Étiquette : Leinster
Le dernier astronef par Murray Leinster

Fiche de Le dernier astronef
Titre : Le dernier astronef
Auteur : Murray Leinster
Date de parution : 1949
Traduction : H. Nizan
Editeur : Le rayon fantastique
Première page de Le dernier astronef
« Le Starshine se dressait sur un chevalet, dans la galerie des véhicules du Conservatoire des arts et métiers primitifs d’Alphin III, et Kim Rendell se tenait auprès. Avec une expression de morne amusement, totalement dénuée de gaieté, il regardait un écriteau fixé au-dessous du vaisseau spatial.
Il n’était pas rasé, il avait les joues creuses, il était en loques. Kim était un paria, car il avait tenté de saper les fondements mêmes de la civilisation… Il était là debout près de la carcasse effilée, longue de cent pieds, et tout en lui révélait l’homme « bloqué ».
Il relut l’écriteau placé derrière les cordes qui entouraient la pièce de musée :
Citoyens, remerciez Kim Rendell d’avoir bien voulu partager avec vous le plaisir de contempler l’un de ses souvenirs de famille.
Ceci est un astronef, semblable à ceux qui, durant dix mille ans, furent les seuls moyens de communication entre les planètes et les systèmes solaires. Même après l’invention des vire-matière, les astronefs furent encore utilisés par les explorateurs pendant de nombreuses années. »
Extrait de : M. Leinster. « Le dernier astronef. »
Un logique nommé Joe par Murray Leinster

Fiche de Un logique nommé
Titre : Un logique nommé
Auteur : Murray Leinster
Date de parution : 1946
Traduction : M. Lebailly
Editeur : Le passager clandestin
Première page de Un logique nommé
« C’est le 3 août que Joe est sorti de la chaîne de fabrication et c’est le 5 que Laurine est arrivée en ville ; ce jour-là, j’ai sauvé la civilisation. Du moins, je me l’imagine. Laurine est une blonde dont j’ai été amoureux fou, à un moment donné de ma vie – fou, c’est le mot – et Joe est un logique que je viens de descendre dans ma cave. J’ai dû le payer parce que j’ai prétendu que je l’avais bousillé et parfois je me dis que je vais l’allumer et parfois j’ai envie de taper dessus avec une hache. Tôt ou tard, ça va être l’un ou l’autre. J’espère que ce sera la hache. Un million de dollars ou deux, ça m’arrangerait bien, et Joe me dirait quoi faire pour les avoir ou les fabriquer. Il en sait des choses ! Mais j’en ai tellement peur que, jusqu’à maintenant, j’ai pas osé. Après tout, je crois qu’en l’éteignant j’ai vraiment sauvé la civilisation. »
Extrait de : M. Leinster. « Un logique nommé Joe. »
Sabotage sur la Lune par Murray Leinster

Fiche de Sabotage sur la Lune
Titre : Sabotage sur la Lune
Auteur : Murray Leinster
Date de parution : 1957
Traduction : A. Averlant
Editeur : Editions Ditis
Première page de Sabotage sur la Lune
« Le moteur de la jeep lunaire ronflait et claquetait. Ce bruit se répercutait à l’intérieur de la cabine étanche où il était entendu par les deux passagers. Mais quiconque, par extraordinaire, aurait croisé la jeep aurait pu la prendre pour un fantôme. L’énorme véhicule trop chargé brinqueballait sans le moindre bruit. Les immenses roues métalliques roulaient sur de la pierre. Leur vacarme était perceptible à l’intérieur de la coque hermétique. Au-dehors régnait un silence absolu.
Ceci se passait sur la Lune, un monde sans air, un monde où il ne peut y avoir le moindre son. Le véhicule évoluait au milieu d’un paysage de montagnes fantastiques. Perché sur des pattes de six mètres de haut, il progressait comme une araignée montée sur roues.
Il faisait nuit. La pleine Terre brillait au-dessus de la jeep, au milieu d’étoiles innombrables qui ne scintillaient pas. Le clair de Terre se répandait sur le paysage, découpant des ombres nettes. »
Extrait de : M. Leinster. « Sabotage sur la lune. »
Opération espace par Murray Leinster

Fiche de Opération espace
Titre : Opération espace
Auteur : Murray Leinster
Date de parution : 1958
Traduction : A. Audiberti
Editeur : Fleuve noir
Première page de Opération espace
« Dans l’hélicab qui bourdonnait doucement dans la nuit, par-dessus la cité, Jed Cochrane essaya de considérer les événements avec cynisme. Le cab volait à deux mille pieds. Les édifices illuminés semblaient s’élancer des cañons, qui étaient les rues, pour monter vers lui. Il y avait partout de la lumière et des gens. Cochrane, de mauvaise humeur, se répéta qu’il n’était supérieur à personne. Il avait seulement tenté d’écarter de lui cette idée. Il regarda en dessous de lui les arbres et les bosquets des toits. Un bal se donnait au faîte d’un des plus gigantesques édifices. Tous les toits étaient maintenant réservés aux distractions. C’étaient les seuls en espaces utilisables. Lorsqu’on regardait d’en haut une ville de ce genre, les pensées prenaient un tour désabusé. Quatorze millions d’individus dans cette ville. Dix millions dans celle-là. Huit dans cette autre. Dix par là et douze ailleurs… De grandes cités. »
Extrait de : M. Leinster. « Opération espace. »
Les voleurs de cerveaux par Murray Leinster

Fiche de Les voleurs de cerveaux
Titre : Les voleurs de cerveaux
Auteur : Murray Leinster
Date de parution : 1956
Traduction : A. Audiberti
Editeur : Fleuve noir
Première page de Les voleurs de cerveaux
« Le vaisseau de l’espace venait d’atterrir en silence, doucement, dans l’épaisseur de la forêt…
Il s’était posé au milieu des arbres géants dont les lourdes branches s’étaient écartées puis s’étaient refermées au-dessus de lui. À présent, on ne pouvait plus l’apercevoir d’en haut ; mais des taches de lumière lunaire qui passaient à travers les feuillages éclairaient faiblement les flancs de la carlingue de métal.
L’engin n’était pas grand, du moins pour un appareil intersidéral. Et la vie qui régnait dans sa coque immobile ne ressemblait pas du tout à celle des créatures humaines. Il ne s’agissait pour ainsi dire que de… pensées ! Pensées voraces, avides et furieuses. Pensées de haine et de cruauté. Pensées amères, féroces, inaudibles et pourtant violentes…
Soudain, une pensée froide, dure et autoritaire, s’impose, domine toutes les autres et résume les faits : au dehors, l’air qui entoure le vaisseau est bon et la température supportable. »
Extrait de : M. Leinster. « Les Voleurs de cerveaux. »
Le seigneur des Uffts par Murray Leinster

Fiche de Le seigneur des Uffts
Titre : Le seigneur des Uffts
Auteur : Murray Leinster
Date de parution : 1964
Traduction : P. Billon
Editeur : Galaxie / Opta
Première page de Le seigneur des Uffts
« Avec une pointe de regret, Link Denham sentit qu’il était sur le point de s’éveiller, or la soirée précédente avait été beaucoup trop satisfaisante pour qu’il eût envie de quitter le domaine des songes. Il se trouvait dans un état intermédiaire entre le sommeil et l’état de veille avec un sentiment de paix ineffable et les festivités dans lesquelles il s’était retrempé après six mois passés sur Glaeth lui revenaient agréablement à l’esprit
Désormais, il ne voulait plus penser à Glaeth. Il s’était offert une grande soirée de détente parce qu’il voulait oublier cette planète mangeuse d’hommes. À présent, s’il était loin de dormir à poings fermés, il n’était pas non plus complètement éveillé et des fragments de souvenirs agréables défilaient dans son esprit On avait chanté au cours de cette soirée. On avait bavardé, échangé des propos de très grand intérêt pour des hommes, mais sans la moindre importance par ailleurs. Et les heures s’étaient écoulées, de plus en plus agréables. »
Extrait de : M. Leinster. « Le seigneur des Uffts. »
La planète oubliée par Murray Leinster

Fiche de La planète oubliée
Titre : La planète oubliée
Auteur : Murray Leinster
Date de parution : 1954
Traduction : M. Averlant
Editeur : J’ai lu
Première page de La planète oubliée
« Le navire de prospection spatiale Téthys fut le premier astronef à se poser sur la planète sans nom. C’était une planète admirable à bien des égards. Elle possédait des océans nombreux que le soleil tout proche chauffait si généreusement qu’un perpétuel écran de nuages les cachait à la vue – comme il cachait la plus grande partie du sol. Il y avait des montagnes et des continents, des îles et des hauts plateaux. Il y avait le jour et la nuit, le vent et la pluie. La température moyenne se situait dans les limites auxquelles les êtres humains pouvaient aisément s’adapter. Le climat était plutôt tropical, mais pas désagréable.
Seulement il n’existait aucune vie sur la planète sans nom.
Aucun animal ne rôdait sur ses continents. Aucune végétation ne poussait sur ses roches. Aucune bactérie, même, ne luttait avec ses pierres pour les transformer en poussière. »
Extrait de : M. Leinster. « La planète oubliée. »
La galaxie noire par Murray Leinster

Fiche de La galaxie noire
Titre : La galaxie noire
Auteur : Murray Leinster
Date de parution : 1958
Traduction : R. Chomet, P. Tarnier
Editeur : Le Masque
Première page de La galaxie noire
« PROMOTION LIMOGEAGE
Le président du Comité des Missiles était un homme poli, patient et sans humour. Son expérience de la vie politique lui avait appris qu’il était inutile d’attendre d’un soldat ou d’un homme d’action quelconque une compréhension tolérante des compromissions démocratiques. Or, il avait maintenant devant lui Rod Cantrell, le plus populaire des héros militaires et le plus intransigeant interlocuteur qu’il eût eu depuis de nombreuses années.
Il engagea donc la conversation sur un ton d’amabilité mondaine qui, il l’espérait, ferait passer ce qu’il avait à lui faire accepter.
— Permettez-moi de vous féliciter pour votre nouvelle promotion. Vous en êtes digne et ce n’est qu’une juste récompense pour tout ce que vous avez fait pour nous. »
Extrait de : M. Leinster. « La galaxie noire. »
L’autre côté du monde par Murray Leinster

Fiche de L’autre côté du monde
Titre : L’autre côté du monde
Auteur : Murray Leinster
Date de parution : 1955
Traduction : A. Audiberti
Editeur : Fleuve noir
Première page de L’autre côté du monde
« Steve Waldron se disait tristement que, s’il avait été un détective, on lui aurait demandé de changer son fusil d’épaule. Et pourtant, les détectives officiels n’avaient pas mieux réussi que lui. Il convient de préciser que ces gens-là n’avaient pas à affronter Lucy et reconnaître qu’ils n’avaient trouvé aucun indice pouvant donner une idée de ce qui était arrivé à son père. On ne pouvait qu’émettre l’hypothèse, assez invraisemblable, qu’il s’était volatilisé.
Il avait disparu depuis quatre jours. D’après Fran Dutt, qui se trouvait à ce moment dans le laboratoire personnel du père de Lucy, celui-ci aurait répondu à un appel téléphonique. Il aurait alors mis son chapeau et, après avoir déclaré à Fran qu’il revenait tout de suite, il serait parti, disparaissant complètement de ce monde. Il n’avait aucun motif de s’enfuir. Il n’avait pas de fréquentations secrètes. Rien n’expliquait l’appel téléphonique. Et l’on pouvait même affirmer au premier abord que personne n’avait de raison pour désirer l’écarter de son chemin. »
Extrait de : M. Leinster. « L’autre côté du monde. »
L’astronef pirate par Murray Leinster

Fiche de L’astronef pirate
Titre : L’astronef pirate
Auteur : Murray Leinster
Date de parution : 1964
Traduction : B.-R. Bruss
Editeur : Fleuve noir
Première page de L’astronef pirate
« Vues des bâtiments du contrôle, les lumières de l’astroport de Formalhaut semblaient rivaliser en nombre avec les étoiles et elles étaient beaucoup plus brillantes.
L’aire de l’astroport, recouverte d’un bitume noir et luisant qui reflétait en longues traînées jaunes la clarté des lampadaires, s’étendait sur près de trois kilomètres carrés. Mais aucune activité n’y régnait à cette heure nocturne.
Horn, qui n’avait rien d’autre à faire pour le moment, se trouvait dans la salle de contrôle et prêtait l’oreille à un léger bourdonnement qui sortait d’un haut-parleur au-dessus de sa tête. Ce bourdonnement assez bizarre provenait d’un rafiot de l’espace, le Thébain, qui descendait dans la nuit pour un atterrissage forcé. »
Extrait de : M. Leinster. « L’Astronef Pirate. »