre : La servante écarlate (Tome 1 sur 2 – La servante écarlate)
Auteur : Margaret Atwood
Date de parution : 1985
Traduction : S. Rué
Editeur : Robert Laffont
Première page de La servante écarlate
« Nous dormions dans ce qui fut autrefois le gymnase. Le sol était en bois verni, avec des lignes et des cercles tracés à la peinture, pour les jeux qui s’y jouaient naguère ; les cerceaux des paniers de basket-ball étaient encore en place, mais les filets avaient disparu. Un balcon courait autour de la pièce, pour recevoir le public, et je croyais sentir, ténue comme une image persistante, une odeur âcre de sueur transpercée par les effluves sucrés de chewing-gum et de parfum que dégageaient les jeunes spectatrices, que les photographies me montraient en jupes de feutrine, plus tard en minijupes, ensuite en pantalons, puis parées d’une unique boucle d’oreille, les cheveux en épi, striés de vert. »
Extrait de : M. Atwood. « La servante écarlate – La servante écarlate. »
Madaddam par M. Atwood
Fiche de Madaddam
Titre : Madaddam (Tome 3 sur 3 – Le dernier homme)
Auteur : Margaret Atwood
Date de parution : 2013
Traduction : P. Dusoulier
Editeur : Robert Laffont
Première page de Madaddam
« Quand l’histoire commence, Snowman habite dans un arbre au bord de la mer. Il croit être le seul véritable humain survivant après qu’une pandémie létale a balayé la planète. Non loin de là vivent les Enfants de Crake, une espèce humanoïde douce et pacifique, biogénétiquement créée par le brillantissime Crake, autrefois le meilleur ami de Snowman et son rival auprès de sa bien-aimée, la belle et énigmatique Oryx.
Les Crakers sont exempts de jalousie sexuelle, de cupidité, de vêtements et du besoin d’ingérer des protéines animales ou d’utiliser des insectifuges – tous facteurs que Crake tenait pour responsables non seulement des malheurs de l’humanité, mais aussi de la dégradation de la planète. Les Crakers s’accouplent de manière saisonnière, lorsque certaines parties de leur corps virent au bleu. »
Extrait de : M. Atwood. « MaddAddam – Le dernier homme. »
Le temps du déluge par M. Atwood
Fiche de Le temps du déluge
Titre : Le temps du déluge (Tome 2 sur 3 – Le dernier homme)
Auteur : Margaret Atwood
Date de parution : 2009
Traduction : J.-D. Brèque
Editeur : Robert Laffont
Première page de Le temps du déluge
« Tôt le matin, Toby monte sur le toit pour regarder le soleil se lever. Un manche à balai lui sert de balancier : l’ascenseur a cessé de fonctionner il y a quelque temps et l’escalier de service ruisselle d’humidité, alors si elle glisse et tombe, personne ne viendra la ramasser.
Dès la première chaleur, la brume monte de l’étendue d’arbres qui la sépare de la ville en ruine. Il y a dans l’air une légère odeur de brûlé, caramel, goudron et barbecue rance, et la puanteur graisseuse d’un dépotoir incendié puis arrosé par la pluie. Au loin, les tours abandonnées sont pareilles aux coraux d’un antique récif : délavées, décolorées, vidées de toute vie.
Mais la vie est toujours là. Des oiseaux pépient ; sûrement des moineaux. »
Extrait de : M. Atwood. « Le Temps du déluge – Le dernier homme. »
La machine à différence par W. Gibson et B. Sterling
Fiche de La machine à différence
Titre : La machine à différence
Auteur : William Gibson et Bruce Sterling
Date de parution : 1991
Traduction : B. Sigaud
Editeur : Robert Laffont
Première page de La machine à différence
« Image composite, optiquement codée par l’appareil escortant le dirigeable transmanche Lord Brunel : vue aérienne de la banlieue de Cherbourg, 14 octobre 1905.
Une villa, un jardin, un balcon.
Effacer les courbes en fer forgé du balcon révèle une chaise de malade et son occupante. Les reflets du couchant étincellent sur les roues et leurs rayons nickelés.
L’occupante, propriétaire de la villa, repose ses mains arthritiques sur une étoffe tissée par un métier Jacquard.
Ces mains sont constituées de tendons, de tissu, d’os articulés. Les processus silencieux du temps et de l’information ont élaboré une femme à partir des filaments contenus dans les cellules humaines.
Elle s’appelle Sybil Gerard. »
Extrait de : W. Gibson et B. Sterling. « La machine à différences. »
Le fleuve de l’éternité par P. J. Farmer
Fiche de Le fleuve de l’éternité
Titre : Le fleuve de l’éternité (l’intégrale)
Auteur : Philip José Farmer
Date de parution : 1971
Traduction :
Editeur : Robert Laffont
Sommaire de Le fleuve de l’éternité
- Le monde du fleuve
- Le bateau fabuleux
Première page de Le monde du fleuve
« Sa femme l’avait tenu dans ses bras comme si cela pouvait empêcher la mort d’approcher. Il s’était écrié : « Mon Dieu, c’est la fin ! »
La porte de la chambre s’était entrouverte. Il avait vu à l’extérieur un dromadaire géant, noir, et entendu le tintement des grelots que le vent brûlant du désert agitait contre le harnais. Un énorme visage noir surmonté d’un turban était apparu dans l’encadrement de la porte. L’eunuque avait franchi le seuil, un gigantesque cimeterre à la main, en se déplaçant comme sur un nuage. La Mort, qui détruit les plaisirs et extermine les sociétés, était enfin venue le prendre.
Vide et obscurité. Il ne savait même pas que son cœur avait cessé de battre pour l’éternité. Ténèbres et néant. »
Extrait de : P. J. Farmer. « Le fleuve de l’éternité. »
Survol par K. Roberts
Fiche de Survol
Titre : Survol
Auteur : Keith Roberts
Date de parution : 1985
Traduction : G. Abadia
Editeur : Robert Laffont
Première page de Survol
« L’équipage de sol avait presque achevé sa litanie. Les hommes attendaient l’un derrière l’autre, la tête inclinée en avant, profilant leurs silhouettes sur les dernières lueurs estompées du couchant. En contrebas de l’endroit où je me tenais, le Véhicule de Lancement frémissait doucement tandis que l’eau bruissante ruisselait autour d’un rivet de chaudière rouillé. Une rafale d’air chaud monta vers le portique, apportant des effluves de vapeur et d’huile qui se mélangèrent aux odeurs omniprésentes des enduits. À côté de moi, le Captain Servant renifla, apparemment en signe d’impatience. Puis il remua les pieds sur le sol et enfonça un peu plus sa tête taurine dans ses épaules. Je regardai autour de moi dans le hangar de plus en plus sombre, enregistrant mentalement la scène familière. Les rouleaux de câbles, debout sur leurs chariots, les lames luisantes des systèmes d’ancrage, le train de levage complexe s’étirant brasse après brasse. »
Extrait de : K. Roberts. « Survol. »
Les brontosaures mécaniques par M. Coney
Fiche de Les brontosaures mécaniques
Titre : Les brontosaures mécaniques
Auteur : Michael Coney
Date de parution : 1979
Traduction : C. Canet
Editeur : Robert Laffont
Première page de Les brontosaures mécaniques
« Long croissant de sable blême, la plage réverbérait si durement l’éclat du soleil que je dus remettre mes lunettes noires. Il y avait là une foule de gens qui tous, sans exception, regardaient la mer. L’eau était peu profonde, ridée de vaguelettes paresseuses provenant du grand large. Derrière la ligne des brisants, je discernai du mouvement : des ailerons noirs allaient et venaient.
J’avisai une jeune fille à deux pas de moi ; grande et bronzée, elle devait être du coin, et sans doute pourrait-elle me fournir quelques explications. Je l’observai un instant en rassemblant mon courage. Elle possédait ce type de beauté que procure la vie au grand air ; ses cheveux étaient décolorés par le soleil, et un liséré de peau blanche au ras de son bikini indiquait qu’elle en avait abaissé le léger tissu autant qu’elle l’avait osé. Comme le sable étouffait le bruit de mes pas, je toussotai en m’approchant d’elle, mais elle ne m’accorda aucune attention. »
Extrait de : M. Coney. « Les brontosaures mécaniques. »