Étiquette : Robert Laffont

 

En chair étrangère par G. Benford

Fiche d’En chair étrangère

Titre : En chair étrangère
Auteur : G. Benford
Date de parution : 1986
Traduction : D. Defert
Editeur : Robert Laffont

Sommaire d’En chair étrangère

  • Du sang sur le verre
  • En chair étrangère
  • Fragments de temps
  • Le rédempteur
  • En dérobant Robby
  • Effets relativistes
  • Le jour se lève
  • Vers le golfe des tempêtes
  • Blanches créatures
  • Moi / Jours
  • De l’espace / temps et du fleuve
  • Clichés
  • La patine du temps
  • Faire Lennon

Première page d’En chair étrangère

« … une barre verte déferlante, glaciale…
La main de Reginri se crispa convulsivement sur les draps. Ses yeux étaient fermés.
… des pièces d’argent qui glissent et tournoient dans le ciel pommelé, éclipsant le soleil…
Les draps étaient un marécage visqueux. Il se débattit dans leurs serres.
…un chant cristallin, le son grêle d’un filet d’eau ruisselant sur sa peau…
Il ouvrit les yeux.
Un rayon jaune de lumière d’après-midi était suspendu dans la pièce ; des grains de poussières le traversaient en dansant. Il haleta faiblement. Belej était debout à côté du lit.
— Ils sont revenus, n’est-ce pas ? dit-elle presque en murmurant.
— Oui… oui. Sa gorge était serrée et sèche.
— Cela ne peut pas continuer, chéri. On pensait que tu pourrais mieux dormir dans la journée,  »

Extrait de : G. Benford. « En chair étrangère. »

Helliconia l’été par B. W. Aldiss

Fiche d’Helliconia l’été

Titre : Helliconia l’été (Tome 2 sur 3 – Helliconia)
Auteur : B. W. Aldiss
Date de parution : 1983
Traduction : J. Chambon
Editeur : Robert Laffont

Première page d’Helliconia l’été

« LA CÔTE DE BORLIEN

Les vagues montaient à l’assaut de la grève, se retiraient et revenaient à la charge. Non loin du rivage, vers le large, la procession des lames était brisée par une masse rocheuse couronnée de végétation. Elle marquait la frontière entre les bas-fonds et les grandes profondeurs. Un jour ce rocher avait fait partie d’une montagne située loin à l’intérieur des terres, jusqu’au moment où des convulsions volcaniques l’avait précipité dans la baie.
Ce rocher portait désormais un nom familier : le Rocher de Linien. La baie et son environnement s’appelaient Gravabagalinien, d’après le nom donné au rocher. Au-delà s’étendaient les bleus miroitants de la Mer des Aigles. Les vagues qui s’écrasaient sur le rivage étaient ennuagées de sable ramassé au passage avant qu’elles ne se dispersent en rafales  »

Extrait de : B. W. Aldiss. « Helliconia – Helliconia, l’été. »

Le printemps d’Helliconia par B. W. Aldiss

Fiche de Le printemps d’Helliconia

Titre : Le printemps d’Helliconia (Tome 1 sur 3 – Helliconia)
Auteur : B. W. Aldiss
Date de parution : 1982
Traduction : J. Chambon
Editeur : Robert Laffont

Première page de Le printemps d’Helliconia

« Voici comment Yuli, fils d’Alehaw, parvint à un endroit du nom d’Oldorando, où ses descendants prospérèrent au cours des jours meilleurs qui devaient venir.
Yuli avait sept ans, pratiquement l’âge d’un homme fait, quand, accroupi sous un abri de peau en compagnie de son père, il embrassa du regard la désolation d’une terre que l’on connaissait encore à cette époque sous le nom de Campannlat. Il avait été tiré d’un léger assoupissement par un coup de coude de son père dans les côtes et le son rude de sa voix qui disait : « La tempête se calme. »
Il y avait trois jours que la tempête soufflait de l’ouest, charriant de la neige et des particules de glace arrachées aux Grandes Murailles. Elle remplissait le monde d’un hurlement furieux, le transformant en une nuit blanc-gris, immense voix qu’aucun homme n’arrivait à supporter. La corniche sur laquelle se dressait le bivouac n’offrait qu’une maigre protection contre le plus fort de la bourrasque ; le père et le fils ne pouvaient que rester où ils étaient sous leur abri de peau, à somnoler, mastiquant de temps en temps un morceau de poisson  »

Extrait de : B. W. Aldiss. « Helliconia – Le Printemps D’Helliconia. »

Le creuset du temps par J. Brunner

Fiche de Le creuset du temps

Titre : Le creuset du temps
Auteur : J. Brunner
Date de parution : 1985
Traduction : J. Polanis
Editeur : Robert Laffont

Première page de Le creuset du temps

« Maintenant que le soleil était couché, le barq se fatiguait. Il remontait un courant rapide et risquait de se faire drosser contre les écueils qui hérissaient le chenal, où il aurait perforé ses vessies natatoires. Après avoir tenté à maintes reprises de le stimuler, le timonier posa son aiguillon et déversa en grommelant dans le jabot ouvert le contenu du dernier baril de poissons et d’algues fermentés qui servaient à nourrir indifféremment bateau, équipage et passagers. Tout en attendant le rot qui indiquerait la digestion, il remarqua Jing qui l’observait depuis la selle de planches ligaturées, aussi inquiet que si son météorat lui prédisait une tempête. Il éclata de rire.
— Les rêves ne vous prendront pas avant que nous soyons arrivés à destination ! promit-il dans le  »

Extrait de : J. Brunner. « Le creuset du temps. »

Tehanu par U. Le Guin

Fiche de Tehanu

Titre : Tehanu (Tome 4 sur 6 – Cycle de Terremer)
Auteur : U. Le Guin
Date de parution : 1990
Traduction : I. Delord-Philippe
Editeur : Robert Laffont

Première page de Tehanu

« UN MALHEUR

Après la mort du fermier Silex de la Vallée du Milieu, sa veuve resta à la ferme. Son fils s’était fait marin, et sa fille avait épousé un négociant de Valmouth, de sorte qu’elle vivait seule au domaine de la Chênaie. On racontait qu’elle avait été une personnalité de haut rang dans le pays étranger dont elle était originaire et, en effet, le mage Ogion s’arrêtait souvent à la Chênaie pour la voir ; mais cela ne prouvait rien, car Ogion rendait visite à toutes sortes de pauvres gens.
Elle portait donc un nom étranger, mais Silex l’avait rebaptisée Goha, d’après une petite araignée blanche répandue à Gont. Cela lui allait assez bien : outre qu’elle était menue et avait la peau blanche, c’était une bonne tisseuse de laine de mouton et de poils de chèvre. Aussi était-elle désormais la veuve de Silex, Goha, patronne d’un troupeau de moutons et de pâturages, de quatre champs, d’un verger de poiriers, de deux métairies, de la vieille ferme en pierre sous les chênes et du cimetière familial sur la  »

Extrait de : U. Le Guin. « Cycle de Terremer – Tehanu. »

L’anniversaire du monde par U. Le Guin

Fiche de L’anniversaire du monde

Titre : L’anniversaire du monde (Tome 7 sur 7 – Cycle de l’Ekumen)
Auteur : U. Le Guin
Date de parution : 2002
Traduction : P. Dusoulier
Editeur : Robert Laffont

Sommaire de L’anniversaire du monde

  • Puberté en Karhaïde
  • La question de Seggri
  • Un amour qu’on n’a pas choisi
  • Coutumes montagnardes
  • Solitude
  • Musique ancienne et les femmes esclaves
  • L’anniversaire du monde
  • Paradis perdu

Première page de Puberté en Karhaïde

« Par Sov Thade Tage em Ereb, de Rer, en Karhaïde, sur Géthen

J’habite la plus vieille ville du monde. Bien avant qu’il n’y ait des rois en Karhaïde, Rer était une cité, le lieu de rassemblement et de commerce pour tout le Nord-Est, les Plaines et le Pays de Kerm. Il y a quinze mille ans, la Citadelle de Rer était un centre de culture, un refuge, un tribunal. C’est ici que la Karhaïde est devenue une nation, à l’époque de la dynastie royale Geger qui régna mille ans. Au cours de la millième année, Sedern Geger, le non-roi, jeta la couronne dans le fleuve Arre du haut des tours du palais, proclamant la fin de la domination. C’est alors que commença la période qu’on appelle la Floraison de Rer, le Siècle de l’Été. Cette époque prit fin quand le Foyer de Harge accéda au pouvoir et transporta sa capitale au-delà des montagnes, à Erhenrang. L’Ancien Palais est désert depuis des siècles. Mais il se dresse toujours. Rien ne s’écroule à Rer. L’Arre inonde les tunnels urbains chaque année au moment du Dégel, les blizzards hivernaux peuvent accumuler dix mètres de neige, mais la cité perdure[…] »

Extrait de : U. Le Guin. « Cycle de l’Ekumen – L’anniversaire du monde. »

Oeuvres par S. Wul

Fiche d’Oeuvres

Titre : Oeuvres
Auteur : S. Wul
Date de parution : 1970
Editeur : Robert Laffont

Sommaire de Oeuvres

  • Le temple du passé
  • Piège sur Zankass
  • La mort vivante

Première page de Le temple du passé

« Une plainte, et puis cet appel :

— Massir!

Une plainte encore, dans la nuit lourde, étroite, comme bornée de métal. Et puis l’appel rauque :

— Massir!

Chaud! Massir avait trop chaud. Qui l’appelait? Il ouvrit les yeux, ne vit rien. Rien que l’obscurité. Il fit un geste pour se lever et gémit à son tour, tordu par la douleur qui lui fouillait la poitrine, lui taraudait la nuque.

Il replongea dans l’inconscience, fit un voyage pénible dans un pays de velours noir, traversé d’éclairs et de phantasmes. Il se sentit rapetisser, atteindre la taille d’un enfant, d’un bébé couché dans son berceau. Le moteur du berceau devait cafouiller, car au lieu de dodeliner en douceur, il le balançait avec une amplitude cruelle. De haut en bas, de bas en haut, vertigineux! Les dents serrées, le cœur aux lèvres, Massir crispa ses doigts sur le bord de sa couche, de toutes ses forces. »

Extrait de : S. Wul. « Oeuvres. »

Vénus des ombres par P. Sargent

Fiche de Vénus des ombres

Titre : Vénus des ombres (Tome 2 sur 2 – Vénus)
Auteur : P. Sargent
Date de publication : 1988
Traduction : G. Abadia
Editeur : Robert Laffont

Première page de Vénus des ombres

« La visiteuse était en retard.
— Salaam, ligueur Malik, murmura-t-elle en inclinant légèrement la tête tandis qu’elle s’avançait dans son appartement.
— Salaam, répondit Malik.
Il lui indiqua un fauteuil et s’assit face à elle. Il avait eu quelques hésitations lorsqu’elle l’avait appelé pour lui demander un entretien. Son oncle, dans son dernier message, l’avait averti de se montrer prudent. Il y avait eu des plaintes concernant des articles qu’il avait publiés récemment. L’avertissement était resté très vague, comme c’était le cas, ces derniers temps, pour la plupart des messages de Muhammad. Le vieillard devait se sentir menacé et incapable de protéger plus longtemps son neveu.
Pourtant, cette femme avait l’air plutôt inoffensif, se dit-il en servant le café. Elle s’appelait Wadzia Zayed, et elle avait affirmé être l’une de ses anciennes étudiantes. Il avait vérifié cela avec son implant frontal. C’était encore une nouveauté pour lui que d’avoir ce coupleur, qui mettait à sa disposi- »

Extrait de : P. Sargent. « Vénus – Vénus des ombres. »

Vénus des rêves par P. Sargent

Fiche de Vénus des rêves

Titre : Vénus des rêves (Tome 1 sur 2 – Vénus)
Auteur : P. Sargent
Date de publication : 1986
Traduction : G. Abadia
Editeur : Robert Laffont

Première page de Vénus des rêves

« L’air de la nuit était frais et limpide. À l’heure qui précédait l’aurore, le village de Lincoln était encore silencieux. Julia, donnant la main à sa petite-fille Iris, descendit l’étroite rue principale bordée de chaque côté de façades obscures. Elle marchait doucement afin que l’enfant pût suivre son rythme.
Julia était née à Lincoln. Le village, semblable à des centaines d’autres qui faisaient partie des Communes des Plaines de l’Amérique du Nord, tirait fierté de son illustre nom. Durant des siècles, avant l’époque où les Mokhtars des Nomarchies de la Terre avaient fait régner la paix dans le monde, une grande cité des Plaines, à présent en ruine, avait porté ce nom.
Tandis qu’elles dépassaient les dernières habitations, la route commença à obliquer vers les hauteurs. Elle prenait fin au pied d’une petite colline que Julia et Iris entreprirent de gravir. Arrivée au  »

Extrait de : S. Pamela. « Vénus – Vénus des rêves. »