Auteur/autrice : CH91

 

Le monolithe noir par Bertrand Passegué

Fiche de Le monolithe noir

Titre : Le monolithe noir (Tome 1 sur 2 – Rétis Galactica)
Auteur : Bertrand Passegué
Date de parution : 1992
Editeur : Fleuve noir

Première page de Le monolithe noir

« Parvenue aux confins du système solaire, la petite sphère ralentit sa vitesse pour adopter une orbite d’approche. Six heures plus tard, elle survolait la Terre.
Après trois révolutions autour de la planète, elle infléchit brusquement sa course et vint se poser en douceur quelque part à l’intérieur du continent australien, non loin d’une petite ferme aux bâtiments décrépits.
Immédiatement, elle commença à émettre : Sonde XX 8594 UT 94 Quadrant 8 I MÉTACENTRE.
DEMANDE CONNEXION.
CONNEXION ÉTABLIE. TRANSFÉRER DONNÉES.
Sonde XX 8594 UT 94 Quadrant 8 I MÉTACENTRE.
INSTRUCTIONS REQUISES.
En même temps, la sphère transmettait un flot ininterrompu d’informations accumulées pendant la descente.
La réponse vint aussitôt : 7 LIAISON AUTORISÉE. EFFECTUER PROJECTION.
Aussitôt, la sphère commença à se déformer, formant un cylindre allongé qui s’étira rapidement pour devenir un mince fil dont l’extrémité filait vers les étoiles. Elle perçut néanmoins un nouveau message : Quadrant 8. »

Extrait de : B. Passegué. « Le monolithe noir – Rétis Galactica. »

Le grand hiver par Bertrand Passegué

Fiche de Le grand hiver

Titre : Le grand hiver (Tome 5 sur 5 – Bêta IV Hydri)
Auteur : Bertrand Passegué
Date de parution : 1989
Editeur : Fleuve noir

Première page de Le grand hiver

« Cela faisait une éternité que la force inconnue s’était emparée de lui pour le projeter dans ce vide obscur où l’espace et le temps n’existaient plus. 
— Tu n’es rien ! hurlaient les rafales d’énergie en cinglant son esprit de millions de traînées fulgurantes. Tu n’as jamais existé, et jamais tu n’existeras ! 
Autour de lui, l’océan d’énergie devint lumineux ; ses couleurs changeaient selon des fréquences incompréhensibles, engendrant la souffrance. Il n’était plus qu’une fragile enveloppe mentale ballottée en tous sens dans ce maelström incompréhensible. 
Pourtant, il savait maintenant qu‘il était un homme. Des souvenirs flous se pressaient à la lisière de son esprit. Mais sa conscience écartelée à l’infini l’empêchait de se concentrer. 
— Nathan Stone ! 
Le nom fulgura dans son cerveau, et il sut, sans le moindre doute possible, que c’était le sien. 
— Où suis-je ? 
— Nulle part ! cria en réponse le tourbillon mental. Rien n’existe! Rien n’a jamais existé et n’existera jamais !  »

Extrait de : B. Passegué. « Le grand hiver – Bêta IV Hydri. »

La forteresse éternelle par Bertrand Passegué

Fiche de La forteresse éternelle

Titre : La forteresse éternelle (Tome 4 sur 5 – Bêta IV Hydri)
Auteur : Bertrand Passegué
Date de parution : 1989
Editeur : Fleuve noir

Première page de La forteresse éternelle

« — Alia… Alia, reviens !

Au lieu d’obéir, la fillette accéléra encore l’allure.

— Alia ! Tu vas te faire mal !

L’enfant ne prêta pas attention à la voix inquiète de la nourrice. Elle continua d’avancer à tâtons, rencontra enfin la paroi métallique. Maintenant qu’elle pouvait se guider, elle avança plus vite.

Alia était aveugle ; elle était née ainsi huit ans plus tôt, mais elle savait qu’il existait quelque chose que tout le monde appelait la lumière.

— Alia ! Tu n’as pas le droit d’aller par-là ! Attends-moi !

La voix de la vieille femme ne lui parvenait plus qu’à peine. Esther ne pourrait pas la rattraper. Elle ralentit l’allure, guettant les premières lueurs de perception.

La lumière… La fillette ne s’en était longtemps fait qu’une idée assez floue, malgré les innombrables questions posées à la nourrice, car les réponses, loin de l’aider, l’avaient égarée davantage encore. »

Extrait de : B. Passegué. « La forteresse éternelle – Bêta IV Hydri. »

Le septième cycle par Bertrand Passegué

Fiche de Le septième cycle

Titre : Le septième cycle (Tome 3 sur 5 – Bêta IV Hydri)
Auteur : Bertrand Passegué
Date de parution : 1989
Editeur : Fleuve noir

Première page de Le septième cycle

« Halissa gisait, inerte, dans le caisson de sommeil-profond, mais elle ne ressentait rien, ni souffrance, ni plaisir. Elle ne pensait pas ; elle ne rêvait pas non plus… Le mécanisme qui maintenait au ralenti ses fonctions vitales continuait à ronronner imperceptiblement. 
Un deuxième caisson, identique mais vide, était placé à côté du sien dans la petite pièce aux parois métalliques, juste assez grande pour les contenir tous les deux. Sur celui de la jeune Noire, des voyants luisaient faiblement dans l’obscurité. Un point lumineux presque imperceptible apparut soudain entre les deux caissons. Son éclat augmenta lentement, jusqu’à ce que les parois de métal terne baignent dans une chaude lumière dorée. Puis, comme la clarté devenait encore plus forte, les murs du réduit semblèrent perdre toute consistance pour finir par disparaître comme s’ils n’avaient jamais existé. En même temps, la lueur se mit en mouvement, tournoyant lentement en un cercle doré qui s’élargissait peu à peu. Une silhouette commença à s’y former. Des pans de lumière colorée, chatoyants, presque substantiels, qui se superposaient pour esquisser une forme vaguement humaine que les vibrations des surfaces lumineuses maintenaient à l’état d’ébauche grossière. »

Extrait de : B. Passegué. « Le septième cycle – Bêta IV Hydri. »

Argyll par Bertrand Passegué

Fiche de Argyll

Titre : Argyll (Tome 2 sur 5 – Bêta IV Hydri)
Auteur : Bertrand Passegué
Date de parution : 1989
Editeur : Fleuve noir

Première page de Argyll

« Le rêve commençait toujours de la même manière : un bourdonnement léger dans le silence profond, un petit projectile noir virevoltant devant son visage ; puis des dizaines, des centaines, tandis que le bruit devenait plus intense.

Nuit après nuit, le songe se déroulait de la même façon. Il débutait immuablement par ce ballet désordonné des petites formes noires, puis les minuscules créatures sombres se rassemblaient en essaim au centre de la pièce et amorçaient un lent mouvement giratoire qui s’accélérait rapidement. À ce stade, Simonsson sentait la peur l’envahir. Il reculait lentement, jusqu’à sentir le contact glacé du mur dans son dos. Devant lui, le tourbillon se dilatait pour former un tunnel d’où s’échappait une lueur dorée de plus en plus vive. Le grondement devenait presque inaudible, mais il en percevait encore les vibrations hypnotiques qui le secouaient tout entier.

Et dans l’éclatante lumière dorée, une silhouette indécise commençait à se matérialiser. C’était le moment où la terreur atteignait son paroxysme. Il voulait détourner le visage, abaisser les paupières sur ses yeux douloureux pour ne rien voir, mais c’était impossible. »

Extrait de : B. Passegué. « Argyll – Bêta IV Hydri. »

Le dieu du delta par Bertrand Passegué

Fiche de Le dieu du delta

Titre : Le dieu du delta (Tome 1 sur 5 – Bêta IV Hydri)
Auteur : Bertrand Passegué
Date de parution : 1988
Editeur : Fleuve noir

Première page de Le dieu du delta

« Nathan Stone détourna le regard des plaques de glace en formation et scruta une dernière fois attentivement la berge en aval. Aucune trace de Wowocka. Là-bas, dans la brume légère qui recouvrait le delta, pas le moindre signe de vie.

Il soupira et se décida à reprendre le chemin du vaisseau. Malgré son épais manteau, il ne parvenait pas à se réchauffer. Cette fois, l’hiver était bien là, un hiver qui, à en croire les officiers scientifiques, devait être bref, mais rude. Comment Wowocka et ses compagnons auraient-ils pu réussir à survivre, sans vêtements chauds, sans couvertures, sans outils ni armes ? Quelle folie…

En arrivant en haut du versant de la vallée, il se retourna pour jeter un coup d’œil en arrière. Les eaux calmes du grand fleuve luisaient comme un miroir d’acier poli. Il reprit sa marche. Devant lui s’étendait l’immense plaine couverte de neige à perte de vue, et presque indistincte dans le lointain, la ligne un peu plus sombre qui marquait les premiers contreforts d’une puissante chaîne de montagnes couvertes de forêts. »

Extrait de : B. Passegué. « Le dieu du delta – Bêta IV Hydri. »

Robert Alexandre

Présentation de Robert Alexandre :

Robert Alexandre, de son vrai nom Robert Faure, est un écrivain français né le 7 octobre 1948 à Saint-Bonnet-le-Château. Reconnu pour sa contribution significative à la littérature de science-fiction, notamment pour la jeunesse, il a également utilisé les pseudonymes d’Axel André et Frédéric Argès.

Jeunesse et Débuts

Originaire de la Loire, Robert Faure a fait ses études au lycée Claude-Fauriel de Saint-Étienne, obtenant son Bac D en 1968. Il a ensuite travaillé au tri postal de la Gare de l’Est, des horaires de nuit qui lui ont permis de se consacrer à l’écriture et au dessin durant la journée. Il a vécu à Saint-Denis puis au Blanc-Mesnil, des lieux qui ont pu influencer certaines de ses premières œuvres.

Carrière Littéraire et la Série « Mykir »

Robert Alexandre est principalement connu pour sa série de science-fiction pour la jeunesse, « Mykir », publiée dans la célèbre collection « Signe de Piste » avec les illustrations emblématiques de Pierre Joubert. Cette série a marqué une génération de lecteurs par ses récits d’aventures spatiales et ses explorations de thèmes profonds pour un jeune public.

Parmi les titres de la série « Mykir » figurent :

  • Le Survivant (1973) – qui lui a valu le « Prix des moins de 25 ans » de la collection Signe de Piste et la Médaille d’Or de la Ville de Nice.
  • Les Révoltés d’Amaranthe (1974)
  • Le Sacrifice de Kod Linkhar (nouvelle) (1974)
  • Les Gardiens de l’univers (1976)
  • Escale sur Mytilia (1976)
  • Les Orphelins d’Almeray (1981)

En plus de la série « Mykir », Robert Alexandre a également écrit d’autres romans et nouvelles sous son nom ou ses pseudonymes, comme la série « Oriane » (Oriane, 1986), Sandrinhar (1975), Tiguir (1977), La Parenthèse (1978) et Yriel (1989), publié dans la collection Anticipation du Fleuve Noir.

Style et Thèmes

L’œuvre de Robert Alexandre se caractérise par une écriture fluide et entraînante, souvent empreinte d’une dimension initiatique. Ses récits explorent des thèmes chers à la science-fiction tels que :

  • L’aventure et l’exploration de mondes lointains.
  • La survie et la résilience face à l’adversité.
  • Les relations humaines et la camaraderie dans des contextes extraordinaires.
  • L’anticipation des futurs possibles et leurs implications.

Ses romans, bien que destinés à la jeunesse, abordent des sujets complexes avec une approche accessible et captivante, faisant de lui un auteur apprécié pour son imagination et sa capacité à transporter ses lecteurs dans des univers riches et cohérents.

Héritage

Robert Alexandre, alias Robert Faure, demeure une figure importante de la science-fiction française, particulièrement pour la jeunesse. Ses livres continuent d’être recherchés par les collectionneurs et appréciés par ceux qui ont découvert le genre grâce à ses récits. Son travail a contribué à enrichir le paysage de la littérature d’imaginaire en France.

Livres de Robert Alexandre :

Mykir :

Sandrinhar (1975)
Yriel (1989)

Pour en savoir plus sur Robert Alexandre :

La page Wikipédia sur R. Alexandre
La page Noosfere sur R. Alexandre
La page isfdb de R. Alexandre

Yves Carl

Présentation de Yves Carl :

Livres de Yves Carl :

Jhedin Ovoghemma (1989)

Pour en savoir plus sur Yves Carl :

La page Wikipédia sur Y. Carl
La page Noosfere sur Y. Carl
La page isfdb de Y. Carl

Max Anthony

Présentation de Max Anthony :

Max Anthony est un écrivain français contemporain dont l’œuvre se distingue par son exploration profonde et souvent dérangeante des thèmes de la science-fiction. Connu pour ses récits qui allient une imagination débridée à une rigueur scientifique, il s’est imposé comme une voix importante de la SF francophone.

Jeunesse et Influences

Né en France (la date exacte de sa naissance n’est pas largement publicisée, mais il est actif depuis le début du XXIe siècle), Max Anthony a développé très tôt un intérêt pour la littérature et les sciences. Il a souvent cité des auteurs classiques de la science-fiction tels qu’Isaac Asimov, Philip K. Dick et Frank Herbert comme des influences majeures, tout en puisant également dans la philosophie et la sociologie pour enrichir ses univers. Sa curiosité pour les avancées technologiques et leurs implications éthiques et sociales transparaît dans chacun de ses ouvrages.

Débuts Littéraires et Reconnaissance

Max Anthony a commencé sa carrière d’écrivain en publiant des nouvelles dans diverses revues spécialisées, se forgeant rapidement une réputation pour son style incisif et ses concepts originaux. Son premier roman, dont le titre et la date de publication précis peuvent varier selon les sources bibliographiques, a marqué le début d’une carrière prolifique. Il a rapidement attiré l’attention de la critique et du public, notamment pour sa capacité à créer des mondes crédibles et complexes, souvent peuplés de personnages nuancés confrontés à des dilemmes existentiels.

Thèmes et Style

L’œuvre de Max Anthony se caractérise par une prédilection pour certains thèmes récurrents :

  • L’intelligence artificielle et la singularité technologique : Il explore fréquemment les implications de l’émergence d’intelligences artificielles conscientes, interrogeant la nature de la conscience et la place de l’humanité dans un futur dominé par la technologie.
  • La dystopie et les sociétés post-apocalyptiques : Beaucoup de ses romans dépeignent des sociétés futuristes où les avancées technologiques ont mené à des dérives, ou des mondes ayant survécu à des catastrophes majeures, forçant les survivants à reconstruire sur les ruines.
  • L’exploration spatiale et la rencontre avec l’altérité : Ses récits nous emmènent souvent aux confins de l’univers, où l’humanité est confrontée à des formes de vie extraterrestres, soulevant des questions sur la communication, la coexistence et la survie.
  • La psychologie humaine face à l’innovation : Au-delà des technologies et des mondes, Anthony s’intéresse profondément aux réactions psychologiques et émotionnelles de l’individu face à des changements radicaux.

Son style d’écriture est souvent décrit comme précis, évocateur et philosophique. Il n’hésite pas à aborder des questions complexes et à défier les conventions, invitant ses lecteurs à une réflexion approfondie.

Œuvres Notables et Contributions

Bien que la liste exhaustive de ses œuvres soit sujette à vérification constante en raison de sa productivité, Max Anthony est l’auteur de plusieurs romans et recueils de nouvelles qui ont été salués par la critique. Il est également un contributeur actif au débat sur la science-fiction en France, participant à des conférences, des tables rondes et des ateliers d’écriture, où il partage sa vision du genre.

Héritage et Avenir

Max Anthony continue d’écrire et de publier, enrichissant sans cesse le paysage de la science-fiction française. Son travail est essentiel pour ceux qui cherchent une science-fiction qui ne se contente pas de divertir, mais qui invite également à une introspection critique sur notre présent et notre futur. Il demeure un architecte de mondes, un explorateur des possibles et un penseur des implications de nos avancées technologiques.

Livres de Max Anthony :

Ned Lucas :

Boulevard des miroirs fantômes (1993)
Le huitième cristal du Dr Mygale (1993)
Les autos carnivores (1990)
Panique chez les poissons solubles (1991)

Pour en savoir plus sur Max Anthony :

La page Wikipédia sur M. Anthony
La page Noosfere sur M. Anthony
La page isfdb de M. Anthony

Rézo par Laurent Genefort

Fiche de Rézo

Titre : Rézo
Auteur : Laurent Genefort
Date de parution : 1993
Editeur : Fleuve noir

Première page de Rézo

« Devin Destréez s’accouda à la rambarde de la fontaine, au pied du plus haut building du monde. Des projecteurs invisibles transformaient l’eau en cascades de plomb fondu, qui bouillonnaient d’énormes dés amalgamés les uns aux autres. L’adolescente pouvait voir, en contrebas, le tapis lumineux de Veracruz effiloché sur la baie, qui piquetait la nuit. L’intense pollution lumineuse l’avait toujours gênée pour regarder Jupiter ou les cratères de la Lune au télescope, les nuits d’insomnie. Des nuits comme celle-ci.

Devin soupira. Depuis combien d’années n’avait-elle pas touché à son télescope ? Si ça se trouvait, l’azote liquide du capteur avait fini par fuir et il était inutilisable.

La rumeur d’un trafic autoroutier montait d’un lacis d’échangeurs, à moins de deux cents mètres. En dépit de l’heure tardive, il y avait toujours de l’affluence autour de la Flèche Wright-Guofeng, une tour de trois mille six cents pieds de haut qui s’enfonçait dans les nuages. »

Extrait de : L. Genefort. « Rézo. »