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L’étoile des gitans par R. Silverberg

Fiche de L’étoile des gitans

Titre : L’étoile des gitans
Auteur : R. Silverberg
Date de parution : 1986
Traduction : P. Berthon
Editeur : Robert Laffont

Première page de L’étoile des gitans

« L’idée d’abdiquer me vint dès que je pris conscience que le moment était venu de tout laisser tomber et de prendre la fuite. L’une de mes tactiques préférées, et qui m’a valu nombre de succès, consiste à passer à l’attaque en simulant une retraite. Une sorte d’offensive passive, si l’on veut.
C’est ainsi qu’à la saison des neiges, je quittai Galgala, abandonnant mon trône, mon palais et tout ce qui était mien, à destination de la planète Mulano dont le nom signifie le Monde des Ombres. Je ne cherchais rien d’autre qu’un lieu où je pourrais vivre paisiblement, moi qui m’étais toujours nourri du bruit et de l’agitation, et je trouvais exactement ce que je cherchais dans les éclatantes immensités neigeuses. J’avais cent soixante-douze ans. C’était comme si je n’avais jamais été le roi des Gitans et j’étais bien décidé à ne jamais me laisser persuader de le redevenir. »

Extrait de : R. Silverberg. « L’étoile des Gitans. »

L’appel des ténèbres par R. Silverberg

Fiche de L’appel des ténèbres

Titre : L’appel des ténèbres
Auteur : R. Silverberg
Date de parution : 1979
Traduction : J. Chambon, A. Dorémieux
Editeur : Denoël

Sommaire de L’appel des ténèbres

  • Voués aux ténèbres
  • En un autre pays
  • Né avec les morts

Première page de L’appel des ténèbres

« Une grande chaleur se dégage de lui, des cascades dorées d’énergie lumineuse et nourrissante. On dit souvent du Maître qu’il est comme un soleil, et c’est la vérité ; c’est une créature de lumière, un saint, un soleil en effet. Mais la chaleur n’est pas la seule chose qui émane des soleils. Ils rayonnent sur nombre de fréquences du spectre, sifflant, craquant et flamboyant comme des fournaises quand elles crachent la force rageuse qui flétrit, la force qui tue. Dès que je me trouve en présence du Maître je sens cette autre force, cette force terrible, qui émane de lui. L’atmosphère qui l’entoure en est toute bourdonnante, bien que sa chaleur, sa bienveillance soient elles aussi évidentes. Son pouvoir est effrayant. Et pourtant ce n’est qu’un homme, un très vieil homme de surcroît, avec une tête ronde dégarnie, lisse, et des yeux pâles mystérieusement doux. Pourquoi devrais-je le craindre ? Ma foi est solide. J’aime le Maître. Nous l’aimons tous. »

Extrait de : R. Silverberg. « L’appel des ténèbres. »

Horizons lointains par R. Silverberg

Fiche de Horizons lointains

Titre : Horizons lointains
Auteur : R. Silverberg
Date de parution : 1999
Traduction : N. Richard, F. Vidonne, J.-P. Roblain, J.-P. Pugi, G. Abadia, M. Thirioux, B. Emerich, M.-C. Caillava, S. Hilling, G. Duchesnes
Editeur : J’ai lu

Sommaire de Horizons lointains

  • Old music et les femmes esclaves par U. Le Guin
  • Une guerre à part par J. Haldeman
  • Le conseiller financier par O. Scott Card
  • Tentation par D. Brin
  • A la rencontre du dragon par R. Silverberg
  • Les orphelins de l’hélice par D. Simmons
  • Méfiez-vous du chien qui dort … par N. Kress
  • L’enfant éternel par F. Pohl
  • Une soif d’infini par G. Benford
  • Le vaisseau qui rentrait à sa base par A. McCaffrey
  • Le chemin de tous les fantômes par G. Bear

Première page d’A la rencontre du dragon

« J’arrivai au théâtre à neuf heures ce matin-là, une demi-heure avant l’heure fixée, car je ne savais que trop bien à quel point le Caesar Demetrius pouvait se montrer cruel envers ceux qui oubliaient d’être ponctuels. Mais le Caesar, semblait-il, était arrivé encore plus tôt. Je trouvai Labienus, son garde personnel et compagnon de beuverie favori, qui traînait devant l’entrée du théâtre. En me voyant approcher, il me lança un sourire narquois et dit :
— Qu’est-ce que tu fabriques ? Caesar t’attend.
— J’ai une demi-heure d’avance, répondis-je d’un ton aigre-doux.
Inutile de faire preuve de tact avec des individus comme ce Labienus, ou plutôt Polycrates, ainsi que je devrais l’appeler maintenant que Caesar nous a donné à tous de nouveaux noms grecs. »

Extrait de : R. Silverberg. « Horizons lointains. »

Hanosz Prime s’en va sur Terre par R. Silverberg

Fiche de Hanosz Prime s’en va sur Terre

Titre : Hanosz Prime s’en va sur Terre
Auteur : R. Silverberg
Date de parution : 2006
Traduction : E. Holstein
Editeur : ActuSF

Première page de Hanosz Prime s’en va sur Terre

« Tout cela fut mis sur pied avec une étonnante facilité et en un temps record en dépit de la distance.
Hanosz Prime – à nouveau jeune et bouillant, prêt à faire table rase de ses anciennes habitudes et impatient de voyager – se montra soudain fort désireux de voir la vieille Terre historique, tant qu’il y avait encore quelque chose à voir. En conséquence, mobilisant des canaux diplomatiques, le message fut transmis par hyper-ondes. Il s’agissait ni plus ni moins que de se faire inviter dans le palais résidentiel de l’un des plus grands et plus célèbres aristocrates immortels de la Terre, le distingué et très estimé Sinon Kreidge. »

Extrait de : R. Silverberg. « Hanosz Prime s’en va sur Terre. »

Glissement vers le bleu par R. Silverberg et A. Zinos-Amaro

Fiche de Glissement vers le bleu

Titre : Glissement vers le bleu
Auteur : R. Silverberg et A. Zinos-Amaro
Date de parution : 2012
Traduction : E. Holstein
Editeur : ActuSF

Première page de Glissement vers le bleu

« Hey-ho ! Elle est venue, l’heure de chanter la Fin des Temps ! Oui, la mort des mondes, l’effondrement du continuum, le grand repliement de l’Éternelle Expansion. Et voilà comment ça s’est passé : cela survint avec la Chute des Étoiles, qui conduisit à la Traversée des Ténèbres puis à la Naissance de l’Univers. C’est pourquoi nous sommes aujourd’hui réunis afin de rendre hommage à l’Infinie Circularité du Grand Tout.
Au début vient le commencement et en dernier, la fin, ainsi en est-il de par les mondes – encore qu’il est possible que la fin vienne en premier, comme vous pourrez le constater. Ainsi, donc, en est-il, en a-t-il toujours été et devra toujours en être. Le cosmos est un serpent qui tient sa queue dans sa gueule et bien malin celui qui pourra dire où cela commence et où cela s’achève. Pas plus vous, que moi, ni aucun d’entre nous. »

Extrait de : R. Silverberg et A. Zinos-Amaro. « Glissement vers le bleu. »

En un autre pays par R. Silverberg

Fiche d’En un autre pays

Titre : En un autre pays
Auteur : R. Silverberg
Date de parution : 2006
Traduction : J. Chambon et J.-P. Pugi
Editeur : Gallimard

Sommaire d’En un autre pays

  • En un autre pays
  • Cache-cache
  • Ça chauffe à Magma city
  • L’arbre dans le ciel

Première page d’En un autre pays

« Pour l’été, ils s’étaient rendus à Capri, à la villa d’Auguste qui était alors à l’apogée de son règne ; pour l’automne, ils avaient effectué un pèlerinage à Canterbury. Ils comptaient passer Noël à Rome, afin d’assister au sacre de Charlemagne. Mais c’était pour l’instant le printemps de leur merveilleux voyage, ce magnifique mois de mai de la fin du XXe siècle qui s’achèverait dans le fracas d’une hécatombe et le rougeoiement d’un ciel enfumé. Émerveillé, presque en extase, Thimiroi voyait la brume effacer de son esprit les murs de pierre de Canterbury et une ville bien différente se matérialiser autour de lui. Une vision à même de réveiller le poète qui sommeillait toujours en lui. Il se sentait très jeune, débordant de vie, ouvert… vulnérable.
« Thimiroi est en transe », commenta Denvin, moqueur, avant de faire un clin d’œil et de sourire. »

Extrait de : R. Silverberg. « En un autre pays. »

Droit de vie et de mort par R. Silverberg

Fiche de Droit de vie et de mort

Titre : Droit de vie et de mort
Auteur : R. Silverberg
Date de parution : 1957
Traduction : M. Lodigiani
Editeur : Fleuve noir

Première page de Droit de vie et de mort

« Les bureaux du Département du Contrôle Démographique, familièrement surnommé le Condé, occupaient du vingtième au vingt-neuvième étage du Building Cullen, cette monstruosité architecturale de cent étages caractéristique du style néo-victorien du XXIIe siècle, au moment où son insupportable exubérance ornementale se trouvait à son paroxysme. Roy Walton, administrateur en second du Condé, se sentait sincèrement obligé de se présenter à lui-même toutes ses excuses en se forçant à pénétrer chaque matin dans ce qui lui semblait être un monument érigé à la gloire de la laideur.
Depuis qu’il avait pris son poste, il s’était arrangé pour redécorer entièrement son bureau au vingt-huitième étage, c’est-à-dire juste au-dessous de celui de FitzMaugham, le directeur ; mais cela ne créait qu’une minuscule oasis pour le repos des yeux, au sein de cette débauche d’horreur à laquelle il était illusoire d’espérer échapper. Car en dépit de son importance vitale, le Condé était impopulaire : aussi ce Département ne s’était-il pas vu attribuer des locaux plus attrayants que ceux des bourreaux quelques siècles plus tôt. »

Extrait de : R. Silverberg. « Droit de vie et de mort. »

Destination fin du monde par R. Silverberg

Fiche de Destination fin du monde

Titre : Destination fin du monde
Auteur : R. Silverberg
Date de parution : 1972
Traduction : M. Deutsch
Editeur : Le passager clandestin

Première page de Destination fin du monde

« Nick et Jane se réjouissaient d’être allés voir la fin du monde parce qu’ils disposaient d’un bon sujet de conversation pour la fête chez Mike et Ruby. On aime avoir quelque chose à raconter au cours d’une soirée. Et Mike et Ruby en organisent d’excellentes. Ils ont une maison superbe, l’une des plus belles du voisinage. Une demeure qui convient à toutes les saisons, à tous les états d’âme. Leur coin à eux. Avec beaucoup de place tant à l’intérieur qu’à l’extérieur : la liberté des grands espaces. Le salon aux poutres apparentes, point focal de toutes les activités, est fait sur mesure, avec une fosse pour le canapé et une cheminée. Et il y a une salle à manger avec, là aussi, poutres apparentes et lambris. Plus un bureau. Sans compter une vaste chambre à coucher avec dressing-room de quatre mètres sur quatre et salle de bains particulière. Du dehors, l’architecture pleine masse est impressionnante. Un patio. Un jardin boisé de deux ares. Les fêtes que Mike et Ruby organisent chaque mois sont de grands moments. Nick et Jane attendirent qu’il y ait assez de monde, puis elle lui donna un coup de coude et il s’exclama d’un ton enjoué : « Vous savez ce qu’on a fait la semaine dernière ? Je vous le donne en mille : on est allés voir la fin du monde. »

Extrait de : R. Silverberg. « Destination fin du monde. »

Destination 3001 par R. Silverberg et J. Chambon

Fiche de Destination 3001

Titre : Destination 3001
Auteur : R. Silverberg et J. Chambon
Date de parution : 2000
Traduction : J. Barbéri, C. Duval, J.-D. Brèque, H. Collon, P.-P. Durastanti, N. Serval, M. Ssossé
Editeur : J’ai lu

Sommaire de Destination 3001

  • Quatre courts romans par J. Haldeman
  • Paradi par V. Evangelisti
  • Notre mère qui dansez par N. Kress
  • Le temps des olympiens par S. Lehman
  • Le semeur de cauchemars par A. Eschbach
  • Millenium express par R. Silverberg
  • Notre terre par Ayerdhal
  • L’épineux problème de la tête à grand-mère par K. Haber
  • Angles par O. Scott Card
  • Retour au foyer par C. Priest
  • L’hiver de turing par F. Ricciardiello
  • Jolie petite fille par J. Houssin
  • Van Gogh à la fin du monde par P. J. McAuley
  • Les nuits inutiles par J.-C. Dunyach
  • Marche et crève par R. C. Wagner
  • Onde de choc par G. Benford
  • La balade du singe seul par S. Denis
  • Entités par N. Spinrad
  • On est bien seul dans l’univers par P. Curval
  • « Le 9 av » par D. Simmons

Première page de Millenium express

« Profitant d’un instant de quiétude, en cette paisible fin de l’an 2999, quatre hommes s’affrontent sur les détails de leur plan, lequel consiste à faire sauter le Louvre. Il y a deux jours qu’ils se querellent à propos des mérites comparés de l’implosion et de l’explosion. Ils se nomment Albert Einstein (1879-1955), Pablo Picasso (1881-1973), Ernest Hemingway (1899-1961) et Vjong Lartisan (2683-2804).
Vous vous demanderez peut-être pourquoi nos compères souhaitent détruire ce temple à la mémoire des arts du passé ? Et comment il se fait qu’un homme du XXVIIIesiècle – enfin, plus ou moins – complote au côté de ces trois personnages célèbres, issus d’une époque bien antérieure à la sienne ?
Si Strettin Vulpius (2953-), qui traque depuis des mois l’espiègle équipe aux quatre coins du monde en paix, en sait bien plus que vous, lui aussi se pose bien des questions sur cet appétit de destruction. Il s’agit dans son cas de curiosité professionnelle – si profession il y a puisque seuls travaillent ceux qui le désirent en ces temps bienheureux marquant la fin du Troisième millénaire. »

Extrait de : R. Silverberg et J. Chambon. « Destination 3001. »

Compagnons secrets par R. Silverberg

Fiche de Compagnons secrets

Titre : Compagnons secrets
Auteur : R. Silverberg
Date de parution : 1989
Traduction : J. Chambon
Editeur : Denoël

Sommaire de Compagnons secrets

  • La maison en os
  • En attendant le cataclysme
  • Gianni
  • La substitution
  • Le rémissionnaire
  • L’amant de Jennifer
  • Notre-Dame des Sauropodes
  • La compagne secrète

Première page de La compagne secrète

« C’était mon premier contact avec les cieux, je n’étais personne, absolument personne, et c’était ce voyage qui était censé faire de moi quelqu’un.
Mais le fait de n’être personne ne m’empêchait pas de regarder tous ces millions de mondes avec un profond sentiment de pitié. Ils étaient là tout autour de moi, lancés dans leur course à travers la nuit, chacun d’eux croyant qu’il allait quelque part. Et chacun d’eux à tort, bien sûr, car les mondes ne vont nulle part ; ils tournent en rond, singes pathétiques éternellement à l’attache au bout de leur chaîne. Ils ont l’air de bouger, oui. Mais en réalité ils font du surplace. Et moi – moi qui contemplais les mondes célestes plein de compassion pour eux – je savais que si j’avais l’air de faire du surplace, je n’en bougeais pas moins. Car j’étais à bord d’un vaisseau céleste, un vaisseau du Service, qui franchissait les années-lumière à une vitesse si incompréhensiblement élevée que c’était pratiquement comme si la vitesse n’existait plus. »

Extrait de : R. Silverberg. « Compagnons Secrets. »