Étiquette : Robert Laffont
Le roi de l’île au sceptre par M. Coney
Fiche de Le roi de l’île au sceptre
Titre : Le roi de l’île au sceptre (Tome 5 sur 5 – Le chant de la Terre)
Auteur : Michael Coney
Date de parution : 1989
Traduction : I. Delord-Philippe
Editeur : Robert Laffont
Première page de Le roi de l’île au sceptre
« Les deux plus grands conteurs de toute l’Angleterre parvinrent au château de Camyliard vers la fin d’un après-midi d’automne.
— Il se prétend roi, dit Merlin.
— Et pourquoi non ? (Nynève contempla la masse lugubre du château fort avec un respect mêlé d’effroi.) C’est bien le genre de demeure où peut loger un roi. Mais pas moi. Même pour tous les titres du monde.
N’ayant que quinze ans à l’époque, il lui restait encore beaucoup à apprendre sur les hommes, mais elle était déjà assez belle pour exercer son pouvoir sur eux.
Le château de cette lande d’ouest dressait sa façade de granit sombre sur un mamelon défoncé. Depuis les remparts, sur trois côtés, on voyait les flots gris et agités de l’Atlantique lécher voracement les falaises. Au nord, le pays de Galles ; au sud, la France. »
Extrait de : M. Coney. « Le roi de l’île au sceptre – Le chant de la Terre. »
Le gnome par M. Coney
Fiche de Le gnome
Titre : Le gnome (Tome 4 sur 5 – Le chant de la Terre)
Auteur : Michael Coney
Date de parution : 1988
Traduction : H. Collon
Editeur : Robert Laffont
Première page de Le gnome
« La forêt était silencieuse. Le soleil couchant dardait ses rayons obliques sur la cime des arbres. Un loup apparut tout au bout de l’étang.
Il inspecta les alentours et éternua brusquement, comme un chien, en secouant la tête. D’autres vinrent le rejoindre ; ils escaladèrent les rochers et s’assemblèrent au bord de l’eau. L’un d’eux leva les yeux au ciel et se mit à hurler à la mort.
Un autre regarda Nyneve droit dans les yeux. Celui-là était vieux, son museau était gris. Il contourna l’étang en sautillant sur ses pattes raides et vint s’arrêter juste sous l’arbre où elle s’était réfugiée. Tandis que le loup la regardait d’en bas en appariant souvenirs et images, Nyneve se tint aussi tranquille que possible. Puis elle dut battre des paupières, et le regard du loup s’enflamma. Il se jeta sur le tronc, grondant et grattant. Les autres arrivèrent au trot. »
Extrait de : M. Coney. « Le gnome – Le chant de la Terre. »
Les dieux du grand loin par M. Coney
Fiche de Les dieux du grand loin
Titre : Les dieux du grand loin (Tome 3 sur 5 – Le chant de la Terre)
Auteur : Michael Coney
Date de parution : 1984
Traduction : I. Delord
Editeur : Robert Laffont
Première page de Les dieux du grand loin
« Starquin le Tout-Puissant.
Il y a des millénaires, Starquin visita le Système Solaire. Parce qu’il est immense – certains disent plus grand que le Système Solaire lui-même –, il ne put poser personnellement le pied sur Terre. Cependant, les événements ici-bas commençaient à l’intéresser, et il avait envie de les surveiller de plus près.
Aussi y envoya-t-il des extensions de lui-même, des êtres créés d’après la forme de vie dominante sur Terre. Dans une des langues terriennes, celles-ci reçurent le nom de Didons ou Doigts de Starquin. Ainsi travesties, elles se confondirent avec l’Humanité.
Nous savons cela aujourd’hui, au terme de l’histoire terrienne. Toutes ces informations sont stockées dans le grand ordinateur terrien, l’Arc-en-Ciel. L’Arc-en-Ciel durera tant que la Terre existe, à observer, écouter, enregistrer et tirer ses conclusions. »
Extrait de : M. Coney. « Les dieux du grand loin – Le chant de la Terre. »
La locomotive à vapeur céleste par M. Coney
Fiche de La locomotive à vapeur céleste
Titre : La locomotive à vapeur céleste (Tome 2 sur 5 – Le chant de la Terre)
Auteur : Michael Coney
Date de parution : 1983
Traduction : I. Delord
Editeur : Robert Laffont
Première page de La locomotive à vapeur céleste
« Un lieu-dit, la Terre !
On m’appelle Alain-Nuage-Bleu.
C’est ainsi qu’ils m’appellent quand ils se réunissent pour entendre mes histoires, quand les Didons (filles de Starquin), les Essences de Rêve et les ex-Gardiens s’assemblent, en personne ou en esprit, sur le versant aride où je demeure. Parfois, des créatures anthropoïdes viennent aussi s’asseoir au bord du ruisseau qui longe la colline, les bras serrés autour des genoux et le regard levé vers moi. J’ignore ce à quoi elles pensent en écoutant. Elles s’assoient et observent, quelquefois pas moins d’une cinquantaine, trapues et hirsutes, tandis que les formes harmonieuses des êtres supérieurs volètent au milieu ou planent au-dessus, ou bien simplement sont.
Je leur narre des récits de l’Ancienne Terre. »
Extrait de : M. Coney. « La locomotive à vapeur céleste – Le chant de la Terre. »
La grande course de chars à voiles par M. Coney
Fiche de La grande course de chars à voiles
Titre : La grande course de chars à voiles (Tome 1 sur 5 – Le chant de la Terre)
Auteur : Michael Coney
Date de parution : 1982
Traduction : I. Delord
Editeur : Robert Laffont
Première page de La grande course de chars à voiles
« Quand tout s’est tari, il nous reste encore les légendes de la Vieille Terre.
Il existe un ordinateur géant qui chevauche le monde. Il plonge ses racines dans le Cinquante-deuxième Millénaire, ce passé si reculé où l’Homme découvrit l’électricité. Il a traversé l’histoire main dans la main avec l’Homme ; il a vu l’édification des premiers Dômes, survécu à l’inversion du champ magnétique terrestre, assisté à l’Ère du Renouveau, fait la guerre au nom de l’Homme et même régenté sa vie sous les Dômes. Il acquit une puissance telle qu’il pouvait contrôler presque tout ce qui se passait sur Terre et ainsi extrapoler ce qui allait arriver dans le futur – ou le Silong, qui est un terme plus exact. Aujourd’hui, en ces Années de Mort, l’ordinateur est toujours là en train d’effectuer ses contrôles, ses déductions et ses calculs dans d’innombrables centrales solaires répandues d’un bout à l’autre de la Terre. »
Extrait de : M. Coney. « La grande course de chars à voiles – Le chant de la Terre. »
Seconde vie par F. Colin
Fiche de Seconde vie
Titre : Seconde vie (Tome 2 sur 2 – La dernière guerre)
Auteur : F. Colin
Date de parution : 2013
Editeur : Michel Laffont
Première page de Seconde vie
« Après sa mort à Paris dans un attentat, Floryan se réveille ailleurs, au cœur d’une nature sauvage et en apparence inviolée. Un Élohim, immense créature de lumière, se présente à lui et lui soumet un ultimatum : soit il le suit dans le Royaume, un prétendu paradis niché derrière une chaîne de montagnes titanesque, soit il plonge seul dans le Nihil, un gouffre dont la signification même demeure un mystère.
Floryan, qui a quarante-neuf jours pour se décider, fait alors la connaissance des Égarés, des humains disparus comme lui dans des conditions tourmentées et qui, retranchés dans leur village fortifié, ont choisi de ne pas choisir et de mener une existence libre.
Profitant des vapeurs d’Ichor qui flottent au-dessus du Nihil, les Égarés peuvent à loisir retourner dans le passé de la Terre en tant que simples observateurs. Mais Floryan désobéit aux règles : il se rend dans le futur et parvient à se matérialiser sur Terre. À l’horizon 2030, il découvre une France en pleine débâcle, touchée par un virus qui affecte la mémoire et menacée par une invasion russe. Au-delà de cette triste situation, c’est la survie même du monde entier qui semble en jeu depuis que les femmes ne peuvent plus avoir d’enfants. »
Extrait de : F. Colin. « La Dernière Guerre – Seconde vie. »
49 jours par F. Colin
Fiche de 49 jours
Titre : 49 jours (Tome 1 sur 2 – La dernière guerre)
Auteur : F. Colin
Date de parution : 2012
Editeur : Michel Laffont
Première page de 49 jours
« Dans les moments qui précèdent les grandes catastrophes, certains détails ne vous paraissent essentiels qu’après coup. Ce ciel trop bleu, contemplé depuis la fenêtre de votre bureau new-yorkais du quatre-vingt-seizième étage, un certain 11 septembre 2001. Ce silence trop parfait sur la plage de Phuket tandis que vos traces dans le sable s’effacent, au matin du 26 décembre 2004. Ces chiens d’habitude si calmes qui, soudain, aboient sans raison en descendant les ruelles de Port-au-Prince, à l’aube du 12 janvier 2010.
Des avertissements. Des signes.
Peut-être y a-t-il eu tel un présage, ce mardi-là, dans cette rame de métro de la ligne 6 traversant la Seine à la hauteur de la tour Eiffel. Mais si c’est le cas, il faut croire que je n’ai pas été assez attentif. »
Extrait de : F. Colin. « La dernière guerre – 49 Jours. »
Lothar blues par P. Curval
Fiche de Lothar blues
Titre : Lothar blues
Auteur : P. Curval
Date de parution : 2008
Editeur : Robert Laffont
Première page de Lothar blues
« DERNIERES NOUVELLES DU PERE FOUETTÂRD
Envoyé spécial du 13.5.2026
Un courrier innombrable a déferlé dans les bureaux de la rédaction d’Envoyé spécial depuis la parution le mois dernier dans nos pages d’un rapport de Bruxbourg consacré aux « Troubles des conduites chez l’enfant, l’adolescent », suivi de « Préconisations à l’usage des administrés ». Des lettres fiévreuses, angoissées, qui s’inquiètent de l’apparition du meilleur des mondes totalitaires. En particulier à propos de ces phrases souvent citées : « Aujourd’hui, les parents qui refusent de psychiatriser leurs enfants se voient retirer leur garde. Le terrorisme virtuel du nourrisson qui fait tomber par plaisir son jeu de cubes entraîne sa médicalisation » ou encore « les enseignants de classes surchargées signalent leurs élèves agités afin qu’on les conduise directement au tribunal. » Et pour finir « Le taux d’hospitalisation relatif aux affrontements physiques entre enfants et parents et vice versa a dépassé le seuil du tolérable. »
Extrait de : P. Curval. « Lothar Blues. »
Nounou par M. Jeury
Fiche de Nounou
Titre : Nounou
Auteur : M. Jeury
Date de parution : 2002
Editeur : Robert Laffont
Première page de Nounou
« Que de bruit ! Que de bruit !Depuis ma descente du train, je n’entendais que clameurs, charivaris et tumultes. On s’appelait de-ci, de-là, à grands cris et grands gestes. Les porteurs proposaient leurs services en hurlant tandis que les locomotives crachaient leurs jets de vapeur comme de vieilles vaches leur dernier souffle. Les gens se heurtaient, donnant de l’épaule, agitant les bras, du moins ceux qui le pouvaient, car la plupart étaient chargés de sacs de toile ou de cuir.Sur l’esplanade devant la gare, les cochers de fiacre, claquant les rênes sur la croupe des chevaux apeurés, se forçaient un passage sous les invectives, hélés par des porteurs ployant sous les malles, les panières d’osier ou des équilibres miraculeux de cartons à chapeau.Quelqu’un, devant moi, montra l’énorme pendule de la gare de Lyon. J’y lus l’heure sans hésitation : 5 h 30 de l’après-midi.J’étais partie de chez moi depuis plus de douze heures. Augustin pesait lourd à mon bras, mais je me sentais plus forte que je n’aurais jamais osé l’espérer. Bien que ne sachant où me diriger dans cette folle cohue, je ne m’inquiétais pas trop : j’avais une langue et je parlais assez bien le français. »
Extrait de : M. Jeury. « Nounou. »
May le monde par M. Jeury
Fiche de May le monde
Titre : May le monde
Auteur : M. Jeury
Date de parution : 2010
Editeur : Robert Laffont
Première page de May le monde
« Bonjour. Je suis le docteur Philip H. Goldberg, chargé des cours d’égologie et de mondologie à l’université libre de Sister Naya. À ce titre, je vous souhaite la bienvenue, chers étudiants, étudiantes et amis. L’égologie est une science ardue… si c’est une science. Peut-être un mélange de métaphysique et de psychologie, avec un zeste de physique quantique ? La théorie de la variation des probabilités du révérend père Feyman intervient aussi. Bref, une réflexion centrale sur l’univers infini et la condition humaine. Oh, les grands mots ! Je vous promets que nous ne les prononcerons plus dans ce cours. Enfin, le moins possible.
Je suppose que vous n’êtes pas ici pour préparer une thèse d’égologie. Rien qu’en France, il en jaillit chaque année quelques centaines de milliers, d’esprits torturés. Beaucoup sont en fait de simples carnets de méditation. Méditez donc et jetez vos carnets au feu. »
Extrait de : M. Jeury. « May le monde. »