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Tendre femelle par J. E. Gunn

Fiche de Tendre femelle

Titre : Tendre femelle
Auteur : J. E. Gunn
Date de parution : 1949
Traduction : J.-C. Bonnardot, J. Marquet
Editeur : Carré noir

Première page de Tendre femelle

« De toutes les femmes présentes à l’instruction, c’était Helen Brent qui avait les plus jolies jambes. Son ensemble blanc, en piqué de soie, avait coûté 154 dollars. Son impeccable maintien de femme du monde avait dû coûter beaucoup plus cher.

Il suffisait de la regarder pour se rendre compte que ce n’était pas une divorcée banale. De toute évidence, c’était une de ces femmes très riches, très cultivées, qui voyagent et savent jouer de leur séduction, une blonde capiteuse, qui connaissait la vie.

Très sûre d’elle, elle croisa ses jambes avec une insouciance calculée vraiment sensationnelle.

Elle s’appelait Helen Brent, dit-elle, et elle avait trente et un ans ; elle habitait San Francisco ; elle était venue à Reno pour obtenir le divorce contre son mari, M. Charles Brent.

Elle était à Reno… depuis quand ? »

Extrait de : J. E. Gunn. « Tendre femelle. »

Les magiciens par J. E. Gunn

Fiche de Les magiciens

Titre : Les magiciens
Auteur : J. E. Gunn
Date de parution : 1976
Traduction : J. Bétan
Editeur : Les moutons électriques

Première page de Les magiciens

« Les lettres blanches se détachent sur le tableau noir gondolé :

Réunion du Convent 30 et 31 octobre
Salle du Cristal

Je pouffe. Ça ne rate jamais. C’est comme les sous-titres au ciné, le tableau de service d’un hôtel est toujours criblé de fautes d’orthographe.
Mon rire s’éteint dans le vaste hall d’entrée comme il l’aurait fait dans une église. Je jette un regard circulaire, mal à l’aise. Le type n’a pas l’air d’être là. Je n’ai aucune raison de m’inquiéter – aucune raison valable en tout cas. Ce boulot ne me plaît pas, c’est tout. Pas à cause de la difficulté, au contraire, dirais-je. Tout ça paraît vraiment trop simple et la vieille dame s’est montrée beaucoup trop généreuse. Et maintenant, voilà que j’ai l’impression qu’on m’observe. Il n’y a personne dans les parages, ça je peux le jurer. N’empêche que j’ai l’impression qu’on m’observe. Pour un privé, c’est le pompon : un coup à vous coller une névrose.
Diable ! Qui paierait mille dollars, simplement pour retrouver le nom d’un type ? »

Extrait de : J. E. Gunn. « Les Magiciens. »

Les immortels par J. E. Gunn

Fiche de Les immortels

Titre : Les immortels
Auteur : J. E. Gunn
Date de parution : 1962
Traduction : M. Rosenthal
Editeur : Le Masque

Première page de Les immortels

« Le jeune homme était allongé sur la table d’hôpital capitonnée. Son bras gauche nu, musclé et hâlé, était sur la tablette à côté. La bande large et plate d’un sphygmomètre serrait son biceps. La face interne de son coude, où les veines traçaient des méandres bleus, avait été lavée à l’eau et au savon, frottée d’alcool, tachée de brun avec de l’iode.

Du regard, il suivait l’efficacité rapide de la technicienne, dont les mouvements étaient aussi nets que sa blouse blanche.

Elle ouvrit la porte de gauche du vieil et immense réfrigérateur, prit un flacon brun sur la deuxième étagère. Au bas du flacon se trouvait une poignée, fixée par une bande métallique. Maintenant, elle était relevée. Au-dessous de la poignée frémissaient deux centimètres de citrate de soude. Le reste était du vide. »

Extrait de : J. E. Gunn. « Les immortels. »

Le monde forteresse / Futur imparfait / Les hommes du dehors par J. E. Gunn

Fiche de Le monde forteresse / Futur imparfait / Les hommes du dehors

Titre : Le monde forteresse / Futur imparfait / Les hommes du dehors
Auteur : J. E. Gunn
Date de parution : 1977
Traduction : C. et L. Meistermann
Editeur : Opta

Sommaire de Le monde forteresse / Futur imparfait / Les hommes du dehors

  • Le monde forteresse
  • Futur imparfait
  • Les hommes du dehors

Première page de Le monde forteresse

« OÙ que vous soyez, que ces mots vous aient atteint par hasard ou par astuce, vous les lisez dans les ruines et les épaves du Second Empire.

Ce soir, sortez et regardez le ciel, voyez les étoiles éparpillées, distinctes, séparées, solitaires, divisées par des abysses infinis de haine, de méfiance et les réalités du pouvoir. Considérez-les telles qu’elles sont en fait : de grandes forteresses grises gardées par les douves de l’espace, aux murailles prêtes à affronter la galaxie.

Le Second Empire. Prononcez cela à haute voix. Que ces mots enflamment votre imagination. Que leur signification imprègne votre âme.

Un empire. À l’intérieur duquel les mondes innombrables de la galaxie habitée étaient unis, travaillaient et vivaient ensemble, commerçaient les uns avec les autres. Le nom même nous l’indique. Mais comment fonctionnait-il ? »

Extrait de : J. E. Gunn. « Le Monde Forteresse – Futur imparfait – Les hommes du dehors. »

La machine à bonheur par J. E. Gunn

Fiche de La machine à bonheur

Titre : La machine à bonheur (Star Trek)
Auteur : J. E. Gunn
Date de parution : 1996
Traduction : P. Bakouny
Editeur : Fleuve noir

Première page de La machine à bonheur

« Derrière les hublots, la planète suspendue dans l’espace ressemblait à une boule de Noël. Baignée par la lueur dorée de son soleil G2, à cent quarante-cinq millions de kilomètres de distance, Timshel tournait lentement : une oasis bleu et blanc dans le désert spatial, une anomalie exquise dans la vacuité de l’univers.
Quand les vaisseaux touristiques interstellaires adoptaient une trajectoire hélicoïdale pour entrer en orbite, le spectacle changeait. À travers les nuages tourbillonnants, les passagers voyaient les calottes polaires brillantes comme des balises, puis des masses de terre vertes. La planète tournait, révélant cinq continents verts et bruns sur fond bleu, puis des îles et des archipels. »

Extrait de : J. E. Gunn. « Star Trek – La machine a bonheur. »

L’holocauste par J. E. Gunn

Fiche de L’holocauste

Titre : L’holocauste
Auteur : J. E. Gunn
Date de parution : 1973
Traduction : M. Rosenthal
Editeur : Le Masque

Première page de L’holocauste

« Lorsque le cauchemar commença, il était encore à huit kilomètres du campus. Aussi longtemps qu’il vivrait, ce serait pour lui LE CAUCHEMAR, dont le souvenir l’envahissait dès qu’il n’était plus sur ses gardes. Cependant, à ce moment-là, son espérance de vie était brève.

L’incendie de la faculté de droit donna le signal. Les bâtiments étaient vieux, très secs. Ils brûlèrent avec alacrité ; les flammes bondissaient et dansaient sur la colline comme des démons impitoyables, poignardant la nuit, peignant les autres bâtiments avec des doigts couleur de sang.

Il y a eu un accident, pensa-t-il en accélérant. Le vieux moteur montra de la bonne volonté ; la Ford ’79 avança.

Un instant plus tard il comprit que les autres bâtiments flambaient aussi ; les doigts rougeoyants étaient les leurs.

Lorsqu’il atteignit la ville, la colline était un gigantesque brasier sous lequel elle s’étendait, baignée de lueurs maussades, ponctuées des ombres et des flammes d’un village des Enfers. »

Extrait de : J. E. Gunn. « L’holocauste. »

Kampus par J. E. Gunn

Fiche de Kampus

Titre : Kampus
Auteur : J. E. Gunn
Date de parution : 1977
Traduction : F.-M. Watkins
Editeur : Albin Michel

Première page de Kampus

« Gavin planait dans la folie sensuelle du Kamaval comme une molécule esclave dans un des amplificateurs des Savages, vibrant avec les accords de la guitare basse, bousculé par le martèlement de la batterie, filant sur les cordes du thème dans un mouvement impitoyable, inconséquent… Boum, vroum-vroum, tica-tic, twink, plink…

Quelqu’un, quelque part, lui avait glissé un hallucinogène. Dans les recoins de son esprit, il essayait de se rappeler ce qu’il avait mangé, bu ou fumé, cherchait quel ami lui avait voulu du bien ou quel ennemi tenait à le neutraliser, et dans quel but, pendant cette journée la plus importante de l’année universitaire. Mais, délivré de tout souci, il flottait au-dessus de ce noyau central d’inquiétude, comme un ballon rouge au-dessus d’un cratère de lave, et savourait sa libération du démon assis sur ses épaules, qui le chevauchait de-ci, de-là, dont le fouet incrusté de métal flagellait ses entrailles à travers la peau, les muscles, le cœur et le foie. »

Extrait de : J. E. Gunn. « Kampus. »

James E. Gunn

Présentation de James E. Gunn :

James E. Gunn est un écrivain et érudit américain de science-fiction né le 12 juillet 1923 à Kansas City, Missouri. Il est surtout connu pour ses contributions à la science-fiction académique, notamment en tant que fondateur du Center for the Study of Science Fiction à l’Université du Kansas.

Il a commencé sa carrière en écrivant des nouvelles pour des magazines de science-fiction dans les années 1950, avant de publier son premier roman, « This Fortress World », en 1955. Il a depuis publié plusieurs romans et recueils de nouvelles, remportant le Prix Hugo pour son roman « The Listeners » en 1973.

En plus de son travail d’écrivain, Gunn a également travaillé comme éditeur de science-fiction pour plusieurs maisons d’édition et a enseigné la création littéraire à l’Université du Kansas pendant plus de 30 ans.

Gunn est également un passionné de voyage dans l’espace, ayant travaillé comme conseiller pour la NASA dans les années 1960 et ayant écrit plusieurs livres sur le sujet.

Son œuvre est caractérisée par une écriture imaginative et inventive, ainsi que par une attention particulière aux thèmes de la technologie, de l’exploration spatiale et de la communication interplanétaire. James E. Gunn est aujourd’hui considéré comme l’un des écrivains de science-fiction les plus influents et respectés de son époque.

Livres de James E. Gunn :

Kampus (1977)
L’holocauste (1973)
La machine à bonheur (1996)
Le monde forteresse, Futur imparfait, Les hommes du dehors (1977)
Le pont sur les étoiles (1955)
Les immortels (1962)
Les magiciens (1976)
Tendre femelle (1949)

Pour en savoir plus sur James E. Gunn :

La page Wikipédia de J. E. Gunn
La page Noosfere de J. E. Gunn
La page isfdb de J. E. Gunn

Le pont sur les étoiles par J. Williamson et J. E. Gunn

Fiche de Le pont sur les étoiles

Titre : Le pont sur les étoiles
Auteur : J. Williamson et J. E. Gunn
Date de parution : 1955
Traduction : C. Delavaud
Editeur : Le Masque

Première page de Le pont sur les étoiles

« TERRITOIRE INTERDIT

Le disque enflammé du soleil avait dépassé l’apogée de son parcours à travers le ciel. Il était redescendu vers le lieu de son repos, derrière la haute mesa, lorsque le cavalier arrêta son poney alezan fatigué pour le laisser boire à une source sulfureuse. Alezan naguère, il ne le paraissait plus, tant la sueur et la poussière rouge s’étaient mélangées et séchées sur lui en transformant sa robe.

La bête plongea ses naseaux rugueux dans l’eau ; mais, surprise par un goût insolite, elle les en retira aussitôt. La soif les y ramena et elle but avec bruit. »

Extrait de : J. Williamson et J. E. Gunn. « Le pont sur les étoiles. »