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Dangerous Women 1 par G. R. Dozois et G. R. R. Martin

Fiche de Dangerous Women 1

Titre : Dangerous Women 1
Auteur : G. R. Dozois et G. R. R. Martin
Date de parution : 2013
Traduction : B. Kuntzer
Editeur : J’ai lu

Sommaire de Dangerous Women 1

  • Desperada par J. Abercrombie
  • Cocktail explosif par J. Butcher
  • Catcher Jésus par J. R. Lansdale
  • Je sais comment les choisir par L. Block
  • Des ombres pour Silence dans les forêts de l’Enfer par B. Sanderson
  • La fille du miroir par L. Grossman
  • Annoncer la sentence par S. M. Stirling
  • Nommer la bête par S. Sykes
  • La princesse et la reine, ou les noirs et les verts par G. R. R. Martin

Première page de Desperada

« Farouche éperonna sa monture. Les jambes du cheval ployèrent et, avant qu’elle comprenne ce qui lui arrivait, elle et sa selle se firent des adieux misérables.

Elle disposa d’une fraction de seconde de voltige pour considérer la situation. Rien de bien réjouissant, à vue de nez, et l’impact imminent avec le sol l’empêcha d’y réfléchir plus longuement. Elle s’efforça d’accompagner sa chute d’un roulé-boulé – comme lors de la plupart de ses nombreux malheurs –, mais la terre s’empressa de l’étaler, de l’ébouriffer copieusement et de la projeter, telle une poupée de chiffon, sur un massif de broussailles ratatiné par le soleil.

La poussière retomba.

Elle s’octroya un instant de répit pour reprendre son souffle. Puis un second pour gémir, le temps que le monde cesse de tournoyer. »

Extrait de : G. R. Dozois et G. R. R. Martin. « Dangerous Women 1. »

Chansons de la Terre Mourante 2 par G. R. Dozois et G. R. R. Martin

Fiche de Chansons de la Terre Mourante 2

Titre : Chansons de la Terre Mourante 2
Auteur : G. R. Dozois et G. R. R. Martin
Date de parution : 2009
Traduction : F. Dolisi, C. Chazel, E. Chastellière, J.-D. Brèque, P. Dusoulier, P.-P. Durastanti, E. Holstein
Editeur : ActuSF

Sommaire de Chansons de la Terre Mourante 2

  • Evillo l’ingénu par T. Lee
  • Les traditions de Karzh par P. Volsky
  • La tragédie lamentablement comique de Lixal Laqavee par T. Williams
  • Le proclamation de Sylgarmo par L. Shepard
  • Gorlion d’Almérie par M. Hughes
  • Incident à Uskvosk par E. Moon
  • Guyal le conservateur par J. C. Wright
  • Invocation de l’incuriosité par N. Gaiman

Première page de Evillo l’ingénu

« Au-dessus du Derna
 
Sur les hauteurs, à une certaine distance du canyon boisé et escarpé où coule le mince fleuve Derna, des hameaux ponctuent un triste paysage. Un soir, dans cette région, un villageois trouva un tout petit enfant. Caché derrière de hautes touffes d’herbe à malice, parmi les saules épineux au feuillage cruel, sous un soleil rouge à l’éclat mourant, ce bébé aurait pu passer inaperçu. Mais l’homme qui le trouva prit sans doute ses cheveux dorés pour un objet de valeur, catégorie métaux précieux.

Le gaillard en question se nommait Swind ; ayant compris son erreur, il n’en transporta pas moins le bébé jusqu’au village tout proche de Ratgrad.

« Mais enfin, Swind… Pourquoi n’as-tu pas laissé cette chose là où elle était ? Où est passée ta générosité ? Un gid de passage ou une goule affamée aurait très certainement apprécié cette trouvaille… »

Extrait de : G. R. Dozois et G. R. R. Martin. « Chansons de la Terre mourante Tome 2. »

Chansons de la Terre Mourante 1 par G. R. Dozois et G. R. R. Martin

Fiche de Chansons de la Terre Mourante 1

Titre : Chansons de la Terre Mourante 1
Auteur : G. R. Dozois et G. R. R. Martin
Date de parution : 2009
Traduction : P.-P. Durastanti, F. Dolisi, E. Chastellière, C. Chazel, E. Holstein,
Editeur : ActuSF

Sommaire de Chansons de la Terre Mourante 1

  • Le cru véritable d’Erzuine Thale par R. Silverberg
  • La porte Copse par T. Dowling
  • Le bon magicien par G. Cook
  • L’université de maugie par B. Tetric
  • Abrizonde par W. J. Williams
  • Une nuit au chalet du lac par G. R. R. Martin
  • La dernière quête du mage Sarnod par J. Vandermeer

Première page de Le cru véritable d’Erzuine Thale

« Puillayne de Ghiusz profitait depuis sa naissance de tous les avantages que la vie peut offrir : son père dirigeait de vastes domaines sur le fort prospère rivage méridional de la péninsule du Claritant, sa mère descendait d’une lignée de sorciers possédant par droit héréditaire maintes puissantes magies et lui-même disposait d’un corps aussi gracieux que musclé, d’une santé de fer et d’un formidable intellect.

En dépit de ces dons, Puillayne se révélait toutefois, sans motif apparent, affligé d’une propension indéracinable à la mélancolie la plus profonde. Seul occupant d’un immense manoir surplombant la mer Klorpentine, un superbe écrin de parapets et de barbacanes, de loggias et de pavillons, d’embrasures, de tourelles et de pilastres aux majestueuses courbes, il n’admettait dans son intimité que de rares amis. Son âme se recroquevillait sous les miasmes d’une sombre dépression que seule l’absorption fréquente d’alcools forts parvenait à atténuer. »

Extrait de : G. R. Dozois et G. R. R. Martin. « Chansons de la Terre mourante Tome 1. »

Le chat passe-muraille par R. A. Heinlein

Fiche de Le chat passe-muraille

Titre : Le chat passe-muraille
Auteur : R. A. Heinlein
Date de parution : 1985
Traduction : J.-P. Martin
Editeur : J’ai lu

Première page de Le chat passe-muraille

« — Vous devez tuer un homme : voilà ce que nous voulons.

L’étranger jetait des regards inquiets autour de nous. À mon sens, un restaurant bondé ne convient guère à ce genre de conversation, d’autant moins que le bruit intense ne laisse place qu’à une intimité limitée.

— Je ne suis pas un assassin, dis-je en secouant la tête. Tuer est plutôt un passe-temps, pour moi. Avez-vous dîné ?

— Je ne suis pas ici pour dîner. Je voudrais seulement…

— Je vous en prie, j’insiste.

Il venait m’importuner au beau milieu d’une soirée que je passais en compagnie d’une femme délicieuse ; je lui rendais la monnaie de sa pièce. Il n’est pas bon d’encourager les mauvaises manières ; il faut même les réprimer, avec courtoisie mais fermeté. »

Extrait de : R. A. Heinlein. « Le chat passe-muraille. »

La planète rouge par R. A. Heinlein

Fiche de La planète rouge

Titre : La planète rouge
Auteur : R. A. Heinlein
Date de parution : 1949
Traduction : P. Martin
Editeur : Hachette

Première page de La planète rouge

« Une brise légère brassait l’atmosphère raréfiée de la planète Mars. L’air était déjà frais, sans être vraiment froid. L’hiver ne s’était pas encore installé dans les régions méridionales.

Devant la porte d’un édifice aux formes arrondies, sorte de demi-sphère posée à même le sol, se tenait une étrange créature à l’aspect vaguement humain. Son crâne s’ornait d’une crête bizarre, ses yeux étaient constitués par deux larges lentilles au regard fixe. Le reste du corps était revêtu d’une combinaison grisâtre. Cet être singulier portait à la ceinture une arme qui ressemblait à un pistolet, et serrait sous son bras droit une sorte de ballon. Le faisant passer sous le bras gauche, le personnage ouvrit la porte et pénétra dans le bâtiment.

Dès qu’il y fut entré, de l’air sous pression s’infiltra dans cette petite antichambre, produisant un chuintement doux. »

Extrait de : R. A. Heinlein. « La planète rouge. »

Le fusilier Cade par C. M. Kornbluth et J. Merril

Fiche de Le fusilier Cade

Titre : Le fusilier Cade
Auteur : C. M. Kornbluth et J. Merril
Date de parution : 1952
Traduction : B. Martin
Editeur : Le Masque

Première page de Le fusilier Cade

« Loin au-dessous du grenier aménagé en chambrée, dans les antiques sous-sols de béton armé, un relais se ferma dans un silence parfait ; alors des bruits minuscules et qui allaient s’amplifiant se multiplièrent dans toute la Maison du Chapitre. Doux ronronnements des machines dans les murailles ; gargouillis des fluides en cours de condensation dans les climatiseurs ; coups sourds des louches géantes agitant la bouillie du petit déjeuner dans les marmites ; battements des pompes alimentant en eau les étages supérieurs.
Le Fusilier Cade, Frère consacré de l’Ordre des Hommes d’Armes, docile étudiant de la Philosophie de Klin et loyal sujet du Royaume de l’Homme, bougea dans son sac de couchage, sur le sol de plastique bien astiqué. Il entendait à demi les sons du réveil de la machinerie et reconnaissait la modification pourtant infime du rythme dans les souffleries d’air. »

Extrait de : C. M. Kornbluth et J. Merril. « Le fusilier Cade. »

L’enfant de Mars par C. M. Kornbluth et J. Merril

Fiche de L’enfant de Mars

Titre : L’enfant de Mars
Auteur : C. M. Kornbluth et J. Merril
Date de parution : 1952
Traduction : B. Martin
Editeur : Le Masque

Première page de L’enfant de Mars

« À 3 h 37 du matin, le docteur Tony Hellman ajusta un minuscule masque à oxygène sur le bout de nez rose d’un nouveau-né, lui essuya le corps, l’enveloppa, puis reporta son attention sur la mère.

Quand il eut terminé, il dissuada Polly de rester éveillée pour contempler son bébé. Il lui injecta une bonne dose de sédatif pour assurer son repos, puis décida de lui donner sa pilule d’OxEn pour le lendemain aussi, dans l’espoir qu’elle dormirait jusque tard dans la matinée.

Ce n’était que depuis la mise au point des comprimés roses magiques, renfermant ce que l’on appelait l’oxygène enzyme, qu’il était devenu possible à la plupart des humains de mener une vie normale sur Mars. Avant cela, quiconque n’avait pas le rare bonheur de posséder des poumons naturellement adaptés à Mars avait dû porter en permanence un »

Extrait de : C. M. Kornbluth et J. Merril. « L’enfant de Mars. »

Le syndic par C. M. Kornbluth et F. Pohl

Fiche de Le syndic

Titre : Le syndic
Auteur : F. Pohl et C. M. Kornbluth
Date de parution : 1977
Traduction : B. Martin
Editeur : Opta

Sommaire de Le syndic

  • Le syndic par C. M. Kornbluth
  • Les sillons du ciel

Première page de Le syndic

«  Le Gouvernement ne déclara l’état d’alerte illimitée que le 14 février. L’incident qui précipita cette décision fut le bombardement aérien et la destruction de la compagnie B du 27e Régiment blindé, sur la hauteur de Fort George, à New York. Les chefs du Syndic local avaient occupé et fortifié l’école secondaire George-Washington avec l’aide enthousiaste des élèves, de la Faculté et de tout le voisinage. Le plus remarquable de tous était Thomas « la Loterie » Cleveland, qui fit preuve du même calme et du même génie organisateur qui lui avaient donné une place de choix dans le cadre de la police métropolitaine avant qu’il ait atteint sa trente-cinquième année.

» À cinq heures et quart du matin, le 1er bataillon du 27e blindé adopta le dispositif suivant : compagnie A à l’angle de la 190e Rue et de St Nicholas Avenue, avec mission d’empêcher l’arrivée de renforts pour l’école par la station de métro IRT sise au même point ; compagnies B, C et D, tous véhicules dissimulés de l’école, en contrebas de la »

Extrait de : C. M. Kornbluth et F. Pohl. « Le syndic – Les sillons du ciel. »

Les récifs de l’espace par J. Williamson et F. Pohl

Fiche de Les récifs de l’espace

Titre : Les récifs de l’espace (Tome 1 sur 3 – La paix des étoiles)
Auteur : J. Williamson et F. Pohl
Date de parution : 1964
Traduction : B. Martin
Editeur : Pocket

Première page de Les récifs de l’espace

« Le major aboya : « Eh bien, les Risques, avancez à l’ordre ! Qu’est-ce qu’il vous prend ? » Les cornes de son radar lui donnaient l’apparence de Satan… un jeune Satan ensommeillé, à la mâchoire surbaissée, mais un être dangereux.

« Oui, monsieur », répondit Steve Ryeland en jetant un coup d’œil circulaire. Ainsi, c’était Reykjavik… un monde nouveau pour Ryeland, qui venait tout juste d’arriver d’un camp de travail à sécurité intégrale à l’intérieur du Cercle Arctique, Ryeland clignait les yeux en regardant les bâtiments, hauts de trois cents mètres, ainsi que les réacteurs et les fusées disséminés sur le terrain d’atterrissage. Le petit homme qui se tenait près de Ryeland éternua, puis le poussa du coude. « C’est bon », fit Ryeland en entrant dans la petite salie de Sécurité, vide de mobilier. Seul un téléscripteur était placé dans un coin – il y en avait un dans toutes les pièces – et Ryeland composa sur le clavier :

Renseignements. Steven Ryeland, Risque, AWC-38440, et O. B. Oporto, Risque, XYZ-99942, arrivés à…

Il nota les lettres-code de la plaque d’identité de la machine :

– Station 3-Rayon 4-261, Reykjavik, Islande. »

Extrait de : F. Pohl et J. Williamson. « La paix des étoiles – Les récifs de l’espace. »

Le roi des elfes par P. K. Dick

Fiche de Le roi des elfes

Titre : Le roi des elfes
Auteur : P. K. Dick
Date de parution : 1982
Traduction : B. Martin, F.-M. Watkins, D. Hersant, M. Deutsch, H. Collon
Edition : Gallimard

Sommaire de Le roi des elfes

  • Le constructeur
  • Le roi des elfes
  • La dame aux biscuits
  • L’homme doré
  • Si Benny Cemoli n’existait pas …
  • Projet Argyronète
  • La guerre contre les Fnouls
  • La sortie mène à l’intérieur
  • Chaînes d’air, réseau d’éther

Première page de Le constructeur

«  E.J. Elwood ! fit Liz, d’un ton inquiet. Tu n’écoutes rien de ce que nous disons. Et tu ne manges rien non plus. Mais enfin, qu’est-ce que tu as ? Parfois, je ne te comprends vraiment pas. »
Ernest Elwood resta un long moment sans réagir. Il continuait de regarder le crépuscule par la fenêtre, comme s’ils n’existaient pas, comme s’il entendait quelque chose qu’ils ne pouvaient percevoir. Finalement il poussa un soupir en se redressant sur sa chaise, peut-être pour dire quelque chose. Mais à ce moment, il heurta du coude sa tasse de café et se tourna pour la retenir en essuyant le café qui s’était répandu sur le côté. « Je te demande pardon, dit-il. Tu disais ?
— Mange, chéri », répondit sa femme. Elle jeta un coup d’œil aux deux garçons pour voir s’ils s’étaient également arrêtés de manger. « Tu sais, je me donne beaucoup de mal pour préparer tes repas. »
Bob, l’aîné, n’avait pas cessé de manger. Il coupait avec soin son foie et son bacon en petits morceaux. Mais évidemment, le petit Toddy avait posé couteau et fourchette en même temps que son père, et restait lui aussi silencieux, les yeux fixés sur son assiette. »

Extrait de : P. K. Dick. « Le roi des elfes. »