Étiquette : Izabelle
Voisins d’ailleurs par C. D. Simak
Fiche de Voisins d’ailleurs
Titre : Voisins d’ailleurs
Auteur : C. D. Simak
Date de parution : 2009
Traduction : P.-P. Durastanti, P. J. Izabelle, O. Girard, M. Lederer, G. Goullet
Editeur : Bélial
Sommaire de Voisins d’ailleurs
- La maternelle
- Le bidule
- Le voisin
- Un Van Gogh de l’ère spatiale
- La fin des maux
- Le cylindre dans le bosquet de bouleaux
- La photographie de Marathon
- La grotte des cerfs qui dansent
- Le puits siffleur
Première page de La maternelle
« IL PARTIT SE promener au petit matin, avant le lever du soleil. Il dépassa la vieille étable à l’abandon qui tombait en ruines, traversa le ruisseau et gravit le pré en pente où on s’enfonçait jusqu’à la cheville dans l’herbe et les fleurs d’été. Le monde était humide de rosée et la fraîcheur de la nuit s’attardait dans l’air.
Il sortait ainsi à l’aube parce qu’il n’avait peut-être plus guère de matins en réserve ; à tout moment, la souffrance risquait bien de le terrasser. Mais il était prêt – cela faisait longtemps qu’il se préparait.
Il allait d’un pas tranquille. Chaque balade pouvait être la dernière et il entendait en profiter, sans rien perdre des roses des prés aux joues striées de larmes de rosée ni des matines des oiseaux dans les buissons qui bordaient les fossés. »
Extrait de : C. D. Simak. « Voisins d’ailleurs. »
Des mondes à profusion par M. St. Clair
Fiche de Des mondes à profusion
Titre : Des mondes à profusion
Auteur : M. St. Clair
Date de parution : 1974
Traduction : F. Straschitz, B. Martin, P. Billon, P. J. Izabelle, A. Dorémieux, R. Durand, C. Grégoire, A. Merlin, A. Rosenblum
Editeur : Opta
Sommaire de Des mondes à profusion
- Beaulieu
- Manuel de mariage
- Le temps des prophètes
- Adieu la terre
- La croisade des ténèbres
- Son et lumières
- Le dieu a soif
- Les altruistes
- Escale
- Les vins de la Terre
- Les questions
- Le bazar bizarre
- Quel ennemi ?
- La déesse au coin de la rue
- L’oeuf du mois
- La mort de chaque jour
- Lazare
Première page de Beaulieu
« LA couleur des cheveux de la jeune femme, pensa Denton, méritait un seul qualificatif : celui d’« éhonté » – un or éhonté ; et même l’or qui parait son cou et ses poignets avait des reflets éhontés lorsqu’elle se pencha pour lui ouvrir la porte de la voiture de sport verte au volant de laquelle elle était assise.
« Montez, » lui dit-elle, et elle ne souriait pas.
Denton obéit. Était-ce le début du mythe favori de tous les hommes, la blonde passionnée dans la décapotable verte ? Bien que le docteur eût prévu une opération exploratoire pour le lundi suivant, Denton était, il le savait, jeune et de bonne apparence. Les signes extérieurs de sa maladie – une certaine pâleur cireuse de la peau – n’étaient perceptibles qu’à la vue exercée d’un médecin. Les randonnées dans les vallées et les collines qu’il avait faites durant l’été lui avaient donné un hâle sportif. Le mythe était donc possible. »
Extrait de : M. St Clair. « Des mondes à profusion. »
Le livre d’or par F. Leiber
Fiche de Le livre d’or
Titre : Le livre d’or de la science fiction
Auteur : F. Leiber
Date de parution : 1982
Traduction : M. Deutsch, C. Tournier, D. Riche, R. Lathière, P. Billon, P. J. Izabelle, Y. Hersant
Editeur : Pocket
Sommaire de Le livre d’or
- Le vaisseau lève l’ancre à minuit
- La maison d’hier
- Le jour du professeur Kometevsky
- Une balle à son nom
- La vieille petite miss Macbeth
- Essayez de changer le passé
- Nos vacances en soucoupe
- Le matin de la damnation
- Créativité pour les chats
- Les lunettes du professeur Dragonet
- Chants secrets
- Les corridors noirs
- La racine carrée du cerveau
- Amérique la belle
- Voyage de nuit
Première page de Le vaisseau lève l’ancre à minuit
« Ceci est l’histoire d’une femme qui était belle. Et d’un monstre.
C’est aussi l’histoire de quatre habitants de la planète Terre – stupides, égoïstes, enfermés dans leur contexte social. Nous quatre : Es qui était plus ou moins une artiste, Gene qui étudiait les atomes – et qui était en révolte contre le monde et contre lui-même –, Louis qui philosophait et Larry – c’est moi – qui essayait d’écrire des livres.
C’était en août – un mois d’août étrange et étouffant – que nous avions fait la connaissance d’Helen. La date est fixée dans ma mémoire car notre petite ville venait de voir sa torpeur de bourgade du Midwest troublée par une série d’accès de panique, ce genre de grandes peurs qui suscitent une vague de faits divers insolites dans les journaux ou qui en sont le produit – il est malaisé de dire où est la cause et où est l’effet. »
Extrait de : F. Leiber. « Le livre d’or. »
L’homme qui a perdu la mer par T. Sturgeon
Fiche de L’homme qui a perdu la mer
Titre : L’homme qui a perdu la mer
Auteur : T. Sturgeon
Date de parution : 1978
Traduction : A. Rosenblum, F. Straschitz, P. Billon, J. Polanis, M. Boissier, P. J. Izabelle, R. Lathière
Editeur : Le livre de poche
Sommaire de L’homme qui a perdu la mer :
- Ça
- Dieu microcosmique
- Et la foudre et les roses
- La merveilleuse aventure du bébé Hurkle
- Le contact de ta main
- L’éveil de Drusilla Strange
- L’homme qui a perdu la mer
- Epitaphe
Première page de Ça
« Ça marchait dans les bois. Ce n’était pas né. Ça existait. Sous les aiguilles de pin les feux couvent, foyers ardents qui se consument sans fumée dans la terre. La chaleur, l’obscurité, la décomposition provoquent la croissance. La vie est une chose, la croissance une autre. Ça grandissait mais ce n’était pas vivant. Ça marchait sans respirer à travers bois et ça pensait, voyait, c’était hideux et fort mais ce n’était pas né et ne vivait pas. Ça grandissait et se déplaçait sans vivre.
Ça émergea en rampant de la pénombre et du terreau humide et chaud dans la fraîcheur d’un matin. C’était énorme. C’était tout couvert de bosses et croûtes faites de sa propre horrible substance, et des fragments s’en détachaient à mesure que ça avançait, tombaient à terre et se tordaient, puis s’immobilisaient et s’enfonçaient tout pourrissants dans l’humus forestier. »
Extrait de : T. Sturgeon. « L’homme qui a perdu la mer. »
La sorcière du marais par T. Sturgeon
Fiche de La sorcière du marais
Titre : La sorcière du marais
Auteur : T. Sturgeon
Date de parution : 1981
Traduction : A. Rosenblum, M. Battin, D. Hersant, P. J. Izabelle, B. Martin, J. Polanis, J. M. Boissier, J. Guiod
Editeur : NEO
Sommaire de La sorcière du marais :
- L’abominable invité
- La sorcière du marais
- Tournure d’esprit
- Douce-Agile ou La licorne
- La peur est une affaire
- L’homme qui apprit à aimer
- Case et le rêveur
- Le dossier Verity
- Le scalpel d’Occam
Première page de L’abominable invité
« Étendu dans l’obscurité, Ransome souriait tout seul en pensant à son hôtesse. Ransome était un invité très recherché, uniquement à cause de son talent phénoménal de conteur. Talent entièrement dû au fait qu’il était si souvent invité, car c’était la verve concise de ses descriptions des gens et de leurs opinions sur les autres qui lui donnait son prix.
Et toute son ironie féroce visait les personnes qu’il avait rencontrées au week-end d’avant. Après un séjour chez les Jones, il insinuait tranquillement les choses scandaleuses les plus drôles à propos des Jones quand il passait le week-end quinze jours plus tard chez les Brown. Vous croyez que Mr. et Mrs. Jones s’en indignaient ? Ah ! Non. Il fallait entendre toutes les rosseries sur les Brown ! Et ainsi de suite, à l’image d’une spirale à deux dimensions sur le plan social.
Cette fois, il ne s’agissait pas des Jones ni des Brown ; mais de la demeure de Mrs. Benedetto. Pour Ransome, dont le sens de l’humour était blasé, »
Extrait de : T. Sturgeon. « La sorcière du marais. »
Amour, impair et manque par T. Sturgeon
Fiche d’Amour, impair et manque
Titre : Amour, impair et manque
Auteur : T. Sturgeon
Date de parution : 1981
Traduction : B. Ferry, P. J. Izabelle, B. Martin, M.-O. Vermeille
Editeur : J.-C. Lattès
Sommaire d’Amour, impair et manque :
- Amour, impair et manque
- Les enfants du comédien
- Un rien d’étrange
- Synapse seize sur bêta
- Les étoiles sont vraiment le styx
Première page d’Amour, impair et manque
« Certaines villes semblent ne pas défier seulement le temps, mais également l’évolution. De telles villes existent dans l’arrière-pays, souvent près des grandes cités, et ce n’est pas sans une certaine stupéfaction que le voyageur les découvre. Parfois, un promoteur les découvre également et projette aussitôt d’y adjoindre une multitude de clapiers et de poulaillers baptisés suivant les cas, villas ou fermettes, sans omettre bien entendu le monumental centre commercial en préfabriqué qui donne tout son sens à l’opération. Puis les années passent, le projet moisit dans un tiroir, mais la ville en acquiert une nouvelle solidité, et semble même se cristalliser, au sens chimique du terme. La vie moderne n’a pas de prise sur de telles villes ; change-t-on profondément une armure en coiffant le heaume d’un canotier ?
Là, les magasins sont à l’image de la ville : inattaquables. Têtus, les commerçants continuent à pro- »
Extrait de : T. Sturgeon. « Amour, impair et manque. »
Marée montante par M. Zimmer Bradley
Fiche de Marée montante
Titre : Marée montante
Auteur : M. Zimmer Bradley
Date de parution : 1987
Traduction : R. Vivier, P. J. Izabelle
Editeur : NEO
Sommaire de Marée montante
- Marée montante
- Le rhu’ad
- Oiseau de proie
Première page de Marée montante
« L’écran avertisseur émit une sorte de bourdonnement presque imperceptible. Brian Kearns jeta un coup d’œil au chronomètre du poste de contrôle qui lui confirma que les limites du champ gravitationnel étaient atteintes.
Il s’accorda une marge de sécurité d’une bonne dizaine de minutes, puis il défit les attaches le retenant à un hamac confortable qui se balançait librement, retenu au plafond par de solides crochets. Là, il s’était tenu allongé, yeux et oreilles attentifs aux seuls mouvements, aux seuls bruits des instruments de contrôle complexes. Il se laissa tomber lentement, avec précaution, le long de la paroi, puis, se retenant à une poignée, tourna un commutateur vers l’extrême gauche.
L’imperceptible bourdonnement s’arrêta. »
Extrait de : M. Zimmer Bradley. « Marée montante. »
Le train pour l’enfer par R. Bloch
Fiche de Le train pour l’enfer
Titre : Le train pour l’enfer (Tome 2 sur 4 – Nouvelles fantastiques)
Auteur : R. Bloch
Date de parution : 1984
Traduction : D. Mois, B. Martin, E. Georges, Y. Rivière, P. J. Izabelle, R. Durand, A. Rosenblum, N. et P. Darcis, M. Demuth, M. Agis-Garcin, J.-P. Gratias, G. de Chergé
Editeur : NEO
Sommaire de Le train pour l’enfer
- Le casque à penser
- Le lecteur impénitent
- Si vous n’y croyez pas …
- Cher fantôme !
- Mon barman et son monstre
- A l’aube du grand soir
- Le train pour l’enfer
- Le bracelet vivant
- L’homme aux doigts d’or
- In vino veritas
- Tel est pris …
- Le sosie de Napoléon
- Un crime impardonnable
- Belzébuth
Première page de Le casque à penser
« Il ouvrit la porte du placard.
Une bouteille de gin vide bascula vers l’avant et s’écrasa sur le sol. Il n’y fit pas attention et enfonça à l’intérieur du placard une main fouilleuse et tâtonnante. Ce faisant, il se mit à parler tout seul. C’était une mauvaise habitude, mais qu’il semblait bel et bien avoir prise.
— « Cependant, lorsqu’elle arriva au placard, dit-il, il était vide. Et le pauvre chien ne reçut rien à manger. Pauvre cabot. Le pauvre cabot, c’est moi. Pauvre, misérable cabot. Il s’interrompit. Eurêka ! »
Tout au fond du placard, sa main venait de heurter une boîte de conserve et s’était refermée sur elle. Il l’extirpa et en inspecta l’étiquette.
— « Eurêka, ou plus exactement Ariko. Des haricots, voilà qui n’est pas mal. Le pauvre chien eut donc des haricots. »
Extrait de : R. Bloch. « Nouvelles fantastiques – Le train pour l’enfer. »
Le peuple du ciel par P. Anderson
Fiche pour Le peuple du ciel
Titre : Le peuple du ciel
Auteur : P. Anderson
Date de parution : 1961
Traduction : P.-J. Izabelle
Editeur : Opta
Sommaire de Le peuple du ciel
- Le peuple du ciel
- Le peuple de la mer
Première page de Le peuple du ciel
« L’escadrille des corsaires arriva juste avant le lever du soleil. Vue de sa hauteur (cinq mille pieds), la Terre était d’un bleu gris, nappée de brouillards locaux. Des canaux d’irrigation accrochaient les premières lueurs comme s’ils étaient emplis de mercure. Vers l’ouest, l’océan brillait ; il allait se perdre dans la pourpre et les étoiles.
Loklann-fils-de-Holber se pencha sur la lisse de son dirigeable-amiral, et braqua un télescope sur la cité. Un enchevêtrement de murs, de toits plats et de tours carrées surgit devant ses yeux. Les flèches de la cathédrale étaient teintées de rose par le soleil »
Extrait de : P. Anderson. « Les peuples d’après. »