Étiquette : Truchaud
L’horreur tropicale par W. H. Hodgson
Fiche de L’horreur tropicale
Titre : L’horreur tropicale
Auteur : W. H. Hodgson
Date de parution : 1975
Traduction : F. Truchaud
Editeur : NEO
Sommaire de L’horreur tropicale
- L’horreur tropicale
- Une voix dans la tempête
- A la recherche du Graiken
- Eloi Eloi lama sabachthani
- Le réservoir de la peur
- L’albatros
- Le fantôme du Lady Shannon
Première page de L’horreur tropicale
« Cela fait cent trente jours que nous avons quitté Melbourne et depuis trois semaines nous naviguons dans des eaux calmes, au milieu de cette chaleur lourde et humide.
Il est minuit et nous sommes de quart sur le pont jusqu’à quatre heures. Je sors et m’assieds sur le panneau de cale. Une minute plus tard, Joky, notre plus jeune novice, me rejoint pour bavarder. Nous avons passé bien des heures à bavarder ainsi durant les quarts de nuit ; même si, bien sûr, c’est Joky qui parle tout le temps. Je me contente de fumer et de l’écouter, poussant de temps à autre un grognement de circonstance pour montrer que je suis attentif à ses propos.
Depuis quelques instants Joky est silencieux ; la tête penchée, il médite. Soudain il lève les yeux, de toute évidence dans l’intention de faire quelque remarque. Je vois alors son visage se crisper, expri- »
Extrait de : W. H. Hodgson. « L’horreur tropicale. »
Carnacki et les fantômes par W. H. Hodgson
Fiche de Carnacki et les fantômes
Titre : Carnacki et les fantômes
Auteur : W. H. Hodgson
Date de parution : 1913
Traduction : F. Truchaud
Editeur : Le Masque
Sommaire de Carnacki et les fantômes
- La chose invisible
- La porte du monstre
- La maison parmi les lauriers
- La chambre qui sifflait
- Le cheval de l’invisible
- Le mystère de la maison hantée
- Le jarvée
- Le verrat
- Bibliophilie
- Carnacki, le chasseur de fantômes
- La déesse de la mort
Première page de La chose invisible
« Carnacki venait juste de rentrer à Cheyne Walk, Chelsea. J’avais été informé de ce fait intéressant par une carte brève et laconique que j’étais en train de relire. Sur celle-ci, Carnacki me priait de me présenter chez lui, ce même soir, pas plus tard que sept heures.
Mr Carnacki avait été absent, comme moi-même et les autres membres de notre petit club très fermé le savions, durant ces trois dernières semaines, qu’il avait passées dans le Kent. Mais en dehors de ce fait, nous n’étions pas plus renseignés. Carnacki était d’une nature renfermée et taciturne, et ne parlait que lorsqu’il le voulait bien. Quand ce moment était arrivé, moi et ses trois autres amis, Jessop, Arkright et Taylor, recevions d’ordinaire une carte, ou un »
Extrait de : W. H. Hodgson. « Carnacki et les fantômes. »
L’univers captif par H. Harrison
Fiche de L’univers captif
Titre : L’univers captif
Auteur : H. Harrison
Date de publication : 1969
Traduction : F. Truchaud
Editeur : Le Masque
Première page de L’univers captif
« Chimal courait, pris de panique. La lune était encore cachée par les falaises du côté est de la vallée, mais déjà sa lueur teintait d’argent leurs arêtes. Une fois qu’elle se serait levée, on pourrait l’apercevoir aussi facilement que la pyramide sacrée qui se dressait là-bas parmi les champs de maïs. Pourquoi n’y avait-il pas pensé ? Pourquoi avait-il pris ce risque ? Sa gorge le brûlait comme il haletait et cherchait à reprendre son souffle. Il continuait de courir, son cœur battait tel un grand tambour emplissant sa poitrine. Même le souvenir récent de Quiauh et de ses bras l’enlaçant étroitement ne parvenait pas à chasser la peur panique à laquelle il avait succombé… Pourquoi avait-il fait cela ?
Si seulement il réussissait à atteindre la rivière… elle se trouvait si près devant lui. Ses sandales tressées s’enfonçaient dans la terre sèche, elles l’entraînaient vers l’eau et la sécurité.
Un sifflement lointain transperça le silence de la nuit et les jambes de Chimal refusèrent de le porter davantage, l’envoyant rouler à terre dans un spasme de terreur. C’était Coatlicue, celle aux têtes de serpent. Il était mort ! Mort ! »
Extrait de : H. Harrison. « L’univers captif. »
Nouvelles de l’espace connu par L. Niven
Fiche de Nouvelles de l’espace connu
Titre : Nouvelles de l’espace connu
Auteur : L. Niven
Date de parution : 1971
Traduction : P. Billon, B. Martin, Y. Hersant, F. Truchaud
Editeur : Galaxie / Opta
Sommaire de Nouvelles de l’espace connu
- Les guerriers
- Jusqu’au fond de l’univers
- L’étoile invisible
- Jusqu’au coeur
- L’arme molle
Première page de Les guerriers
« — « Ils nous ont vu arriver, j’en suis certain, réitéra l’officier des technologies étrangères. Voyez-vous cet anneau, commandant ? »
L’image argentée du vaisseau ennemi occupait presque toute la surface de l’écran vidéo. Elle se présentait sous la forme d’un vaste et large anneau encerclant un axe cylindrique, comparable à un crayon, flottant au centre d’un bracelet de platine. Un engin empenné saillait de l’extrémité pointue du corps axial. Des lettres anguleuses étaient tracées le long du cylindre, dont la forme ne rappelait en rien les points et virgules de l’écriture kzinti.
— « Bien entendu, je le vois, » répondit le commandant.
— « Il se trouvait en rotation lorsque nous l’avons repéré pour la première fois. Il s’est immobilisé lorsque nous sommes parvenus à moins de trois cent mille kilomètres, et il n’a pas bougé depuis. »
Le commandant remua la queue d’avant en arrière, doucement, pensivement, comme une lanière rose.
— « Vous me rendez perplexe, », dit-il « S’ils sont avertis de notre présence, pourquoi n’ont-ils pas essayé de s’esquiver ? Seraient-ils tellement cer »
Extrait de : L. Niven. « Nouvelles de l’espace connu. »
Un serpent au paradis par R. Bloch
Fiche d’Un serpent au paradis
Titre : Un serpent au paradis
Auteur : R. Bloch
Date de parution : 1979
Traduction : F. Truchaud
Editeur : Presses Pocket
Première page d’Un serpent au paradis
« Warren Clark n’aurait pu choisir un meilleur jour pour se tuer.
Le soleil, ponctuel, se leva à 6 h 34, exactement ce qui avait été annoncé au bulletin météorologique. Exceptionnellement le ciel était dégagé, il n’y avait pas de smog. La température était idéale ; pas trop chaude, pas trop froide, faible humidité et un vent doux soufflant du sud-ouest… Un temps parfait pour les vacanciers d’hiver, les vendeurs au porte-à-porte et les femmes qui voulaient faire leur lessive.
Le soleil se coucherait vers six heures du soir. Warren décida d’attendre jusque-là. Il avait toujours aimé les couchers de soleil et la vue était superbe d’ici. Le spectacle des ombres et des derniers feux du couchant sur le parc en contrebas vous dédommageait amplement du coût de la maison. Non pas qu’il ait à se soucier du prix ; il avait mis de côté suffisamment d’argent au cours des années pour pouvoir vivre exactement comme il le voulait. »
Extrait de : R. Bloch. « Un serpent au paradis. »
Lori par R. Bloch
Fiche de Lori
Titre : Lori
Auteur : R. Bloch
Date de parution : 1989
Traduction : F. Truchaud
Editeur : Pocket
Première page de Lori
« Lorsque vous atteignez un certain âge, vous pouvez apercevoir le tunnel au bout de la lumière.
Ed Holmes regarda fixement la phrase un moment, puis il retira la feuille de sa machine à écrire et la jeta dans la corbeille à papier. Celle-ci était quasiment remplie de feuilles identiques, froissées et ressemblant à des boules de pop-corn. Des phrases creuses et insipides, de la bouillie pour les chats et autres minets débiles amateurs de fast-foods. Et lorsque la corbeille à papier était presque remplie cela voulait dire qu’il commençait à avoir la tête vide. À présent il citait le président Bush.
Il était temps d’arrêter pour aujourd’hui. Peut-être n’aurait-il dû jamais commencer – »
Extrait de : R. Bloch. « Lori. »
Les cadavres ne meurent jamais par R. Bloch
Fiche de Les cadavres ne meurent jamais
Titre : Les cadavres ne meurent jamais
Auteur : R. Bloch
Date de parution : 1986
Traduction : J.-P. Gratias, F. Truchaud
Editeur : Clancier-Guénaud
Sommaire de Les cadavres ne meurent jamais
- Les cinq cartes de la mort
- Une question d’identité
- La mare sans fond
- Le sceau du satyre
- Les cadavres ne meurent jamais
Première page de Les cinq cartes de la mort
« La véritable horreur provenait du fait qu’Harry Clinton était un jeune étudiant tout à fait ordinaire. Il arborait une veste de daim minable, dont l’aisselle gauche était usée par le frottement des manuels qu’il portait sous son bras. Il avait l’habitude de siffloter les dernières chansons à la mode et possédait la plupart des derniers enregistrements phonographiques « swings ». Il conduisait une voiture quelconque, et était préoccupé par le prix de l’essence. Il faisait partie de la seconde équipe de basket-ball, il aimait mettre du ketchup sur ses hamburgers, il… oh, ma foi, c’était un étudiant ordinaire, ressemblant à des milliers d’autres. Et pourtant il connaissait la Peur grimaçante.
Harry Clinton suivait les cours de Western Tech depuis deux ans, lorsque le professeur Baim commença ses expériences. Comme les autres étudiants »
Extrait de : R. Bloch. « Les cadavres ne meurent jamais. »
Le démon noir par R. Bloch
Fiche de Le démon noir
Titre : Le démon noir
Auteur : R. Bloch
Date de parution : 1983
Traduction : F. Truchaud, G. de Chergé, J.-P. Gratias, H. Fagne
Editeur : Clancier-Guénaud
Sommaire de Le démon noir
- Le secret de la tombe
- L’expérience de James Allington
- Le dieu sans visage
- Le démon noir
- La créature de l’horreur
- Le secret de Sebek
- Le sanctuaire du pharaon noir
- Les serviteurs de Satan
- Le dieu des abysses
Première page de Le secret de la tombe
« Le vent mugissait étrangement au-dessus d’une tombe, au cœur de la nuit. La lune, telle une chauve-souris d’or, luisait sur les sépultures anciennes et son œil funeste de nyctalope lorgnait à travers le brouillard blafard. Des terreurs désincarnées étaient peut-être tapies parmi les sépulcres voilés par les cèdres ou se glissaient, invisibles, parmi les cénotaphes recouverts par les ombres. Car cette terre n’était pas consacrée. Mais les tombes abritent souvent d’étranges secrets et il y a des mystères plus noirs que la nuit et plus lépreux que la lune.
J’étais venu à la recherche d’un tel secret, seul et à l’insu de tous, avançant dans la nuit vers le caveau de mes ancêtres. Sorciers et magiciens dans les temps anciens, ils avaient été enterrés en conséquence, à l’écart du lieu de repos des autres hommes, ici dans ce mausolée tombant en ruines, en un lieu oublié, seulement entouré par les tombes de ceux qui avaient été leurs serviteurs. Mais tous ne gisaient sans doute pas là, car il y a ceux qui ne meurent pas. »
Extrait de : R. Bloch. « Le démon noir. »
La nuit de l’éventreur par R. Bloch
Fiche de La nuit de l’éventreur
Titre : La nuit de l’éventreur
Auteur : R. Bloch
Date de parution : 1988
Traduction : F. Truchaud
Editeur : Clancier-Guénaud
Première page de La nuit de l’éventreur
« La nuit du 5 août 1888, Eva Sloane sortit du music-hall Paragon et se retrouva en Enfer.
L’Enfer est fuligineux.
C’est ce que Shakespeare avait écrit, voici bien longtemps, mais il aurait pu utiliser les mêmes mots pour décrire Londres.
Sous le voile de fumée noir recouvrant la ville, la lueur des becs de gaz vacillait et flamboyait, tandis que les âmes perdues s’éloignaient lentement dans les rues ténébreuses de l’Inferno.
Des démons demeuraient ici… des terrassiers ivres entrant en titubant dans des assommoirs, des déchards tapis devant des taules sordides, des rupins nippés façon bourgeois rôdant dans les ruelles, à la recherche d’accrocheuses.
Eva se demanda ce que Papa dirait si elle lui racontait tout cela. Un respectable pasteur de campagne ne savait certainement pas qu’un « assommoir » était une brasserie, que des « déchards » étaient des hommes sans travail et sans argent, que »
Extrait de : R. Bloch. « La Nuit de l’Éventreur. »
Etranges éons par R. Bloch
Fiche d’Etranges éons
Titre : Etranges éons
Auteur : R. Bloch
Date de parution : 2019
Traduction : F. Truchaud, P. Mallet
Editeur : Mnémos
Première page d’Etranges éons
« MAINTENANT
ALBERT KEITH NE CROYAIT PAS au coup de foudre. Et puis il vit le portrait.
Il ne s’agissait pas d’un visage aux traits harmonieux. À vrai dire, il évoquait plutôt celui d’un chien, avec ses yeux injectés de sang qui étincelaient, son museau aplati en guise de nez, ses lèvres maculées de bave et ses oreilles pointues. Quant au corps accroupi et couvert de moisissure, il n’était que vaguement humain : les membres supérieurs se terminaient par des ongles osseux couverts d’écailles, et, plus bas, les pieds semblaient fourchus.
La créature représentée sur la toile était gigantesque ; en comparaison, la silhouette humaine qu’il tenait entre ses griffes paraissait »
Extrait de : R. Bloch. « Étranges éons. »