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Le maître de la mort par T. Lee
Fiche de Le maître de la mort
Titre : Le maître de la mort (Tome 2 sur 5 – Le dit de la terre plate)
Auteur : T. Lee
Date de parution : 1979
Traduction : E. C. L. Meistermann
Editeur : Presses Pocket
Première page de Le maître de la mort
« Narasen, la reine-léopard de Merh, se tenait à sa fenêtre et regardait Dame Calamité qui arpentait les rues de la cité. Dame Calamité portait sa robe jaune, car la maladie était une fièvre jaunâtre, jaune comme la poussière qui s’élevait en tourbillons des plaines, masquait la ville de Merh et l’étouffait, jaune comme la boue puante qu’était devenu le large fleuve de Merh. Et Narasen, impuissante et furieuse, demanda en elle-même à la Calamité : « Que dois-je faire pour me débarrasser de toi ? », et la femme jaune confusément distincte montra ses dents en une grimace qui semblait lui répondre : « Tu le sais, mais ne peux l’accomplir. » La tempête de sable l’enveloppa alors et Narasen referma en les faisant claquer les volets de la fenêtre.
Telle était la chambre à coucher de la reine de Merh : des armes de chasse et de guerre polies pendues aux murs qui étaient décorés de scènes de chasse et de guerre. Le plancher était couvert de tapis de peaux tachetées et rayées des bêtes que »
Extrait de : T. Lee. « Le dit de la terre plate – Le maître de la mort. »
Le maître des ténèbres par T. Lee
Fiche de Le maître des ténèbres
Titre : Le maître des ténèbres (Tome 1 sur 5 – Le dit de la terre plate)
Auteur : T. Lee
Date de parution : 1978
Traduction : E. C. L. Meistermann
Editeur : Presses Pocket
Première page de Le maître des ténèbres
« Un Mortel en Terre Inférieure
Une nuit, Ajrarn, Prince des Démons, Premier des Seigneurs des Ténèbres, revêtit pour s’amuser la forme d’un grand aigle noir. Il vola d’est en ouest et du nord au sud en battant de ses ailes immenses jusqu’aux quatre coins du monde, car en ce temps-là la terre était plate et flottait sur l’océan du chaos. Il regarda les processions d’hommes qui rampaient au-dessous de lui avec des lampes petites comme des étincelles, et les brisures de la mer qui volaient en bourgeons blancs sur les rivages rocheux. Il survola avec un regard méprisant et ironique les hautes tours de pierre et les pylônes des cités, et se percha un moment sur la voile d’une galère impériale, où un roi et une reine festoyaient de rayons de miel et de cailles tandis que les rameurs peinaient aux avirons ; à un moment donné, il replia ses ailes d’encre sur le toit d’un temple et éclata de rire devant les idées qu’ont les hommes à propos des dieux.
Tandis qu’il retournait vers le centre du monde une heure avant le lever du soleil, Ajrarn, Prince des »
Extrait de : T. Lee. « Le dit de la terre plate – Le maitre des ténèbres. »
Caïn l’obscur par T. Lee
Fiche de Caïn l’obscur
Titre : Caïn l’obscur (Tome 3 sur 3 – L’opéra de sang)
Auteur : T. Lee
Date de parution : 1994
Traduction : T. Arson
Editeur : Pocket
Première page de Caïn l’obscur
« L’enfant sur la tombe.
Un monticule de pierre surmonté de cette silhouette fine à la poitrine plate. Elle était vêtue de façon classique. Pourtant son visage sans expression évoquait pour lui les statues de l’île de Pâques sur les photos, sans qu’il sache pourquoi. Il n’y avait ni nom ni date.
La sépulture se trouvait à la limite de la piste d’aviation, près des barbelés. Au-delà, balayée par un vent sec et froid, la plaine déroulait son arasement extraterrestre jusqu’aux collines lointaines.
Parfois un pilote venait déposer une fleur aux pieds pétrifiés de l’enfant. Certains l’avaient baptisée Santa Blanca. Leurs missions là-bas n’étaient sans doute pas enregistrées, et très certainement illégales… Même ainsi, il ne comprenait pas pourquoi ils éprouvaient le besoin d’apaiser l’enfant de pierre. Lui n’avait jamais laissé une fleur sur la tombe. »
Extrait de : T. Lee. « L’opéra de sang – Caïn l’obscur. »
Le festin des ténèbres par T. Lee
Fiche de Le festin des ténèbres
Titre : Le festin des ténèbres (Tome 2 sur 3 – L’opéra de sang)
Auteur : T. Lee
Date de parution : 1993
Traducteur : T. Arson
Editeur : Pocket
Première page de Le festin des ténèbres
« La fille, sous la pluie.
Il l’observait depuis déjà une vingtaine de minutes.
Timothy avait eu le projet de laver sa voiture, mais l’averse l’en avait dissuadé. Depuis la fenêtre de la pièce que sa mère appelait le living-room et que son père s’obstinait à nommer le salon, il contemplait l’eau qui inondait la rue. Il ne se demanda pas si le relais de campagne où ses parents passaient le week-end était lui aussi sous la pluie. Il ne pensait à eux que pour se réjouir de leur absence.
Sa Mini Metro luisait, bleue comme du papier aluminium. Et de l’autre côté de la rue, entre les cascades vertes des arbres dégouttant, se tenait la fille.
Elle paraissait grande, mais, à la réflexion, il pensa que c’était sa sveltesse qui créait cette impression. Dans son imper serré à la taille, elle avait une silhouette de rêve. Ses longs cheveux d’un noir profond étaient collés sur son corps, à ses vêtements. Le »
Extrait de : T. Lee. « L’opéra de sang – Le festin des ténèbres. ».
La danse des ombres par T. Lee
Fiche de La danse des ombres
Titre : La danse des ombres (Tome 1 sur 3 – L’opéra de sang)
Auteur : T. Lee
Date de parution : 1992
Traduction : T. Arson
Editeur : Pocket
Première page de La danse des ombres
« La femme marchait dans le brouillard.
Elle avançait au cœur d’une prison mouvante, dont les murs de vapeur jaunâtre l’oppressaient. Par intervalles, la silhouette d’un réverbère disparaissait dans les hauteurs tel un arbre trop maigre, ou l’angle d’un mur fendait le fog. Très loin au-dessus d’elle, des fenêtres éclairées jetaient un pâle halo, guettant. Sa mémoire seule la guidait.
Le brouillard sécrétait un parfum de lourde mélancolie qui ouatait toute chose. Il y planait l’impression diffuse d’un poursuivant, l’impression irrationnelle mais omniprésente d’un prédateur aux aguets.
La femme marchait, mince silhouette serrée dans un manteau sombre. Son épaisse chevelure d’un noir profond descendait dans son dos telle une masse de feuilles sur un buisson. Le visage était fin, pâle, les yeux clairs. D’une main elle tenait son col remonté. Ses ongles étaient assez longs, non peints.
Elle tourna dans Lizard Street, longea la haute bâtisse à la façade adornée de lions et pénétra dans la librairie.
— Oh, Rachaela. Encore en retard.
— Oui, dit-elle.
— De vingt minutes… »
Extrait de : T. Lee. « L’opéra de sang – La danse des ombres. »
Anackire par T. Lee
Fiche d’Anackire
Titre : Anackire (Tome 2 sur 2 – Guerres de Vis)
Auteur : T. Lee
Date de parution : 1983
Traduction : F. Maillet
Editeur : Opta
Première page d’Anackire
« Depuis le commencement, autant qu’on s’en souvînt, les races sombres avaient dominé le plus grand continent de la planète et lui avaient donné leur nom : Vix.
Au nord, à l’ouest et à l’est, s’étendaient les terres vix, gouvernées par des hommes à la peau noire ou cuivrée, des terres cruelles et souvent fascinantes, et un peuple fascinant et souvent cruel, aux divinités nombreuses et variées. Un peuple qui obéissait à l’étrange stimulus érotique de l’Étoile Rouge, Zastis, qui apparaissait chaque année durant plusieurs mois dans ses cieux nocturnes. Un peuple s’enorgueillissant de vivre en paix après une longue histoire guerrière, et mythologiquement unifié sous le règne d’un roi titulaire et absolu – le Seigneur des Tempêtes, souverain de Dorthar et de la cité dragon, »
Extrait de : T. Lee. « Guerres de Vis – Anackire. »
Le seigneur des tempêtes par T. Lee
Fiche de Le seigneur des tempêtes
Titre : Le seigneur des tempêtes (Tome 1 sur 2 – Guerres de Vis)
Auteur : T. Lee
Date de parution : 1976
Traduction : E. C. L. Meistermann
Editeur : Opta
Première page de Le seigneur des tempêtes
« LA SORCIÈRE D’AMBRE
Le grand bol renversé du ciel des Plaines était trempé de sang du soleil couchant. Le soleil lui-même était tombé derrière le Bord du Monde. Maintenant, avant le lever de la lune, une unique étoile écarlate gemmait la cape des ténèbres qui se rassemblaient.
Un groupe d’une vingtaine d’hommes traversait les pentes arides – des chasseurs, mais ils ne venaient pas des Plaines. Ils chevauchaient des pur-sang, et l’on voyait çà et là un char léger de chasse de conception xarabienne, et pourtant ce n’étaient pas des Xarabiens. Ils se déplaçaient avec une arrogance particulière presque spécifique, qui affirmait qu’ils étaient étrangers à ce paysage, encore plus sûrement que leur chevelure noire et le hâle bronze noir de leur peau. C’était cependant le métal imitant des écailles qui précisait la nature de leur menace, »
Extrait de : T. Lee. « Guerres de Vis – Le Seigneur des Tempêtes. »
Tanith Lee
Présentation de Tanith Lee :
Tanith Lee (1947-2015) était une écrivaine britannique connue pour ses œuvres de science-fiction, de fantasy et d’horreur. Elle est née à Londres et a commencé à écrire dès l’âge de neuf ans. Elle a étudié à l’Université de Londres, mais n’a pas terminé ses études.
Lee a commencé sa carrière d’écrivaine dans les années 1970 avec la publication de son premier roman « The Dragon Hoard » (non traduit). Elle a écrit de nombreux romans et nouvelles tout au long de sa vie, se concentrant souvent sur des thèmes sombres et macabres. Certaines de ses œuvres les plus célèbres incluent la série « Le Dit de la terre plate » et les romans « La déesse voilée » et « Le Maître de la mort ».
En plus de ses talents d’écrivaine, Lee était également une artiste accomplie et a illustré plusieurs de ses propres livres. Elle a remporté de nombreux prix pour son travail, notamment le World Fantasy Award et le Bram Stoker Award.
Malheureusement, Tanith Lee est décédée en 2015 à l’âge de 67 ans. Elle laisse derrière elle un héritage important dans le monde de la science-fiction, de la fantasy et de l’horreur, ayant inspiré de nombreux écrivains et lecteurs avec ses histoires sombres et imaginatives.
Livres de Tanith Lee :
Guerres de Vis :
- Le seigneur des tempêtes (1976)
- Anackire (1983)
L’opéra de sang :
- La danse des ombres (1992)
- Le festin des ténèbres (1993)
- Caïn l’obscur (1994)
Le bain des limbes :
- Ne mords pas le soleil (1976)
- Le vin saphir (1976)
Le dit de la terre plate :
- Le maître des ténèbres (1978)
- Le maître de la mort (1979)
- Le maître des illusions (1981)
- La maîtresse des délires (1986)
- Les sortilèges de la nuit (1987)
Uasti :
- La déesse voilée (1975)
- Vazkor (1978)
- La quête de la sorcière blanche (1978)
Cyrion (1982)
La forêt électrique (1979)
Le jour la nuit (1980)
Pleurons sous la pluie (1988)
Terre de lierre (1985)
Tuer les morts (1980)
Pour en savoir plus sur Tanith Lee :
La page Wikipédia sur T. Lee
La page Noosfere sur T. Lee
La page isfdb de T. Lee