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Les annales de la cité 1 par F. Pohl

Fiche de Les annales de la cité 1
Titre : Les annales de la cité 1
Auteur : F. Pohl
Date de parution : 1984
Traduction : W. Desmond
Editeur : Denoël
Première page de Les annales de la cité 1
« Je suis ce que l’on pourrait appeler un authentique
New-Yorkais. Je me déplace comme un félin, j’ai la langue bien pendue et je
remplis mes poumons de suie et d’oxyde de carbone. À l’endroit où j’habite, les
bennes à ordure et les voitures de police m’empêchent chaque nuit de dormir, je
risque ma peau en traversant la rue, et ces plaisirs me coûtent les yeux de la
tête – les impôts sont astronomiques et les loyers exorbitants.
Pourtant, pas question de changer de mode de vie. Car c’est ici que les choses
se passent. Même si cela implique une bonne chance de me faire agresser dans la
rue et la quasi-certitude d’être cambriolé tous les deux ou trois ans, je me
trouve au cœur de l’action. Il n’y a qu’une chose que je redoute. Chaque mois
nous apporte son lot de nouveaux crimes, de nouvelles grèves, de nouvelles
catastrophes, et je crains qu’un jour tout ne se produise en même temps… car ce
jour-là, ce sera vraiment la
Panique
à
New York »
Extrait de : F. Pohl. « Les annales de la cité-1. »
L’avènement des chats quantiques par F. Pohl

Fiche de L’avènement des chats quantiques
Titre : L’avènement des chats quantiques
Auteur : F. Pohl
Date de parution : 1986
Traduction : J. Bonnefoy
Editeur : Denoël
Première page de L’avènement des chats quantiques
« 16 août 1983
20:20. Nicky DeSota
Quand mon bruiteur s’est mis à sonner, j’avais une main sur le levier de vitesses, prête à passer la seconde, et l’autre sortie par la vitre pour indiquer que j’allais tourner à gauche. J’avais l’attention fixée sur le flic au carrefour, qui prenait un temps désagréablement long pour laisser passer le trafic de Meacham Road. J’avais la tête comme une citrouille, entre les taux d’hypothèques variables, les calculs de points, les acceptations de dossier de prêt, et l’éventualité ou non d’aller piquer une tête avec ma petite amie après le dîner. On était mardi. Par conséquent, une bonne occasion pour aller nager, parce que, des fois, les soirs de semaine, en fin de soirée, le maître nageur regarde de l’autre côté quand quelqu’un enlève le haut.
Le bruiteur bousilla tout ça.
J’ai horreur de laisser sonner un téléphone. Je pris le risque. Je retirai la main du levier de vitesses pour décrocher. « Dominic DeSota à l’appareil, oui ? » dis-je, juste au moment où le flic, se rappelant qu’il y avait des voitures qui attendaient sur Meacham Road, m’ordonnait de virer d’un geste péremptoire. »
Extrait de : F. Pohl. « L’avènement des chats quantiques. »
Heureux les humbles par F. Pohl

Fiche de Heureux les humbles
Titre : Heureux les humbles
Auteur : F. Pohl
Date de parution : 1984
Traduction : M. Demuth
Editeur : Denoël
Sommaire de Heureux les humbles
- Heureux les humbles par F. Pohl
- Le moindre des fléaux par C. M. Kornbluth
Première page de Heureux les humbles
« Ainsi donc, ils se marièrent.
Ils faisaient un joli couple, elle avec sa traîne de trente mètres d’un blanc immaculé, lui en pantalon plissé et blouse grise froissée très chic.
C’était un petit mariage, le mieux qu’ils aient pu s’offrir. Les seuls invités étaient les proches parents et quelques amis intimes. Lorsque le pasteur eut scellé leur union, Morey embrassa son épouse et tous prirent le chemin de la réception. Il n’y avait que vingt-huit limousines en tout (mais il est vrai que vingt d’entre elles étaient occupées par les robots-traiteurs) plus trois voitures de fleurs.
« Soyez tous deux bénis », leur déclara le vieil Elon d’un ton affectueux. « Morey, vous savez que Cherry est une gentille fille. »
Il se moucha dans un carré de batiste élimé.
Les vieux se comportaient plutôt bien, se dit Morey. »
Extrait de : F. Pohl. « Heureux les humbles. »
Les gogos contre-attaquent par F. Pohl

Fiche de Les gogos contre-attaquent
Titre : Les gogos contre-attaquent (Tome 2 sur 2 – Les gogos)
Auteur : F. Pohl
Date de parution : 1984
Traduction : J. Bonnefoy
Editeur : Denoël
Première page de Les gogos contre-attaquent
« La femme était une loque. Elle avait fait de pathétiques efforts pour se rendre jolie en vue de l’entretien. Pure perte de temps. J’avais devant moi une petite créature au teint cireux, à l’air maladif et qui s’humectait les lèvres en scrutant d’un regard apeuré mon bureau. Ce n’est pas un accident si tous les murs de la salle d’entretien sont intégralement tapissés d’affiches commerciales en tridi animée. « Seigneur, fit-elle. Je ferais n’importe quoi pour une bonne vieille tasse de Surcafé ! »
Je la gratifiai de mon plus menteur regard de sincère surprise. J’effleurai l’écran où s’affichait son dossier. « C’est marrant ! Je vois là que vous avez prévenu les Vénusiens des risques d’accoutumance induits par le Surcafé et des dangers qu’il faisait courir à la santé. »
Extrait de : F. Pohl. « Les gogos – Les gogos contre-attaquent. »
Planète à gogos par F. Pohl et C. M. Kornbluth

Fiche de Planète à gogos
Titre : Planètes à gogos (Tome 1 sur 2 – Les gogos)
Auteur : F. Pohl et C. M. Kornbluth
Date de parution : 1953
Traduction : J. Rosenthal
Editeur : Denoël
Première page de Planète à gogos
« Tout en m’habillant ce matin-là, je repassais dans ma tête la longue liste de statistiques, d’échappatoires et d’exagérations qu’on s’attendrait à trouver dans mon rapport. Dans mon service, la Production, nous avions eu une série de maladies et de démissions, et il est quand même difficile que le travail soit fait quand le personnel manque pour cela. Mais le conseil d’administration n’accepterait probablement pas cette excuse.
Je me frottai le visage au savon épilatoire et me rinçai à l’eau douce. C’était du gaspillage, bien sûr, mais après tout je paie des impôts, et puis l’eau salée me laisse toujours une sensation de démangeaison. Je n’avais pas tout à fait fini de me rincer la figure que le filet d’eau s’arrêtait de couler ; je jurai sous cape et dus terminer à l’eau salée. »
Extrait de : F. Pohl et C. M. Kornbluth. « Les gogos – Planète à gogos. »
Un remède à la mélancolie par R. Bradbury

Fiche d’Un remède à la mélancolie
Titre : Un remède à la mélancolie
Auteur : R. Bradbury
Date de parution : 1959
Traduction : J. Hardy
Editeur : Denoël
Sommaire d’Un remède à la mélancolie
- Un remède à la mélancolie
- Par un beau jour d’été
- Le dragon
- La fin du commencement
- Le splendide costume glace à la vanille
- Le rêve de fièvre
- Le raccommodeur de ménages
- La ville où personne n’est descendu
- L’odeur de la salsepareille
- Icare Montgolfier Wright
- Le casque
- Ils avaient la peau brune et les yeux dorés
- Le sourire
- Le premier soir de Carême
- L’heure du grand départ
- Et l’été ne dura qu’un jour…
- Le cadeau
- La collision mémorable de lundi dernier
- Les petites souris
- Coucher de soleil sur la plage (The Shoreline at Sunset, 1959), pages 214 à 226, nouvelle, trad. Jacqueline HARDY
- La vitre couleur fraise
- Le jour où la pluie tomba
Première page d’Un remède à la mélancolie
« — Allez me chercher des sangsues ! Je vais pratiquer une saignée, dit le Dr Gimp.
— Mais elle n’a plus de sang dans les veines, gémit Mrs Wilkes. Dites-nous, docteur, le nom de la maladie dont souffre notre Camillia !
— Elle ne va pas bien.
— Oui, mais…
— Elle ne va pas bien du tout.
Le bon médecin de famille fronçait le sourcil.
— Oui, et alors…
— À mon avis, c’est une petite flamme très fragile…
— Oh, docteur, s’écria Mr Wilkes d’un ton de reproche, vous nous répétez en partant ce que nous vous avons dit lorsque vous êtes entré !
— Pas du tout ! Donnez-lui ces pilules matin, midi et soir. Ce remède est souverain.
— Diantre ! Mais c’est qu’elle est bourrée de remèdes souverains !
— Taratata ! Ce sera un shilling la visite si vous permettez… »
Extrait de : R. Bradbury. « Un remède à la mélancolie. »
Un dimanche tant bien que mal par R. Bradbury

Fiche d’Un dimanche tant bien que mal
Titre : Un dimanche tant bien que mal
Auteur : R. Bradbury
Date de parution : 1975
Traduction : R. Delouya, H. Robillot
Editeur : Denoël
Sommaire d’Un dimanche tant bien que mal
- Châtiment sans crime
- Un dimanche tant bien que mal
- Le voeu
- Une histoire d’amour
- Un crime vraiment parfait
- Le plus sage de la sagesse
- Adolf chéri
- Le pain de seigle
- Le terrain de jeux
- Mañana
Première page de Châtiment sans crime
« Vous souhaitez tuer votre femme ? dit l’homme sombre derrière le bureau.
— Oui. Non… pas exactement. C’est-à-dire…
— Nom ?
— Le sien ou le mien ?
— Le vôtre.
— George Hill.
— Adresse ?
— 11, rue St. James, Glenview. »
L’homme écrivit, impassible. « Le nom de votre femme ?
— Katherine.
— Âge ?
— Trente et un ans. »
Extrait de : R. Bradbury. « Un dimanche tant bien que mal. »
Train de nuit pour Babylone par R. Bradbury

Fiche de Train de nuit pour Babylone
Titre : Train de nuit pour Babylone
Auteur : R. Bradbury
Date de parution : 1997
Traduction : H. Collon
Editeur : Denoël
Sommaire de Train de nuit pour Babylone
- La maison coupée en deux
- Si on tue la M.G.M., qui héritera du lion ?
- Train de nuit pour Babylone
- Salut ! Faut que je m’en aille
- Larcin majeur
- Vous ne me reconnaissez pas ?
- Tralalalalère
- A l’aveuglette
- Je me demande ce qu’est devenue Sally
- Rien ne change jamais
- Un vieux chien couché dans la poussière
- Quelqu’un sous la pluie
- Monsieur et madame Comparse
- Le miroir
- La fin de l’été
- Tonnerre du matin
- La plus haute branche de l’arbre
- Vite fait mâle fait
- La vierge ressuscitée
- M. Pâle
- Le coucou de la pendule
Première page de La maison coupée en deux
« Des petits doigts de quinze ans tripotaient les boutons du pantalon de Chris comme un papillon de nuit attiré par une flamme. Il entendit, chuchotés dans la chambre obscure, des mots dépourvus de sens qu’il oublia aussitôt qu’ils furent prononcés.
Les lèvres de Viviane étaient si fraîches ! Chris avait l’impression de vivre un rêve. Ce qui se déroulait là, dans le noir, c’était une pantomime dont il ne voyait rien. Viviane elle-même avait éteint les lumières. Tout avait débuté comme les autres soirs. Chris et son frère Léo étaient montés à l’étage avec Viviane et Shirley, leurs cousines, toutes deux blondes et souriantes. Léo avait seize ans et était maladroit. Chris, à douze ans, ignorait tout de ces phalènes qui virevoltent dans la tiédeur de la pantomime ; il ne savait même pas que brillait en lui une lumière à laquelle pouvaient s’intéresser les filles. Shirley avait dix ans, presque onze, mais elle était »
Extrait de : Ray Bradbury. « Train de nuit pour Babylone. »
Théâtre pour demain et … après par R. Bradbury

Fiche de Théâtre pour demain et … après
Titre : Théâtre pour demain et … après
Auteur : R. Bradbury
Date de parution : 1972
Traduction : J. Legris
Editeur : Denoël
Sommaire de Théâtre pour demain et … après
- Le merveilleux complet couleur glace d la noix de coco
- La savane
- Destination : le cratère de Chicago
Première page de Le merveilleux complet couleur glace d la noix de coco
« Un réverbère placé devant un café, une salle de billard, une maison meublée.
Trois hommes se prélassent dans des attitudes diverses, profitant de l’air du soir. De quelque part provient une musique douce diffusée par un juke-box. Les trois hommes semblent attendre quelque chose. Ils regardent autour d’eux.
Un étranger passe à grands pas. Il tire sur une cigarette qu’il jette par-dessus son épaule au moment de sortir de scène.
Le bout incandescent de la cigarette dessine une ravissante courbe de feu dans l’air et elle tombe sur le trottoir : elle n’y restera qu’une seconde, le temps d’être ramassée par Villanazul, le plus âgé peut-être des six hommes dont nous allons faire la connaissance et qui vont vivre ensemble pendant cette soirée d’été. Villanazul est notre rêveur-philosophe, ce qui ne l’empêche pas de posséder des réflexes fort utiles.
Il revient vers les autres en exhibant la cigarette. »
Extrait de : R. Bradbury. « Théâtre pour demain et… après. »
Mais à part ça tout va très bien par R. Bradbury

Fiche de Mais à part ça tout va très bien
Titre : Mais à part ça tout va très bien
Auteur : R. Bradbury
Date de parution : 1996
Traduction : H. Collon
Editeur : Denoël
Sommaire de Mais à part ça tout va très bien
- Le chien est mort, mais à part ça tout va très bien
- Unterderseaboat Doktor
- Echelle de Sakharov/Richter
- Qui se souvient de Sacha ?
- Dans de beaux draps
- L’électrocution
- La marelle
- Pas vu pas pris
- Une femme sur la pelouse
- Meurtres en douceur
- Mademoiselle Vif-argent
- Dorian in Excelsus
- L’autre route
- La porte aux sorcières
- Le fantôme dans la machine
- A neuf ans neuf ans et demi
- Bug
- Cette fois-ci, legato
- Echange
- Terre à donner
- Les derniers sacrements
Première page de Le chien est mort, mais à part ça tout va très bien
« Ce fut le jour de tous les holocaustes, cataclysmes, ouragans, séismes, carnages, de toutes les pannes générales, éruptions et autres sorts funestes, à l’apogée de quoi le soleil avala la terre et les étoiles s’éteignirent.
Pour dire les choses plus simplement, ce fut le jour où mourut brusquement le membre le plus respecté de la famille Bentley.
Chien était son nom, et chien il était.
En se levant fort tard le samedi matin, ils avaient trouvé Chien étendu sur le sol de la cuisine, la tête pointée vers La Mecque, les pattes soigneusement repliées et la queue immobile pour la première fois depuis vingt ans.
Vingt ans ! Mon Dieu, songèrent-ils tous. Si longtemps que ça ? Et voilà que, sans autorisation, Chien, tout refroidi, les quittait.
Susan, la cadette, réveilla tout le monde en hurlant : « Chien n’est pas bien, vite ! »
Extrait de : R. Bradbury. « Mais à part ça tout va bien. »