Auteur/autrice : CH91

 

Entre Perlame et Santarène par Jean-Louis et Doris Le May

Fiche de Entre Perlame et Santarène

Titre : Entre Perlame et Santarène
Auteur : Jean-Louis Le May et Doris Le May
Date de parution : 1974
Editeur : Fleuve noir

Première page de Entre Perlame et Santarène

« Ceux qui formaient un cercle silencieux autour de l’image faiblement lumineuse émise par le lecteur du spectrographe horizontal appartenaient à l’élite scientifique de Gataride. Pour la quatrième fois, Ing Shahin appuya sur le contacteur du changeur d’images et le spectrogramme étudié fut remplacé par son suivant immédiat dans l’ordre chronologique des prises de vue.

Un vague murmure, fait de l’accumulation de soupirs d’angoisse réfrénés avec difficulté ou d’émotion trop longtemps contenue, ponctua le geste du célèbre astronome et le nouveau glissement de la raie témoin vers le bleu. L’index électronique du stéréocomparateur indiqua la mesure exacte du décalage et les savants relevèrent le front pour se tourner avec ensemble vers le tableau des lectures cumulées, transmises par l’ordinateur de l’observatoire.

Ce qui leur apparut définitivement irréfutable n’aurait sans doute rien appris au regard d’un profane, mais fut correctement interprété par les spécialistes des problèmes cosmiques, avec l’effrayante capacité de prémonition que leur conféraient les connaissances accumulées. »

Extrait de : J.L et D. Le May. « Entre Perlame et Santarène. »

Enigme aux confins par Jean-Louis et Doris Le May

Fiche de Enigme aux confins

Titre : Enigme aux confins
Auteur : Jean-Louis Le May et Doris Le May
Date de parution : 1976
Editeur : Fleuve noir

Première page de Enigme aux confins

« A une vingtaine de milliards de kilomètres de Sémarande, le patrouilleur spatial O.P.O. 237 traçait une route de surveillance presque rectiligne qui allait le conduire, sauf incident improbable, à faible distance de la dangereuse Aiguille des Phasmes, cette pointe de matière en début de cohésion gravitationnelle qui s’étend comme un glaive de 2 000 millions de kilomètres de long pointé droit vers le cœur de Shabène, la belle étoile dorée chère aux cœurs placides des Sémarasques.

Aucun navire, fut-il croiseur interstellaire multicoques, ne se risquerait à traverser le phénomène, relativement courant aux confins des bras galactiques, car rien n’est plus traître qu’un nuage de particules en cours d’accrétion; surtout quand il prend la forme étrange d’une lance… ou d’un doigt effilé, tendu depuis l’infini vers l’infini, sous la double action magnétique et dynamique des forces issues de la nébuleuse en contraction.

Campé sur le revêtement moelleux de la passerelle, Clar Senhorst, officier en second du patrouilleur, surveillait avec attention aussi bien les écrans spéciaux de la détection lointaine que l’espace découvert à travers la paroi polarisée permettant la vision directe de l’environnement aux basses vitesses cosmiques. »

Extrait de : J.L et D. Le May. « Énigme aux Confins. »

Dérive sur Kimelunga par Jean-Louis Le May

Fiche de Dérive sur Kimelunga

Titre : Dérive sur Kimelunga
Auteur : Jean-Louis Le May
Date de parution : 1983
Editeur : Fleuve noir

Première page de Dérive sur Kimelunga

« Kandaram leva sa lame tranchante, six doigts serrant fortement la poignée.
Bras rétractés, les quatorze chefs de quartier poussèrent le cri de mort, brandissant l’arme de leur préférence, la pointe, le fouet-massue ou encore la lame durcie au feu.
Au second cri du hourra, les armes s’élevèrent à l’extrémité des bras étendus de deux fois la hauteur des guerriers. Après le troisième cri, le bras libre en extension totale, devenu monodactyle, fît entendre le claquement du fouet.
Les écailles dorsales de Kandaram se hérissèrent de plaisir et un sourire distendit ses lèvres épaisses. L’attente n’avait que trop duré. La fuite devant Garbalang prenait fin. Depuis le lever de Shanakin, les tambours des cabestans grinçaient tandis que s’enroulaient les spires luisantes des thalles géants. Kandaram avait donné l’ordre de larguer deux khors de thalles, permettant ainsi à l’algue prodigieuse de rejoindre l’invisible fond de Kimelunga, afin de ralentir la dérive de la cité. »

Extrait de : J.L Le May. « Dérive sur Kimelunga. »

Demain le froid par Jean-Louis et Doris Le May

Fiche de Demain le froid

Titre : Demain le froid
Auteur : Jean-Louis Le May et Doris Le May
Date de parution : 1969
Editeur : Fleuve noir

Première page de Demain le froid

« Dans le métro express fonçant en chuintant sous l’effrayante termitière de la métropole parisienne, François Alandin se tenait debout, adossé à la paroi d’acier faisant face à la double porte pneumatique. Le compartiment était bondé, comme chaque jour aux heures de pointe et personne ne faisait attention à la haute silhouette du professeur, sobrement vêtu d’une combinaison bleu marine enfoncée dans des bottes Volga, sur laquelle s’ouvrait une cape de teinte indéfinissable, comme il ne s’en faisait plus depuis le début du siècle. Un foulard de laine naturelle, véritable objet d’art, masquait un cou que l’on devinait puissant. Le visage régulier, marqué par un début de couperose, était calme, apparemment indifférent comme celui de la plupart des passagers. Seuls les yeux bleus, grands et clairs, démentaient ce qu’un journaliste bien connu appelait «l’apathie du troglodyte moderne» et qui frappait, selon lui, tout individu, mâle ou femelle, pénétrant dans le fantastique circuit souterrain de Paris. »

Extrait de ; J.L et D. Le May. « Demain, Le Froid. »

Arel d’Adamante par Jean-Louis et Doris Le May

Fiche de Arel d’Adamante

Titre : Arel d’Adamante
Auteur : Jean-Louis Le May et Doris Le May
Date de parution : 1968
Editeur : Fleuve noir

Première page de Arel d’Adamante

« L’Explorateur VIII fonçait en hyperespace. Cela faisait onze jours qu’il avait quitté les berceaux d’acier d’Edsel, la dernière base de la Fédération, petit monde très chaud où des êtres intelligents peinaient pour maintenir en état les appareillages de détection et de guidage indispensables au jalonnement des routes interstellaires. La voie directe entre le troisième et le quatrième bras n’était pas encore définie et les appareils contrôlés par les Galactiques ne pouvaient pas être remplacés par les balises automatiques ne nécessitant plus qu’un entretien périodique assez espacé. Avant d’en arriver là, il allait falloir tracer la route à travers la nébuleuse obscure et trouver des mondes susceptibles de servir de relais au-delà de ce nuage de matière en perpétuel mouvement.

Tel était précisément le but du voyage de l’Explorateur VIII : découvrir des planètes permettant une
adaptation rapide d’une des races fédérées ou possédant, ce qui était exceptionnel, une espèce intelligente à caractère évolutif qui accepterait d’entrer dans la Fédération et d’apporter son appui à l’établissement des modules hyperspatiaux. »

Extrait de : J.L et D. Le May. « Arel d’Aramante. »

Ald’hai par Jean-Louis Le May

Fiche de Ald’hai

Titre : Ald’hai
Auteur : Jean-Louis Le May
Date de parution : 1982
Editeur : Fleuve noir

Première page de Ald’hai

« Yer’Yamathan, empereur élu du Plérome du premier bras galactique, avait le sens de la grandeur et de l’importance de sa charge. Devant les sept marches du palais résidentiel, enclavé sous les frondaisons du parc d’Yrem Botu et cerné par les eaux orangées des douves et des canaux, attendait un glisseur étincelant.

Aux commandes, une apsara aussi blonde que belle, patientait, silencieuse et impassible. A sa droite un yaksha coiffé du casque aux antennes frémissantes, serrait à deux mains l’arme de défense, attentif, efficace, dissuasif. Non que l’empereur ait été particulièrement menacé, mais le maître d’un empire ne peut espérer contenter tout le monde et chacun.

Une lueur bleue pulsant sur le tableau de bord du glisseur alerta l’apsara qui passa une main fine et blanche sur ses cheveux courts pour en rectifier l’ordonnance sous le coquet bonnet orné du cabochon de saphyr des membres féminins du personnel de l’empereur. Ses longues jambes, moulées dans la soie bleue de la combinaison, s’étendirent pour que les bottillons souples reposent sur le palonnier. Les mains se refermèrent sur les barres de commande et la très jeune fille releva imperceptiblement le menton, prenant une immobilité de statue. »

Extrait de : Jean-Louis Le May. « Ald’Haï. »

Thierry Bataille

Présentation de Thierry Bataille :

Né à Paris au lendemain du décès prématuré de l’acteur James Dean, Thierry Bataille est un auteur français dont la carrière littéraire, bien que composée de neuf romans, demeure entourée de mystère, ses œuvres étant aujourd’hui largement indisponibles. Cet écrivain cultive une discrétion farouche, préférant, selon ses propres dires, « vivre caché pour vivre heureux ».

Avant de se consacrer pleinement à l’écriture, Thierry Bataille a exploré des horizons professionnels variés. Après des études scientifiques, puis d’économie et de journalisme, il a d’abord publié des nouvelles dans divers fanzines. Parallèlement, il a cofondé un groupe de rock, ses influences musicales allant des Beatles et des Rolling Stones à Pink Floyd et Roxy Music. Sa carrière l’a ensuite mené à travailler pour des radios libres, à enseigner l’économie, à piger pour des journaux, et même à occuper un poste dans les relations publiques au sein d’une banque. Plus tard, il s’orientera vers l’écriture de scénarios et le conseil dans l’audiovisuel.

Son entrée dans le monde du roman s’est faite notamment par le biais des éditions du Fleuve Noir, au sein de la collection dédiée au nouveau polar français, « En-grenage », dirigée par Alex Varoux. C’est également dans cette maison d’édition, plus précisément dans la collection « Gore », qu’il publiera « Immolations » en 1987, un roman co-écrit avec Sylviane Corgiat et Bruno Lecigne. Ce titre ancre Thierry Bataille dans le genre de l’horreur, des thématiques telles que « Horreur » et « Gore » étant associées à son œuvre, aux côtés du thriller, de la terreur, du suspense et du policier.

Parmi ses autres ouvrages connus figurent « L’Empreinte du serpent », « Pleins feux », « Le temps du mensonge », « Morceaux choisis », « À mort toujours », et « Express ». Un autre titre, « Comment Le Pape A Ruine Ma Vie (En Quelques Secondes) », est également mentionné. Malgré une œuvre diversifiée, la teneur exacte et le genre spécifique de chacun de ses romans restent parfois difficiles à cerner, en raison de leur indisponibilité et du peu d’informations circulant sur l’auteur.

Thierry Bataille est décrit comme un auteur privilégiant la plongée dans la vérité des êtres. Après une période éloignée du roman, des sources indiquent un retour à l’écriture avec des parutions prévues, notamment « Le péché de Sherlock Holmes » et une nouvelle édition de « Le Temps du mensonge » annoncées pour 2025.

En dépit de son orientation vers des genres comme le polar et l’horreur, et d’une carrière d’écrivain qui s’étend sur plusieurs années, Thierry Bataille demeure une figure énigmatique du paysage littéraire français, dont l’œuvre, bien que confidentielle, a marqué les esprits des amateurs de sensations fortes. Des informations précises sur son style littéraire horrifique ou d’éventuelles distinctions restent cependant limitées, conséquence directe de sa discrétion et de la rareté de ses publications.

Livres de Thierry Bataille :

Immolations (1987)
Immolations 2 (1988)
Pleins feux (1987)

Pour en savoir plus sur Thierry Bataille :

La page Wikipédia sur T. Bataille
La page Noosfere sur T. Bataille
La page isfdb de T. Bataille


George McKenna

Présentation de George McKenna :

George McKenna est un écrivain américain, né en 1940, principalement connu pour ses romans d’horreur et ses thrillers. Bien que moins célèbre que certains des grands noms du genre, McKenna a contribué au paysage de la littérature d’horreur avec ses récits souvent sombres et psychologiques.

Peu d’informations détaillées sont disponibles sur la vie personnelle de George McKenna, ce qui ajoute un certain mystère à sa figure d’auteur. Cependant, ses œuvres parlent d’elles-mêmes, révélant un intérêt pour les aspects les plus sombres de la psyché humaine et les thèmes surnaturels.

Parmi ses romans notables, on trouve « Rites » (1981), un récit qui explore probablement des thèmes occultes ou des cérémonies sinistres, fidèle à l’attrait de l’époque pour ce type d’horreur. Son travail suggère une affinité pour créer une atmosphère de suspense et de terreur, plongeant souvent ses lecteurs dans des scénarios angoissants.

Bien qu’il ne soit pas aussi prolifique que certains de ses contemporains, les contributions de George McKenna au genre de l’horreur sont reconnues par les amateurs du macabre. Ses livres sont des exemples de l’horreur psychologique et parfois surnaturelle qui a marqué les années 1980 et au-delà.

En résumé, George McKenna est un écrivain américain né en 1940, connu pour ses romans d’horreur, dont « Rites ». Bien que les détails de sa vie restent largement inconnus, son œuvre témoigne d’un talent pour tisser des récits sombres et captivants qui résonnent avec les amateurs du genre.

Livres de George McKenna :

Rites d’infamie (1981)

Pour en savoir plus sur George McKenna :

La page Wikipédia sur G. McKenna
La page Noosfere sur G. McKenna
La page isfdb de G. McKenna

Inu Shivan, dame de Shtar par Jean-Louis et Doris Le May

Fiche de Inu Shivan, dame de Shtar

Titre : Inu Shivan, dame de Shtar (Tome 4 sur 4 – Shtar)
Auteur : Jean-Louis Le May et Doris Le May
Date de parution : 1977
Editeur : Fleuve noir

Première page de Inu Shivan, dame de Shtar

« En ce troisième jour d’ankeram, Yeker avait quitté depuis plusieurs heures l’horizon des mimosées géantes, chauffant avec ardeur l’atmosphère ochracée au-dessus des arborescences artificielles d’Eshestro. Au sommet de la plus haute d’entre elles, dans la salle en hémicycle incluse à l’intérieur d’un prodigieux ensemble de moyens audio-visuels, quatre représentants de chacun des mondes fédérés, moins la Terre, suivaient le déroulement de la 630e Étoile Régatonne.
Les observateurs spécialisés formés en trois équipes, couvraient les trente heures du jour phlamien en se relayant devant les écrans. Ils recevaient directement les informations sur la compétition enregistrées par les caméras des juges-arbitres et celles des navires concurrents.
Pour la première fois depuis que l’Étoile Régatonne avait été conçue, soit depuis 2 520 années fédérales, les observateurs ne se trouvaient pas seuls dans la cité aérienne interplanétarisée. Le Pouvoir Fédéral, cette entité occulte dont l’existence n’était pas démontrable, venait d’y déléguer plusieurs archontes. »

Extrait de : J.L et D. Le May. « Inu Shivan, dame de Shtar – Shtar. »

Défi dans l’uniformité par Jean-Louis et Doris Le May

Fiche de Défi dans l’uniformité

Titre : Défi dans l’uniformité (Tome 3 sur 4 – Shtar)
Auteur : Jean-Louis Le May et Doris Le May
Date de parution : 1977
Editeur : Fleuve noir

Première page de Défi dans l’uniformité

« Ophus, Seigneur Régatan d’Evan, le plus célèbre des champions de skoll, glissa ses longues jambes musclées dans le survêtement moelleux qui isolerait son corps athlétique de la rude enveloppe du scaphandre spatial. Il soigna chaque mouvement, conscient de la surveillance impitoyable des caméras électroniques transmettant en continu le moindre de ses gestes jusqu’au Centre de Diffusion de la Fédération. Il n’ignorait pas que des milliards de fanatiques portaient en ce moment même des écussons, des cravates, des chemises, voire des sous-vêtements ornés de son nom ou de son portrait, de face et de profil, dans la gamme la plus étonnante des couleurs perceptibles.
Il honorait ainsi de son image ou de son sigle une lourde mamelle sous un calicot, une croupe dont l’ondulation rythmée faisait vivre ses traits imprimés sur le satin, un pendentif à trois crédits ballottant au creux d’une maigre poitrine androgyne, une énorme bague de souteneur médio-évanide et des milliers de différents objets devenus emblèmes par le miracle de l’inspiration de leurs créateurs. »

Extrait de : J.L et D. Le May. « Défi dans l’uniformité – Shtar. »